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    The Revenant
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     Kurosawa
    Kurosawa

    523 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mars 2016
    L'ouverture de "The Revenant" ne pouvait être plus catastrophique : on y voit Hugues Glass avec son fils et sa femme, dans une suite de scènes au ralenti, toutes écrasées par la lumière perçante de Lubezki. Ces souvenirs ou hallucinations reviendront plusieurs fois dans le film, tous aussi atrocement mis en scène. La réalisation, justement, pose problème dans ce dernier long-métrage d'Iñarritu dans la mesure où la virtuosité - qui s'exprime à travers de longs plans-séquences - ne parvient soit pas à capter les moments forts d'un point de vue scénaristique (que Glass mange un poisson cru pour survivre, ok, mais de là à le filmer pendant près d'une minute, il y a une marge) soit en échouant à mettre en place une stratégie d'immersion pourtant très vite clamée, comme le prouve la première attaque des indiens, assez forte dans son enclenchement (tant que les assaillants restent invisibles) mais dont l'intensité dégonfle très vite, la faute à une incapacité à trouver de la profondeur de champ dans le mouvement des personnages : à quoi bon cadrer serré quand on fait un plan-séquence ? La question est légitime et on pourrait y répondre en affirmant, certes un peu méchamment, que c'est un bon moyen pour le cinéaste de ne pas complexifier la scène, de ne pas la chorégraphier davantage en y ajoutant des ruptures et des revirements. Ici, seuls les coups pleuvent et presque jamais en plan large, une manière d'étouffer le spectateur, à défaut de l'immerger dans le combat. Décevant sur son programme immersif, excepté une belle séquence où Glass est pris dans une cascade pour échapper à ses adversaires, le film rencontre aussi un énorme problème de montage. Que les différentes péripéties qui touchent Glass soient inégales est déjà malheureux, mais le pire est sans aucun doute la partie de la "cohabitation" entre Fitzgerald et Bridger, les deux personnages entretenant un rapport manichéen (le capitaliste avant l'heure qui ne pense qu'à son argent contre l'innocent qui, lui, a une conscience et une dignité), incarné dans des dialogues poussifs, sommaires et explicatifs. Souvent lourd, comme dans ces élans de spiritualité, déjà ridicules dans les précédents films du mexicain, où la caméra s’élève ici très haut dans les nuages ou en se focalisant sur le sommet d'un arbre, pour surligner la mort du fils où pour succéder à des scènes barbares (invraisemblable tentative de copie du style malickien), le film démarre enfin au moment où Glass rentre au camp. Le duel est lancé et l'intensité croît soudainement, d'une part parce qu'Iñarritu casse ses plans-séquences et opte pour un découpage plus abrupte, d'autre part parce que le chassé est laissé hors-champ, une idée qui renforce le suspense de la traque. Et quand le plan-séquence revient (le combat final), il nous fait véritablement sentir toute la sauvagerie qui habite les deux hommes, une sauvagerie qui caractérise aussi l'Amérique de l'époque. Ce propos que tient le cinéaste sur un pays uni depuis peu, partagé entre des relations hostiles entre indiens et blancs mais aussi entre des rapports marchands entre ces deux mêmes parties, est vraiment intéressant, parce qu'il se distingue des nombreux westerns des années 50 qui ne nuançaient pas l'opposition entre les "sauvages" et les "hommes civilisés". Tape-à-l’œil et balourd (musique trop souvent présente), "The Revenant", qui n'est jamais aussi bon que quand il fait dans la simplicité (la rencontre entre Glass et un indien) ou dans la chasse à l'homme brutale et délaissée d'effets de style grandiloquents, est porté par un DiCaprio assez génial et parcouru d'un discours nihiliste parfaitement incarné sur la durée. Un film à voir, qui mérite toutefois d'être mis en question.
    dagrey1
    dagrey1

    87 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2016
    Après un "Birdman" oscarisé célébrant le monde du cinéma et les comes backs, Inarritu revient à un sujet un peu plus palpitant et charnel: l'affrontement entre les pionniers et les indiens et le destin de l'un d'entre eux, Hugh Glass père d'un indien métis Hawk qui l'accompagne. Eclaireur d'un groupe décimé, Hugh Glass va faire une bien mauvaise rencontre en la personne d'une femelle Grizzly jalouse de ses oursons et de son territoire. L'affrontement va le laisser en piteux état. Il sera finalement après quelques tergiversations abandonné à son sort...

