Omar m'a tuer est un drame vraiment surprenant, d'une part car c'est une histoire vraie et atrocement injuste et d'une autre part car le film reproduit vraiment cette ambiance de lynchage juridique envers ce pauvre Omar. Je ne connaissais pas du tout l'histoire et généralement je ne supporte pas ces injustices, tout comme quand je regarde un film avec des esclaves noirs, ça me donne envie de tuer tous les salauds d'esclavagiste, c'est vraiment une honte de traiter les gens comme ça, et là dans l'histoire du Jardinier Omar Raddad, la justice n'a pas creusé plus profond l’enquête et l'a condamné sans rien écouté car il était étranger, c'est juste dégueulasse. Roschdy Zem nous livre donc de part sa très bonne mise en scène ce drame intolérable, avec comme acteur principal un Sami Bouajila véritablement impressionnant, une grande performance, il est accompagné entre autres d'un excellent Denis Podalydès.
Un drame judiciaire complet, surtout porté par un brillant Sami Bouajila mais parfois touché par son parti pris. Erreur judiciaire célèbre des années 90, le scénario retrace les sept années de prison d'Omar Raddad, jardinier accusé a tort du meurtre de sa patronne et en parallèle l'enquête mené par un écrivain pour donner une base a la défense de Raddad, un travail de longue haleine bien retranscrit malgré la courte durée du film, mais certaines scènes sont un peu trop caricaturales et presque en trop. Même si je ne l'ai jamais vraiment apprécié en tant qu'acteur, Sami Bouajila est bluffant et interprète toute la colère et la douleur intérieur d'O.Raddad avec beaucoup d'implication et de compréhension, et Denis Podalydès reste toujours dans son jeu très comédie française mais efficace. Pour son deuxième film en tant que réalisateur, l'excellent Roschdy Zem démontre l'innocence de Raddad, et l'objectif est accompli : une mise en scène parfois un peu longue, mais qui touche. Un drame touchant, une histoire vraie sur une homme qui mérite enfin une vie tranquille comme il le souhaite.
Un tres bon film sur l'un des faits divers les plus marquants de France. Tres bien realise par Zem, interprete par Bouajila, un tres bon moment de cinema.
Roschdy Zem est notre Oliver Stone national il prends un sujet qui a défrayé les chroniques un sujet qui le touche et il en fait une narration neutre, qui fait qu"on se pose des questions sur la vérité que relate la presse.
J'ai vu ce film à sa sortie en salles, très bien réalisé par Roschdy Zem et tout à fait fidèle au fait divers sinistre que j'ai suivi a l'époque. Bouajila est parfait dans le rôle d'Omar Raddad, tous les acteurs sont d'ailleurs très à l'aise dans leurs rôles respectifs. Seul problème comme pour Le pullover rouge, je me demande toujours si Omar est coupable (mon opinion personnelle est oui).
Tout simplement excellent, un très bon scénario, des acteurs convaincants avec un Sami Bouajila stupéfient dans le rôle d'un Omar Radad plus vrai que nature, Denis Podalydès convaincant dans le rôle de Jean-Marie Rouard et une mise en scène de Roschdy Zem très réussie font de ce film un immanquable.
Un film mené proprement même si au fond il n'y a rien de bien original. En même temps, quand un film s'appelle "Omar m'a tuer" et qu'il entend retracer une grande affaire d'erreur judiciaire qui a défrayé la chronique pendant des années, il faut s'attendre à ne pas trop être surpris. Après tout, le film s'annonce suffisamment alors ne soyons pas de mauvaise foi : si on va voir ce film c'est qu'on y va pour qu'on nous raconte à nouveau les faits avec justesse sans forcément y espérer une quelconque surprise de scénario ou de forme. A ce titre, il faut bien avouer que Roschdy Zem fait ce qu'il faut, sachant apporter le rythme et la minutie nécessaire sans trop en faire, et surtout sachant faire la part belle à l'interprétation sur laquelle repose tout l'enjeu du film. A ce niveau, Bouajila est impeccable de mimétisme mais surtout de sobriété, et Podalydès est quant à lui bien plus à son aise qu'en Sarko de pacotille. Alors certes, faire de l'histoire vraie et se cacher derrière ses acteurs sont deux trucs que je déteste d'habitude, mais pour l'occasion, je trouve que le film ne nous ment jamais sur ce qu'il entend fournir et il le fournit avec honnêteté et maîtrise. Un spectacle qui passe tout seul. A voir pour qui se sent intéressé...
