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AMCHI
5 915 abonnés
5 936 critiques
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2,5
Publiée le 10 novembre 2023
Budd Boetticher est un réalisateur américain surtout connu pour ses westerns avec Randolph Scott. C'est un réalisateur de série B parfois efficace, parfois moyen et c'est le cas du présent film. Les Conducteurs du Diable relate le périple de soldats américains devant ravitailler en carburant les chars du général Patton en Normandie.
C'est original et inspiré de vrais faits, malheureusement ce film bien que court n'est guère enthousiasmant. L'histoire est peu passionnante à suivre, je m'attendais de la part du réalisateur à quelque chose de nerveux mais ça manque de punch et les péripéties affrontées sont peu impressionnantes. Une des rôles principaux est tenu par Jeff Chandler qui dirige le convoi et un de ses soldats est joué par Sidney Poitier.
RED BALL EXPRESS (Les conducteurs du diable – titres français qui peut faire penser à un film d’épouvante) reconstitue partiellement l’histoire de ces compagnies qui, après le débarquement, durent ravitailler au fur et à mesure de leur avancement les blindés US. Très documentaire avec une pellicule en noir et blanc mélangée à quelques images d’archives, l’ensemble semble fidèle à défaut d’être complètement authentique. Pour rester dans la fiction, une opposition entre le lieutenant (Jeff Chandler), le sergent chef (Alex Nicol), quelques tensions racistes à l’égard de Sidney Poitier et une amourette avec une française (paysans et villageois bien stéréotypés), permettent d’éviter un côté trop cours de classe terminale. Bien réalisé, sans grand temps mort l’ensemble est à la fois didactique, haletant (étonnante traversée de la ville en feu, malgré l’absence de moyens) et plaisant, pour ceux que le côté ‘stars and stripes’ ne rebute pas.
Un film qui rend hommage aux troupes qui assurent la logistique et le fait de façon assez convaincante en jouant la carte des rapports humains plutôt qu'une surenchère de scènes d'action. c'est bien joué et l'on y remarque Sidney Poitier dans un des ses premiers rôles .
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3,0
Publiée le 5 janvier 2014
Tournant de nombreux westerns souvent admirables avec Randolph Scott, Budd Boetticher s'essaye en 1952 avec le film de guerre et utilise ici l'histoire vraie du « Red Ball Express » , un système de convoyage routier mise en place par les forces alliès après la percèe de la bataille de Normandie dans la deuxième moitiè de l'annèe 1944 pour ravitailler les troupes de Patton! Une histoire qui s'attache aux conflits intèrieurs entre le lieutenant Jeff Chandler et son assistant Alex Nicol! Mais les à-côtès du scènario sont aussi sympathiques à suivre parce qu'on y trouve un certain Sidney Poitier dans l'un de ses premiers rôles et la charmante Jacqueline Duval qui ressemble pour sa beautè à Pier Angeli! Sur le plan de la rèalisation, Boetticher mêle action et rètention avec fermetè tout en mêlant des images d'archives d'èpoque à ces propres images, une bonne dose d’humour avec le « tire-au-flanc » Charles Drake et une idylle de bienvenue qui apaise les tensions! Le clou du film est un morceau de bravoure à lui tout seul où il ne faut pas avoir peur de conduire à un train d'enfer au milieu d'une ville en ruines et en flammes! Un bon film de sèrie de l'Universal, ni plus ni moins, auquel il faut remercier chaleureusement le dèpartement de la Dèfense, le Corps des Transports de l'Armèe et la garde nationale de Virginie pour leur aide...
Un hommage aux troupes du train qui ont fait parti du red ball express, un système de noria pour assurer l'approvisionnement de l'armée américaine et lui permettre de bousculer l'armée allemande en retraite après la trouée en normandie. Une ébauche de scénario et un petit travail sur les personnages assurent une certaine tenue au film.
The Red Ball Express mêle l’approche documentaire, notamment avec ses sommaires dont les enjeux sont explicités par un narrateur humaniste, à un éloge de la camaraderie pour lequel la fiction compte en ce qu’elle lisse les relations entre soldats, n’en gardant que ce qui sert son propos. Aussi le racisme, que les premières moutures du projet devaient dénoncer, reste sporadique, le film prônant l’intégration bienveillante qui change l’armée en une vaste famille dans laquelle les Blancs et quelques Noirs rient tous ensemble, ces derniers ayant le rythme dans la peau et le blues au bout des lèvres. Aussi l’entreprise de Budd Boetticher, si elle réussit à rendre compte de la lourdeur des opérations, fruit d’un minutieux travail de recherches documentaires en amont, s’avère-t-elle contestable : en jouant sur les deux tableaux, en confondant le vrai et le faux, elle brosse le portrait fantasmé d’un corps militaire qui ne sert qu’à rendre hommage aux héros tombés. Propagande, donc, que le réalisateur avait déjà pratiquée dans The Fleet That Came to Stay, commande de l’armée américaine. L’intérêt de visionner The Red Ball Express en 2021 est ainsi limité, cantonné à la mise en scène de Boetticher, rigoureuse et dotée de quelques partis pris notables : présence fantomatique de l’ennemi dont nous entendons et voyons les coups de feu mais jamais les corps – ce qui à la fois déshumanise l’Allemagne et tend vers la parabole universalisable –, travail de la profondeur de champ insérant les personnages dans un environnement hostile qui leur confère des tâches individuelles et une identité collective, caractérisation forte des femmes ou engagées dans la résistance active ou tenant tête aux hommes. La bonne humeur générale, brutalement ternie lors des attaques, saura également divertir le spectateur contemporain sans pour autant le marquer.