    *Immersif*
    "The revenant" ne ressemble pas vraiment à aucun des films que j'avais vu. Il est assez long 2h46. A la fois western et film d'aventures, le style d'Innaritu très immersif au début et en toute fin de film en fait un objet très particulier. La caméra tourne en gros plan autour des personnages, renforcant le réalisme du film. Ce n'est qu'en milieu de film que le réalisateur revient à un cinéma plus classique
    quant on voit le héros traverser les grandes étendues enneigées.

    *Casting*
    Le casting est très bon: Tom Hardy excellent dans le rôle du traitre, Paul Anderson très bon ainsi que Domnhall Gleeson, vieilli pour l'occasion, dans le rôle du capitaine de l'unité.
    Je tire personnellement mon chapeau à Leonardo du Caprio, "figure christique" sur le chemin d'une via dolorosa sans fin, revenu de l'enfer pour faire ce qu'il avait à faire. Au delà d'un tournage difficile qui le rend crédible à l'écran, l'acteur fait passer beaucoup d'émotions de par ce qui lui arrive mais également par son histoire personnelle d'homme blanc marié à une indienne et fils d'un garçon métis.
    =======

    Coté musique, Riuchy Sakamoto est aux manettes pour une bande originale tourmentée. Monsieur Innaritu, vous vous êtes bien entourés.
    MC4815162342
    MC4815162342

    370 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mars 2016
    29 Février 2016, on s'approche des 6h du matin, je suis là, dans le noir, assis sur mon fauteuil, devant mon ordinateur depuis minuit, à attendre ce moment fatidique, le moment où on remet enfin l'oscar du meilleur acteur, pour se faire nous accueillons Julianne Moore sur scène, toujours élégante la rousse ouvre l'enveloppe, moi le cœur battant j'attend de voir si une fois encore la statuette va lui passer sous le nez et venir décorer le salon d'un autre nommé, et voilà que le nom de Leonardo DiCaprio sort de la bouche de la charmante Moore, ainsi mon cœur reprend sa vitesse normale et je peux sortir le mot que je pense des milliers de personnes ont tant attendu : ENFIN !

    Et ce même mot m'est revenu pas plus tard qu'hier, jour où j'ai enfin pu voir The Revenant au cinéma, c'est que j'en avais un peu marre d'attendre à force, donc une fois dans la salle, assis sur un fauteuil rouge que mon cul n'a pas vraiment apprécié après plus de deux heures, et des p'tits vieux à coté de moi qui faisaient du bruit, j'ai quand même pu me plonger corps et âme dans cette aventure vengeresse.
    Après une bande annonce tout simplement scotchante, sans aucun doute une des meilleures que j'ai vu dans ma vie, j'ai pu faire face au film, qui en 2h36 n'ennuie même pas une brève seconde, estomaqué par ces images, ces décors naturels, ce casting impeccable et par cette réalisation aux nombreux plans séquences à tomber, comment est-il possible de s’ennuyer ? Malgré des problèmes de météo qui ont du faire changer l'équipe du film de lieu, le retard pris, et d'autres choses comme le fait d'utiliser uniquement des lumières naturelles, ce qui forcer l'équipe à ne tourner que quelques heures par jour pour être raccord, cette pépite nous est tout de même arrivée. Critiques bluffées, succès immédiat, oscar pour Léo, encore une réussite et un événement pour son réalisateur, The Revenant arrive comme le messie, et je ne parle pas de Lionel attention...

