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Cineseba
43 abonnés
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4,5
Publiée le 15 octobre 2015
"Terrifiant ! Ouh là, le film "La désintégration" me fout la chair de poule ! Ouh, là ! Ce film montre le parcours d'un jeune Arabe sérieux et motivé pour réussir son bac pro, qui sombre vers le djihad car face au refus répété des employeurs pour son stage, il croit alors trouver une autre voie religieuse avec un jeune extrémiste ... L'évolution de ce jeune est frappante, on voit sa haine grandir, ses yeux encore plus noirs ! Dramatique car l'extrémiste parvient à manipuler les jeunes en mêlant le vrai et le faux pour faire passer le message du faux ... il n'arrête pas de les miroiter le racisme des Français, l'exclusion des Arabes pour nourrir davantage le dégout des jeunes malheureusement influençables ! Ouh là .. Le titre du film "La désintégration" est très intelligemment bien choisi. On y assiste déjà la désintégration sociale à cause de leur nom étranger, signe de la discrimination raciale lors de l'entretien professionnel. Il y a aussi la désintégration culturel car les extrémistes parviennent à faire croire que les imams leur font du coran "francisé" et non, celui des origines ! Hallucinant ! Malheureusement, ensuite, vient la désintégration familiale car l'entourage ne parvient plus à comprendre le jeune Arabe qui sombre dans la folie, d'où la désintégration psychologique, qui veut mourrir en héros ! La désintégration de la vie ou quoi ! Voilà, c'est fou, ça ... Ouah ! Les comédiens sont excellents ! Fascinants ! Ils parviennent à ma faire froid dans le dos ! Ouah ! Excellent film ! "
La Désintégration (2012) est un impressionnant drame social, très réaliste dans son traitement (tant au niveau de l’interprétation que de l’écriture). Le film nous entraîne en plein cœur d’une cité lilloise, à la rencontre de trois jeunes adultes en marge de la société. Se sentant délaissé, se sentant victime de racisme, ils se lient d’amitié avec Djamel, un trentenaire qui sous ses apparences de "grand frère" bienveillant cache en réalité une toute autre facette, celle d’un manipulateur au charisme saisissant, se servant des failles de ses victimes pour les endoctriner peu à peu afin d’en faire de futurs kamikazes. Le film de Philippe Faucon tente de nous éclairer sur les motivations qui peuvent pousser un ou plusieurs jeune(s) des cités à basculer vers le terrorisme, à travers la religion d’un islam radical avec ses discours extrémistes et l’emprise qu’elle peut avoir sur ces jeunes qui se sentent délaisser et donc fragilisés par une société à travers laquelle ils ne se sentent plus concernés. Au niveau des interprétations, face à Rashid Debbouze (frère de Jamel), il faut se rendre à l’évidence, c’est Yassine Azzouz qui s’avère être la révélation du film, il incarne avec une réelle présence face caméra un véritable gourou démoniaque, fin manipulateur et au combien charismatique.
Rien ne m’a vraiment plus dans ce nouveau film de Philippe Faucon, mais rien ne m’a vraiment déplu non plus. Le moins que l’on puisse dire est qu'il ne laisse pas indifférent. Il brasse bon nombre de problèmes actuels. C’est factuel, rapide, précis, sans concession. C’est aussi sans émotion. Je n’ai pas vraiment réussi à saisir le message qu’il voulait faire passer. Trop de raccourcis et sans doute aussi trop de clichés. Chacun, quelque soit son affinité politique ou sa religion, y verra ce qu’il voudra bien y voir. Pour ma part, pas grand-chose. Sauf que la manipulation... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-la-desintegration-99379364.html
Dans un film, il y a le fond et il y a la forme. Concernant le fond, il y a peu à redire au film de Philippe Faucon. On y retrouve la fameuse interrogation concernant l'œuf et la poule : en France, l'intégration d'une partie de la population immigrée se fait-elle mal parce que ces gens ressentent un sentiment de rejet chez tout ou partie des français ou bien le sentiment de rejet de la part d'une partie des français vis à vis de la population immigrée vient-il du manque d'intégration de tout ou partie des immigrés ? A cette question, Philippe Faucon apporte sans aucun manichéisme une réponse claire : c'est parce qu'ils ne se sentent pas des français à part entière que certains immigrés se replient vers des solutions commutaristes, voire glissent carrément vers le terrorisme. La forme, maintenant ! C'est là que le bât blesse : à force de pratiquer une mise en scène épurée, il en arrive à nous présenter un film sans chair, froid, et, osons le dire, souvent ennuyeux. On en arrive au paradoxe suivant : ce film court (1 h 18) semble durer beaucoup plus longtemps tout en ne permettant pas d'éviter de trop nombreuses ellipses sur l'évolution psychologique des personnages. Tout cela est bien dommage !