Pour son deuxième film derrière la caméra Roschdy Zem adapte et s'approprie un fais divers assez récent qui a fait couler beaucoup d'encre. Je n'avais pas été très convaincu par son premier film Mauvaise foi. Ici il ne convainc pas plus, ni en tant que metteur en scène, ni en tant que scénariste. Sa réalisation est très académique, très sage. Le scénario est d'un parti pris flagrant et nous impose d'emblée l'innocence de l'accusé. Même si les faits sont troublants et que l'enquête semble avoir été bien bâclée. La distribution sauve le film. Et Sami Bouajila en tête, qui trouve là un de ses meilleurs rôles. Et heureusement, car son interprétation inspirée et la force de l'histoire, même moyennement traitée, arrivent à nous donner tout de même une belle émotion. A voir donc pour l'acteur, autrement attendez le passage télé. Le film a d'ailleurs l'air d'avoir été fait pour elle...
Au-delà du sujet qui a ému tout un pays, le film m'a très peu touché, et c'est plutôt un mauvais point.
Malgré sa sincérité, Roschdy Zem oublie presque le côté humain et préfère se concentrer sur cette enquête, ou plutôt devrais-je dire sur cette "erreur judiciaire" qu'il ne cesse de nous marteler.
A cause d'un parti pris évident, le réalisateur perd parfois toute objectivité : avant de faire de cette enquête un combat acharné, Zem mise sur le pathos pour obtenir notre adhésion. Désolé, mais je ne mords pas à l'hameçon.
1h30 de réquisitoire et de plaidoyer qui n'apportent rien de neuf, merci mais j'ai déjà vu des dizaines de documentaires à ce sujet. Christophe Hondelatte en sait lui-même quelque chose.
La mise en scène, très pauvre, qui frôle parfois le théâtral, fige complètement le film et le fait sombrer dans un académisme franchement dérangeant et barbant. Hormis les quelques déplacements de Podalydès qui mène l'enquête, tout est statique.
Une réalisation peu objective et une mise en scène minimaliste : Omar m'a tuer repose alors uniquement sur l'interprétation de Sami Bouajila qui n'a pas hésité à perdre 18 kilos pour incarner son personnage. Même si la performance de l'acteur est à souligner, le personnage en lui-même reste bien trop flou, sans vraiment de relief, et attire trop peu notre empathie.
Au final, c'est bien plus le personnage de Podalydès qui nous convainc, en véritable défenseur d'une cause noble. Il est au centre des préoccupations et sans lui, sans son livre, l'affaire Omar Raddad serait sans aucun doute tombé dans l'oubli.
Roschdy Zem réalise donc un film maladroit, bancal, bien trop sage, figé dans la démonstration, sans vraiment d'ambition, et dans le seul but de dénoncer cette injustice, cette erreur judiciaire qu'on connait déjà.
C'est bien trop léger pour marquer les esprits et pour nous convaincre, et surtout ça ne suffit pas à en faire un film clé.
Cinq ans après l'honorable "Mauvaise foi", le comédien Roschdy Zem reprend la caméra et, bien qu'il s'en défende, réhabilite à lui tout seul le bouc-émissaire Omar Raddad. L'exercice très scolaire n'apportant aucune plus-value à ce honteux pastiche de justice, on saura se contenter de la parfaite interprétation de Sami Bouajila.
Avant d'aller voir Omar m'a tuer on peut fortement craindre le pensum moralisateur et démonstratif, ou le film à thèse rigoureux mais pénible.
La (bonne) surprise n'en est que plus agréable. Car si le film est bien clairement à décharge, il ne néglige pas la finesse, ni l'exploration psychologique des personnages.
Comme beaucoup de commentateurs avant moi,... suite de la critique ici : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/article-omar-tuer-82274311.html