    Alors que cette adaptation du livre de Michael Punke tirée d'une histoire vraie est passée entre plusieurs mains dont celles de Park Chan-wook par exemple, c'est finalement le réalisateur du stupéfiant et non moins réputé Birdman, Alejandro González Inárritu, qui se mettra au boulot. Quand on connait sa passion pour les plans séquences et la technique opérée sur le même Birdman, on est en droit de ce dire que dans des décors extérieurs, car le film est exclusivement tourné en extérieur, enneigés et glacés, le gars va nous pondre une merveille rétinienne. Style proche d'un Terrence Malick, plusieurs plans y font penser, Inárritu apporte sa touche personnelle, sa brutalité, et bien sur il n'est pas un adepte du cut comme ce bon vieux Terry, non lui il opte pour les plans séquences, faux ou vrais, ils sont tous atomisant, à tel point que quand commence une scène, je suis là à guetter où elle va s'arrêter. Autant dire que l'oscar du meilleur réalisateur devait absolument lui revenir, il enchaîne donc un doublé après Birdman, dommage en revanche que celui du meilleur film n'est pas suivi. Mais on peut se réjouir du coté photographie, puisqu'elle aussi remporte une statuette, plus que mérité quand on voit la beauté de chaque plan, couleurs froides se mariant admirablement avec les quelques scènes près d'un feu, le ciel de nuit, la forêt sous la pluie, et j'en passe, ce film est un tableau tout simplement. Pour revenir sur la technique utilisée, malgré le fait que tout soit le plus naturel possible, quelques effets spéciaux évidents se joignent au métrage, comme l'ours par exemple, impossible de ne pas parler de cette scène qui a enflammée le ternete, visible dans la bande annonce, cette scène violente, douloureuse et jubilatoire est tout bonnement mémorable et exceptionnelle, jamais une telle chose n'avait été faite. Bien qu'on repère quelque peu les CGI, le tout reste si brutal, si réaliste, tourné en plan séquence en plus, une scène culte et inoubliable incontestablement. Décidément j'ai encore oublié quelque chose, je ne sais pas quelle caméra est utilisée pour le film, mais j'avais l’impression de voir de la 3D par moment, quand on se retrouve face à un fusil par exemple ou la tête d'un cheval à moment, j'avais vraiment l’impression que ça sortait de l'écran, la caméra apporte une sorte d'arrondissement des bords de l'image, ce qui permet une immersion unique.

    Bon on a parlé de la technique, de cette réalisation où la caméra flotte au dessus des rivières et au milieu des arbres tel un spectre, mais scénaristiquement ça vaut quoi ? Puisque c'est là que certaines personnes calent. On reproche au film d'être une coquille vide, un bel emballage mais avec une surprise en carton à l'intérieur, moi ma question est : Que cherchez vous ? Un film sur le sens de la vie, sur la famille, sur la religion, sur l'existence d'un dieu, je ne comprend pas vraiment cette recherche absolu de sens, de profondeur. The Revenant se base sur une histoire simple mais vraie, un homme qui après avoir été attaqué par un ours et laissé pour mort par ses acolytes va vouloir se venger, pourquoi se besoin de vouloir autre chose ? Et puis personnellement j'y vois un message d'amour, un message familial comme souvent chez Inárritu, une revanche purement et simplement également, la nature humaine à son instinct le plus animal, le plus basique. Je ne comprendrais donc jamais ce que vous cherchez tout le temps, de l'émotion ? Une quelconque réflexion ? Pourquoi ? La vie n'est pas que réflexion, la vie est aussi parfois très simple, l'homme est simple, une de ses fonctions les plus élémentaires est la vengeance, la haine, ici on tue son fils et on le laisse pour mort, vous vouliez quoi de plus sérieusement ? Tout ça pour dire que je n'y vois rien de vide, de simple peut être, mais à ce moment là où est le mal ?
    Bref, ce parcours épique, plus qu'épique même de ce Hugh Glass est passionnant de bout en bout, tout comme la fuite de l'assassin de son fils John Fitzgerald, entre bataille avec les indiens, affrontement final sanglant, baignade dans une cascade, et j'en passe tellement, ce film qui sait se faire lent mais en aucun cas chiant, et brutal comme il faut, est des plus palpitant, des plus captivant. Pour incarner ces deux faces d'une même pièce, bien que plusieurs noms soient passé sur la table une fois encore, c'est au final deux monstres du 7ème art qui s'affrontent ici, en tête de toute évidence un Leonardo DiCaprio christique et vengeur, face à un Tom Hardy bourru et lâche. Je ne le cacherais pas plus longtemps et certains le savent déjà, ce qui m'a le plus attiré dans ce projet, c'est la voix de Tom, en version originale bien sur. Je n'ai jamais entendu un mec changer autant de fois d'accent au cour de sa carrière, ici il possède surement un de ses plus jouissif d'ailleurs, l'entendre est donc un pur plaisir. Mais impossible de résumer ces acteurs ainsi pour autant, acteurs qui se retrouvent une seconde fois après Inception. Léo de son coté à refusé le rôle de Steve Jobs pour ce film et Tom fut contraint d'abandonner le casting de Suicide Squad à cause du retard du tournage, en définitive, quel regret avoir quand on est les voit possédé ainsi dans ce combat purement animal ?
    Deux prestance fabuleuses et un charisme délicieux, malgré le coté cracra de leur personnage, qui ont la totale classe d'ailleurs. Pour les accompagner dans cette glaçante marche nous retrouvons un Domhnall Gleeson qui décidément ne s'arrête plus, en pleine montée ce gars ne cesse d'épater, le jeune Will Poulter de son coté n'est pas sans reste puisqu'il incarne à merveille ce jeune homme déboussolé, Paul Anderson qui croise une fois encore le chemin d'Hardy après Peaky Blinders et Legend est sans reproche également, qu'en au jeune chargé de jouer le fils de Glass, Forrest Goodluck, il s'en sort plus qu'admirablement.