Un film très austère, très froid un peu clinique qui décortique pourtant bien le processus de radicalisation de certains jeunes de banlieue. On comprend bien comment le chômage puis la difficulté d'intégration peuvent amener des dérives. Les personnages sont assez justes, assez mesurés.Le discours n'est pas caricatural. Par contre le parti pris de ne filmer qu'en gros plan est très fatiguant, n'est pas justifier.On a l'impression d'un film TV à l'économie qui ne peut pas se payer des décors. Les acteurs ne sont pas toujours très justes, à l'exception de la mère ( certainement une non professionnelle) qui est remarquable. On comprend bien que cet agissement est l'affaire d'une toute petite minorité. La mise en scène très sobre, classique est un peu fade.
Le réalisateur de La Trahison a donc choisi à dessein l’ellipse et l’épure pour montrer l’enchainement accéléré d’événements mineurs qui déterminent et scellent néanmoins le destin d’Ali, comme celui de ses deux amis Nasser et Hamza. C’est donc bien un mécanisme de désintégration que Philippe Faucon décrit : celui des blessures, des désillusions ressenties comme un empêchement et un frein qui génèrent aigreur, rancœur et frustration, le terreau idéal sur lequel un aîné trentenaire, charismatique et fin observateur, va bâtir son entreprise d’endoctrinement et de retrait du monde (famille, travail). Ramassé et concis, le film se révèle terriblement implacable tant il met en scène l’impossible retour en arrière et l’éventuel enrayage d’un engrenage parfaitement huilé. On aurait pu craindre sur un tel sujet un traitement manichéen ou caricatural, mais les personnages de l’Imam modéré prêchant justement contre l’escalade violente, et surtout ceux de la mère et du frère aîné d’Ali sont là pour rappeler la complexité de la situation, et aussi qu’il existe un Islam éclairé et pacificateur, hélas plus discret ou moins médiatisé que l’Islam des valeurs rétrogrades, récupérant les colères et les insatisfactions d’une jeunesse ostracisée pour les rallier à sa funeste cause. La transformation d’Ali, qui s’opère doublement sur le plan mental et physique (le nouveau venu (Rashid Debbouze particulièrement convaincant), trouve à la fois ses origines dans les refus répétés qu’il essuie lors de sa recherche de stage et dans la perception imprécise du parcours de ses parents. Peut-être l’image du père malade et hospitalisé souligne-t-elle avec insistance cet état de faits, alors que le reste se démarque au contraire par l’absence de sensationnalisme et de messages délivrés. L’approche de Philippe Faucon ressort de la sociologie, en tout cas elle saisit par sa justesse et sa réussite à établir un état des lieux quasi exhaustif sans fioritures ni lourdeurs. Au contraire, on trouve même que la dérive d’Ali se produit trop rapidement, mais au final cela participe à la concision de l’ensemble.
Certes pas trop mal joué, mais l'ensemble est totalement inabouti dans ses motifs et sa conclusion. Le terrorisme est un fléau qui ne peut venir dans la tête d'un jeune, même très influençable, juste le temps de se laisser pousser la barbe. Certes le cheminement est bon, mais trop rapide et assez peu explicatif pour être crédible. Si le film dénonce, tant mieux, s'il encense, qu'il disparaisse...