    Bon, de quoi allons nous parler maintenant hein, déjà que c'est bien long comme critique, que rajouter, que la bande originale puissante et angélique se fond fabuleusement avec l'ambiance, que les costumes sont travaillés avec détails et soins, tout comme le maquillage, blessures et autres, que les décors sont... ah je vais finir par radoter, non là je commence à sécher, et c'est peut être pas plus mal, car il est impossible de résumer, que ce soit en quelques lignes ou en un pavé infini ce qu'est ce film.
    Sans aucun doute un des meilleurs western que j'ai vu, et surement le meilleur film de 2016 si un autre ne le détrône pas, ce qui sera très dur, très dur.
    Star Forever
    Star Forever

    22 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2016
    Je mets 5 étoiles parce qu'on ne peut pas en mettre plus ! Un film magistral : une réalisation splendide d'Inarritu qui confirme qu'il est bien un magicien du cinéma, une interprétation exceptionnelle de Di Caprio mais, la vraie star de ce film, ce sont les paysages du grand nord américain d'une beauté à couper le souffle ! un Chef d'œuvre !
    ffred
    ffred

    1 516 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2016
    Un an presque jour pour jour après la sortie de Birdman et son succès critique et public, sans compter les Oscar, sort le nouveau film d'Alejandro Gonzales Iñarritu. The Revenant est d'ores et déjà l'un des films les plus attendus de l'année et grand favori de la prochaine cérémonie à statuettes. Je l'ai vu depuis quelques semaines et pour être honnête, il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Pas comme Birdman ou d'autres films du réalisateur mexicain avant cela. Certes, sa mise en scène est toujours somptueuse. Elle nous gratifie de quelques scènes dantesques qui nous collent au siège, surtout dans la première partie (la scène d'ouverture et la fameuse scène de l'ours). Certes, Leonardo diCaprio est formidable. Même s'il passe presque tout le film à grogner plutôt qu'il ne parle. Pour ma part, il était bien plus convaincant dans Le loup de Wall Street. Il rafle toutes les récompenses depuis le début de l'année et ne devrait pas rater l'Oscar cette fois-ci. Même si ma préférence irait plutôt à Eddie Redmayne pour un doublé. A ses côtés, Tom Hardy ne démérite pas et est vraiment très bien dans un rôle ingrat (nommé en second rôle). Le film restera par contre certainement comme le plus beau techniquement vu cette année. Tout est parfait des costumes à la musique, mais le must est la photographie. Les images, absolument splendides, sont tournées à la lumière du jour et devraient valoir à Emmanuel Lubeski un troisième Oscar consécutif après Gravity et Birdman. Malgré tout cela, il y a un petit (gros ?) trou d'air au milieu du film et on est alors à la limite de l'ennui. C'est même tout juste si on ne se croit pas dans un film de Malick (enfin un des trois derniers). Ça gâche un peu le plaisir. Pas cent pour cent satisfait donc, et même légèrement déçu par ce film qui s’annonçait comme l'évènement cinématographique de l'année. On ne fera pas la fine bouche malgré tout, The Revenant reste tout de même bien au-dessus de la production américaine moyenne. J'en attendais sans doute trop...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 190 abonnés 4 004 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2016
    Leonardo Di Caprio obtiendra t-il un jour l’Oscar du Meilleur Acteur ? Dans The Revenant, l’acteur ne parle pas beaucoup, mais son rôle est juste époustouflant. Connu pour avoir déjà réalisé des chefs d’œuvre, Alejandro González Iñárritu revient avec un film féroce qui ne laissera personne de marbre. Laissé pour mort suite à l’abandon de ses camarades après s’être fait attaqué par un ours, le personnage de Di Caprio est livré à lui-même. Ainsi, il devra lutter contre le froid, les tempêtes, les indiens, les courants d’eau et contre lui pour survivre. Si l’histoire peut en effet se résumer en quelques phrases, l’expérience cinématographique se vit plutôt qu’elle se dit. Car les décors font partie intégrale du film. Les paysages sont filmés avec une telle maîtrise qu’ils sont à couper le souffle. Iñárritu nous avait déjà prouvé sa technicité avec Birdman. Aujourd’hui, on juste l’impression qu’il s’agissait d’un essai pour The Revenant. Si le combat avec l’ours reste la séquence la plus poignante du film, chaque scène, travelling, plan d’ensemble ou gros plan est impeccable. La bande originale est synonyme de splendeur et les costumes sont des témoignages à eux seuls. Il est donc bien entendu que l’acteur principal avait tout pour nous offrir l’une de ses plus belles performances. Ses yeux, sa gestuelle et ses cris témoignent d’un acharnement à survivre rarement vu au cinéma. The Revenant est un film qui travaille nos trips avec indélicatesse, un grand moment de cinéma.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2016
    Alejandro Gonzalez Inarritu nous assène une nouvelle claque visuelle après celle de « Birdman » l’an dernier et se retrouve comme candidat le plus sérieux à sa propre succession aux Oscars. Preuve magistrale s’il en est que le metteur en scène est aussi à l’aise dans l’espace confiné d’un théâtre que dans les grand espaces de la nature nord-américaine. Il valide ainsi son statut de grand maestro de la caméra aux côtés d’un Michael Mann ou d’un David Fincher, dans des genres cependant différents. Dans sa quête d’images somptueuses où la nature est sublimée, il est grandement aidé par son chef opérateur Emmanuel Lubezki qui a fourni un fantastique travail sur la lumière naturelle, un travail colossal qui donne toute son identité et sa splendeur à « The Revenant ». Rarement la nature n’avait été aussi grandiose sur grand écran.
    Cette histoire de trappeur laissé pour mort par un de ses partenaires après qu’il ait tué son fils et qui va affronter la nature hostile et le contexte de l’époque pour se venger vous prend aux tripes. Durant plus de deux heures, sans interruption. Si le dernier acte s’étire un peu et qu’on aurait aimé un duel final plus impressionnant, ce n’est que des détails face à la perfection quasi-totale affichée par le long-métrage. Les morceaux de bravoure s’enchainent sans discontinuer et on ne compte plus ceux qui allient maîtrise formelle, perfection technique et séquences ahurissantes. Que ce soit le fantastique plans-séquence inaugural avec l’attaque des indiens, l’assaut renversant de l’ours qui vous tétanise de stupeur, la passage des bisons ou la chute à cheval, on est constamment scotchés à notre siège par ce survival dans la nature sans concessions.
    Enfin vient le cas de Leonardo Di Caprio. Encore une fois sa composition de ce trappeur avide de vengeance est en tout point mémorable et sans critique possible. Mais notons tout de même que c’est davantage une performance physique et que s’il obtient enfin l’Oscar du meilleur acteur ce n’est pas dans son rôle le plus méritant, celui-ci nous ayant déjà offert des personnages bien plus impressionnants où son immense jeu d’acteur est à son apogée comme par exemple dans « Le Loup de Wall Street ». A ses côtés et comme toujours Tom Hardy ne démérite pas en salopard lâche et sans scrupules. Il en résulte tout de même un monument de cinéma qui fera date mais qui ne s’ignore pas, consacrant un metteur en scène au summum de son art. « The revenant » est un survival naturaliste d’une beauté fulgurante et d’une violence sèche comme on voit que très peu dans une vie. Un film adulte et intelligent à ne manquer sous aucun prétexte.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 février 2016