Une attitude partagée de ma part à l'égard de ce film. Certes, tous les acteurs jouent à fond leur rôle (bien défini) très professionnellement et la mère arabe est absolument géniale. Certes, la mise en scène est bien épurée, sans chichis ni effets marquants avec un début très intéressant mais le film a vraiment un problème au niveau de son discours qui lasse vite par sa prévisibilté et finit même par être long malgré sa longueur (1h18). Heureusement que le montage est réussi. Certes, l'idée de prendre trois personnages aux motivations différentes (un français suicidaire, un rebeu exclu de lui-même style carai, un jeune diplômé victime selon lui de l'exclusion dûe à ses origines) est bonne mais le problème reste le même. Philippe Faucon, bien plus à l'aise dans Trahison, ne prend pas assez de recul au vu du discours des intégristes : les bons croyants et la mère, la société qui exclue, le manipulateur qui sème la haine. La désintégration est pour cette raison un peu inabouti, il manque d'ambiguité et puis au cinéma il est parfois bon d'être surpris. Agréable à suivre cependant.
Intéressant a voir pour le sujet qu il tente de retranscrire le plus justement possible abordant la manipulation de l esprit des religions sur des personnes dont la vie est parfois difficile , face a de la misère sociale , le chômage, les traditions des parents , le mal être, l' exclusion .... Comment par des discours suptiles mais drôlement bien préparer roder ils arrivent a en faire des soldats prêt a mourir pour une idéologie quitte a oublie tout ce qu ils ont eu et connu... Les acteurs sont tous très bons rien a dire ils joue tous le rôle de manière intelligente surtout celui qui joue le rôle du guide spirituel!! Le seul replie hé a faire et la durée du film 1 h 20 !! Fait que l on va trop directement au vif du sujet peut être trop vite on aurait pu broder un peu plus notamment les dégâts au sein de la famille , le rôle du frère , l attitude des personnages au sein de la societe....après le but du film est de dépeindre cet embrigadement rapide et cette machine drôlement bien règler !! Les causes pour en arriver la et les conséquences... Intéressant car on a tous un avis la dessus mais sait ton de quoi on parle ? Grace a ce genre de film on comprends un peu mieux le sujet
Ce sujet difficile ne pouvait être le thème que d’un drame humain très dur et source de polémiques en ces temps où les élections présidentielles poussent le pouvoir vers un certain radicalisme. Ce film de Philippe Faucon m’a déçu du fait du manque de travail fait autour de ses personnages. Bien qu’ils soient très interprétés, ils ne sont que des individus creux alors que le scénario ressemble moins à la dénonciation sociopolitique qu’elle prétend être qu’à la reconstitution froide d’un fait divers.
Film à moitié réussi, ou à moitié raté si l'on veut, La désintégration pourra se lire de bien des façons suivant ses convictions.
Rappelons brièvement le prétexte : un jeune homme élevé dans une famille maghrébine pauvre, mais plutôt assez bien intégrée, ne trouve pas de stage pour finaliser son Bac Pro, et (du coup) devient terroriste.
Oui, je sais, dis comme ça, l'intrigue peut paraître un peu sommaire, mais pourtant c'est bien la trajectoire que propose le film. Pourquoi ce jeune bascule-t-il brutalement dans une sorte de folie qui l'amène à se braquer contre sa propre famille, puis vers l'humanité entière : Philippe Faucon n'arrive jamais à nous le faire réellement sentir.
Le film est donc comme une bille d'acier tombant vers le sol, sec comme une flèche qui vole, sans artifice, mais de fait sans véritable substance dramatique non plus, sorte d'exercice rhétorique semi-documentaire. Si la démonstration peut souvent paraître poussive et illustrées par de grossiers clichés (le gentil imam, le prof mesuré, les flics bien polis), elle est un peu sauvée par l'interprétation hors pair du meneur islamiste et surtout de la maman d'Ali, seule figure vraiment émouvante dans le film.