    Léo joue un rôle inhabituel, avec un réalisateur au style bien prononcé pour un film avec des scènes à couper le souffle, rien que pour ça vous devez le voir.
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 février 2016
    Commençons directement dans les cimes démesurées qu'Iñarritu et DiCaprio atteignent ici désespérément : qu'on se le dise, The Revenant est le genre d'expérience qu'on ne vit qu'une seule fois tous les dix ans dans une salle obscure. Déballant les entrailles de la survie sur le somptueux tapis du grand spectacle, tout en déversant ses évidentes influences du cinéma introspectif de Tarkovski, le réalisateur de Birdman perpétue son cycle formel du temps et du mouvement, installant de somptueux plans-séquences et danses du cadre dans une splendide nature hostile où l'Homme, victime d'une morsure primitive, retrouve son statut bestial et sème un onirique chaos. Difficile pour certains de trouver du cœur sous ces tripes : filmé en grand-angle sous la lumière naturelle prodigieuse de Lubezki, il est purement impossible de nier la réussite formelle du film, mais des spectateurs pourront contredire l'émotion délivrée. Iñarritu ne cède tous simplement pas aux chemins guidés du pathos, notre gorge se nouant finalement dans la longueur d'un plan où le vivant se repose sur le mort, où la contemplation de l'image-temps est happé par le miroir brisé du rêve, où un regard-caméra impose avec surprise l'ultra-violence de sa question... Face aux cris du vent, l'arbre fort jamais ne rompt : The Revenant, odyssée magnifique et expérience surpuissante, est l'objet cinématographique même de la performance et de l'obsession, devant et derrière la caméra, aux confins de la survie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mars 2019
    "The Revenant" est pur chef d'oeuvre. Leonardo Dicaprio est au sommet de son art, incarnant le personnage le plus dur et incontestablement le plus grand rôle de sa carrière, en raflant au passage le premier oscar de celle-ci. Des paysages enneigés d'une splendeur magnifique, réalisé magistralement par le maître Alejandro González Iñárritu et magnifié par une photographie de Emmanuel Lubezki ayant tout deux obtenus un Oscar. Emmanuel Lubezki, pour la petite histoire, est le seul directeur de photographie de toute l'histoire du cinéma à obtenir trois Oscars d'affilés. Ce revenge movie au scénario puissant de Mark L.Smith, est adapté d'une histoire vrai à partir de l'oeuvre de Michael Punke. Au début du XIXe siècle, Hugh Glass, un trappeur accompagné par son fils, un Indien métis, guide des colons. Le convoi est attaqué par des Indiens et tente de leur échapper par les montagnes. Grièvement blessé par un ours, Glass est confié à John Fitzgerald, qui le déteste, et au jeune et innocent Jim Bridger. Fitzgerald tue le fils de Glass, ment à Bridger et le convainc d'enterrer le trappeur. Mais Glass parvient à s'extirper de sa tombe, bien décidé à retrouver celui qui lui a enlevé son fils ainsi que récupéré un bien inestimable à ses yeux. Affaibli par ses blessures, il peut compter sur sa soif de vengeance pour parcourir les 300 kilomètres qui le séparent de son pire ennemi... A voir absolument.
    S-Kayp
    S-Kayp