Lorsqu'il prend au réalisateur de transformer sa critique sociale, assez intéressante dans la première partie, en sorte de thriller dostoievkien, le fil de l'émotion se brise définitivement et le spectateur assiste à l'inéluctable en se désintéressant de ce qu'il voit.
Une fois encore dans le cinéma français, le film déçoit par son scénario insuffisamment développé. Beaucoup d'autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net/
Eloquent jusque dans son titre, le film de Philippe Faucon témoigne de vraies qualités d'engagement politique, qualités d'autant plus valables que le journaliste se risque à exposer les différents milieux concernés ( famille, monde du travail et groupuscule intégriste, enfin ) avant de se concentrer frontalement et durablement sur une seule et unique réalité : le terrorisme prétextant l'intégration religieuse. En effet le dernier quart d'heure du métrage est intégralement consacré au passage à acte de trois jeunes kamikazes islamistes parmi lesquels se trouve Ali, jeune homme ayant trouvé refuge dans la haine raciale et la dévotion... C'est ce dernier quart d'heure qui nuit d'ailleurs un peu au film de Philippe Faucon qui jusqu'ici multipliait les interrogations et les contrepoints susceptibles de consolider son propos. Sinon la première heure est impressionnante, fait carrément mal au coeur à la vue de l'extrême désillusion vécue par le personnage d'Ali ( l'acteur est superbe ), étonne par sa portée discursive. C'est un très bon premier film pour ma part, bien que je regrette un tel dénouement ( moins pour sa tonalité que pour sa place dans le métrage, trop décalé, presque incongru ). A voir, si possible...
Nous sommes en pleine campagne électorale et voilà un film qui nous met enfin au cœur de la vraie vie, celle des gens de peu occupés à faire le mieux qu'ils peuvent. La discrimination est la priorité de notre époque contre laquelle il faut lutter ! On pourra reprocher la rhétorique mécaniste du film peut-être. On ne pourra pas lui reprocher la justesse et la force du propos.
Avec ce film assez court, il dure moins d’une heure vingt, Philippe Faucon traite d’un sujet aussi complexe que potentiellement polémique, à savoir la dérive extrémiste de certains jeunes musulmans. Il y suit le parcourt de trois jeunes hommes aux parcours un peu différents qui se laissent entraîner dans le fanatisme religieux (et politique) sous la houlette d’un « recruteur » au discours bien rodé. Le réalisateur ne cherche pas à donner d’explication ni de profil type du candidat français au djihad, tout au plus esquisse-t-il des portraits généraux de ceux qui succombent aux sirènes du fondamentalisme : jeunes perdu entre leurs deux cultures, petits délinquants à la dérive ou jeune aigri devant une société qui lui refuse ce que son travail mériterait. Il y montre bien aussi la difficulté pour la famille de percevoir cette radicalisation dans ces justes proportions et la quasi impossibilité de la société civile à démonter ces discours haineux pour en faire percevoir leur inanité (la séquence avec le prof est à ce titre très parlante). Le film est court, ce qui ne permet pas au réalisateur de déconstruire étape après étape le processus de radicalisation, laissant l’impression d’une soudaineté de ce basculement idéologique, néanmoins l’absence de caricature ou d’outrance dans la démonstration permet de compenser ces raccourcis narratifs. Les acteurs sont justes dans leurs jeux (même les débutants Mohammed Nachit ou Ymanol Perset) avec une mention spéciale à Yassine Azzouz vraiment glaçant en « recruteur » sans scrupules. Un film sur la dérive extrémiste qui ne vise pas la vérité de ce phénomène, mais lève le voile sur un phénomène limité mais dont la pérennité, à moins d’un changement de vision de la société sur ceux qui s’y laissent prendre, est malheureusement assurée. À voir pour la justesse et la mesure dont le film fait preuve pour éclairer un phénomène aussi peu connut que sujet à de nombreux phantasmes pas toujours fondés.