    130 abonnés 1 187 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2016
    Un film magnifique avec de beaux paysages et une mise en scène incroyable. Di Caprio est au sommet de son art jusqu'au moindre souffle ! La scène avec le Grizzli est impressionnante ! Il y a pas mal de scène qui peuvent heurter la sensibilité chez certaines personnes, et tout parait tellement réaliste que ça en est bluffant. Rien ne nous est épargné car c'est justement le but de "vivre" la souffrance, la survie et la vengeance du personnage interprété par Di Caprio. Et même si le film est long et que le rythme est plutôt lent, on ne s’ennuie jamais car le film sait nous tenir en haleine. Une totale réussite ce film.
    Chris58640
    Chris58640

    185 abonnés 731 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2016
    « The Revenant » est une expérience cinématographique comme je n’en éprouverai pas beaucoup cette année, je pense… Ce film, long de plus de 2h30, tourné intégralement en décors naturel est d’une intensité tout à fait exceptionnelle. Les scènes époustouflantes succèdent aux scènes époustouflantes, les plans sublimes succèdent aux plans sublimes, le suspens et l’émotion sont palpables dans chaque plans, c’est du cinéma de très grande qualité. D’abord, la réalisation d’Alejandro Gonzales Inarritù est une merveille de maîtrise : tout est soigné, tout est parfaitement filmé, parfaitement sonorisé, c’est un bonheur de cinéphile. Les scènes d’actions, filmées au plus près, sont ultra intenses : la scène d’attaque des indiens en ouverture mais surtout l’attaque de l’ours sont des moments de cinéma particulièrement fort : je ne sais pas comment il a filmé cette scène de l’ours mais le rendu est scotchant ! Mais il n’y a pas que les scènes d’actions qui sont magnifiquement filmées : des plans larges de paysages aux très gros plans, de la photographie léchée à l’utilisation super intelligente des sons naturels (la pluie, la neige, les rivières, le vent dans les arbres, tout est mis à contribution), du choix d’une musique à base de percutions dans les scènes d’action à celle, sublime, de Ryuichi Sakamoto pour les scènes d’émotion, il n’y a rien à redire à quoi que ce soit ou si peu. Les contrastes de lumière, les plans « à la verticale », ce film c’est un bonheur pour les yeux et les oreilles. Inarritù est un sacré réalisateur, on le savait déjà depuis son faux plan séquence géant de « Birdman » mais là, il rentre encore dans une autre dimension ! Du coté du casting, Tom Hardy (l’acteur qui monte, qui monte…) réussi une performance impressionnante dans le rôle de Fizgerald, une performance qui, dans n’importe quel autre film, aurait mérité toute l’attention. Dans n’importe quel autre film mais pas celui là parce que là, sa performance est écrabouillée, réduite en miette, éclipsée totalement par celle de Léonardo DiCaprio. Que dire sur sa performance qui n’ait pas été dit déjà ? Dans un rôle quasi-muet, il donne 1000% de lui-même dans chaque geste, dans chaque regard, dans chaque attitude. Ca ne devrait pas nous étonner, Léo se donne à 1000% dans chacun de ses rôles, je ne l’ai jamais vu en faire moins ! Je ne dis pas qu’il est le seul acteur américain d’aujourd’hui à pouvoir tenir ce genre de rôle, il y a beaucoup d’acteurs absolument formidables et talentueux à Hollywood, mais je me demande s’il n’est pas le seul à pouvoir seulement accepter ce genre de rôle. Tourner en extérieur, par des températures improbables, dévorer des poissons encore frétillants (comme Golum dans « Le Seigneur des Anneaux »), de la viande crue encore chaude, dormir dans des carcasses d’animaux morts (comme dans « L’empire contre-attaque), se trainer, baver, claudiquer, s’immerger dans des torrents glacés, rien n’aura été épargné à Léonardo dans « The Revenant ». Il est juste époustouflant, de la toute première scène à la toute dernière. Le film fait plus de 2h30 et au final, il y a assez peu de baisse de rythme. On aurait peut-être pu faire l’impasse sur les (trop) nombreuses scènes de rêves, un peu fumeuses, pleines de symboles, elles n’apportent pas grand-chose à l’histoire, elles permettent juste à Inarritù de se faire plaisir en filmant des plans oniriques. Mais à part ce petit défaut, le scénario tient en haleine jusqu’au bout, jusqu’à l’accomplissement de la vengeance. On est dans un western, mais dans un western de 2016 : pas de vrais gentils, pas de purs méchants, tout est entremêlé, imbriqué, complexe. Les indiens se massacrent entre eux, pactisent avec les trappeurs francophones ou les trappeurs américain, selon leur tribus et leurs intérêts. Les coupables ont des remords (enfin, pas tous quand même…), les victimes ont du sang sur les mains. Pas de manichéisme ou si peu, avec le rôle de Fitzgerald. C’est sale, c’est poisseux, c’est sanglant, c’est bestial mais dans un décor sublime. Le film ne s’arrête pas, comme on aurait pu l’imaginer, avec le retour d’entre les morts de Glass, il faut que la vengeance s’accomplisse, au-delà de la survie même. Car c’est évident que pour Glass, survivre n’est pas le but ultime, survivre n’est que l’unique condition pour se venger de la mort du fils. Le fait que Glass ait eu un fils avec une indienne et ait vécu un temps aux côtés des Pawnees donne un aspect un peu « racial » à cette histoire de trahison et de vengeance. Fitzgerald le considère comme un traitre et considère son fils comme un sous-homme, c’est une des clefs de son comportement envers Glass, ou tout du moins c’est suggéré par le scénario. Je ne sais pas si cela était très utile, au final, ça donne l’impression que tout est arrivé d’abord à cause de cela, alors que l’histoire aurait parfaitement fonctionné sans cet alibi « racial ». Mais comme l’histoire de Glass est tirée d’une histoire vraie dont je ne connais pas les détails, je ne sais pas si c’est un ajout hollywoodien pour faire « politiquement correct » ou si c’est véridique. Dans le doute, je prends le scénario tel quel et je l’accepte en bloc. En résumé, pour ceux qui ont le cœur bien accroché et l’amour du cinéma « The Revenant » est un film à ne pas rater, qui vous laisse cloué sur votre fauteuil à l’issu de la séance.
    Quentin V.
    Quentin V.

    57 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2016
    Outre la performance de DiCaprio qui est en effet à souligner, je retiendrai The Revenant surtout pour son sentiment d'infinie justesse qu'il m'a procuré. J'ai eu l'impression Iñárritu avait trouvé une machine à remonter le temps, était allé filmer de vrais trappeurs et pouf, était revenu à notre époque nous montrer ce qu'il avait vu. C'est la première fois que j'ai cette impression si forte face à un film comme celui-là. Et ce, malgré des moments qui peuvent paraître un peu exagérés ou surréalistes. Pour le reste, le film est plus violent que ce que je croyais, il n'est pas très optimiste non plus. Je crois qu'il va diviser beaucoup de monde, car à la fois très lent et typé film d'auteur, mais aussi blockbuster par son casting et "simpliste" (avec de gros guillemets) dans son scénario. Je terminerai sur Tom Hardy, fidèle au poste des enfoirés du cinéma, faut croire que c'est le genre qui lui convient le mieux. Simplement, on est moins surpris par cette performance, tant l'acteur britannique nous y a déjà habitué. Allez-y vous faire votre avis, tant je pense que toutes les critiques écrites au sujet de ce film ne pourront traduire l'expérience très personnelle que vous en ferez ;)
    kal-el 02
    kal-el 02

    98 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2016
    Film super , on en prend plein les yeux. Les images sont superbes et DiCaprio est génial, comme toujours d'ailleurs. S'il n'a pas l'oscar pour ce rôle, ce serait la plus grosse arnaque , déjà qu'il ne l'a pas eu pour d'autres rôles alors qu-il le méritait, mais il y a d'autres acteurs talentueux .le film par contre a de petit défaut il est trop long, peux de dialogue et trop de plan de paysage beaucoup trop .Tom Hardy est très bon aussi dans le rôle de l'ordure. Bref, je n'ai pas vu le temps passer mais pour moi c'est pas le film de l'année. Je le conseille quand même pour les fans de DiCaprio.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 février 2016
    Des paysages magnifiques, un Dicaprio et un Hardy très bons, ainsi qu'un Will Poulter et un Domhnall Gleeson que je ne m'attendais pas à voir font la réussite d'un tel film.
    On comprends et découvre les dangers qui flottaient sur les trappeurs de l'époque.
    On retrouve aussi une leçon sur les liens familiaux liant deux des personnages.
    C'est un film étonnant par certains aspect comme le peu de dialogues mais c'est très réussit.
    Petit bémol : il est assez long.
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