spoiler: C'est l'histoire d'un film drôle et raciste mais heureusement les auteurs et héros sont noirs alors on échappe au scandale.
Nos deux héros sont projetés "en plein moyen âge" fin XVIII ("Louis XVI ?") et l'opposition des deux mondes provoquent quelques situations savoureuses. La morale est sans surprise : il faut s'intégrer, s'assimiler mais c'est plus facile dans une collège de Normandie que dans une cité rongée par la pauvreté. Case départ est souvent lourdingue ("avec ta grosse [...]") mais quelques vannes et situation sont franchement réussies ("qu'on lui apporte de l'eau!", "le soleil donne", le concours de la la souffrance).
Février 2022: ce 3e visionnage était trop rapide mais je persiste, case départ est drôle ! Bien au-dessus de la production hexagonale standard.
Rien à dire Fabrice Eboué se régale dans les rôles d’autodérision, laissant la part belle à thomas Ngijol. Et se faisant plaisir de taper là où ça fait mal.
Pour Eboué pas de couleur de peau ou de religion, tout le monde en prend pour son grade. Que cela soit l’aristocratie blanche pompeuse et débile, les curés chrétiens affabulateurs, le juif victime, le black porter sur le cul ou le banlieusard qui dénigre la France mais est bien contant des ASSEDIC, tout le monde a le droit à son coup de pieds au cul.
Ici ce n’est ni le jeu d’acteur, ni les situations qui porte à sourire mais un dialogue subtil porté en crochet à la rate. Pour Eboué les victimes, que cela soit l’immigré intégré par trop de soumission ou celui qui se la joue rebelle car la vie est trop injuste, ce sont les même lâche.
Ce n’est pas la grande poilade, mais on saluera l’intelligence d’écriture. Note : 12/20
Sympa. Quelques bonnes situations, quelques bons gags, quelques bonnes répliques. Histoire gentillette. Il manque quand même quelque chose, je ne me suis finalement pas tant marré devant cette comédie même si le tandem Eboué/Ngijol fonctionne plutôt bien.Revu ce soir : j’upgrade d’une demi étoile.
Le film est assez distrayant, je ne puis donner la note minimale pour cette raison, (et pour la présence d'Eriq Ebouaney que j'adore ). Mais bon, le concept est plutôt original à la base, bien qu'il se prête assez peu au comique de situation. Cela tombe bien, le film n'est pas drôle, ni fin, c'est le moins qu'on puisse dire. Et j'ai peu apprécié le personnage incarné par Fabrice Eboué, un assimilé extrême, Noir honteux capable de n'importe quelle bassesse pour se faire apprécier des Blancs. De plus, le film se montre ouvertement anti-Blanc, présentant ces derniers comme des abrutis finis. De plus, le personnage du Juif ne me semble pas raccord avec l'Histoire, je ne me souviens pas avoir entendu parler d'une prétendue connivence entre ces deux peuples. Je préfère également passer sur cette scène plutôt choquante où nos deux lascars prêtent la main à l'accouplement de leurs ancêtres. Une scène complètement inutile du reste, leur existence à tout deux prouvant que ce serait arrivé de toute manière. Bref, un film de propagande complètement raté, raciste envers les Noirs et les Blancs, homophobe, et pas un sourire. Dommage.
En règle générale, j'ai un peu de mal avec les comédies françaises mais avec celle ci, j'ai accroché. C'est un peu répétitif. mais c'est osé et original.
4 546 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 10 septembre 2020
Case départ suit Régis et Joël dans leurs hilarantes tribulations aux Antilles 200 ans avant 2010 alors qu'ils sont vendus comme esclaves possédant toujours un téléphone portable mais sans couverture de réseau. Sous le charme d'une sorcière ils ont été projeté dans le temps en 1780 au moment de l'esclavage. Découvrez ce que signifie réellement leur état. Il va sans dire que les deux boursiers reviendront en 2010 mais il y a un certain suspense sur le comment ils vont le faire. Thomas Ngijol comme Joël le profane et Fabrice Eboué comme Régis le lâche collaborateur. Il y a aussi un bon casting de soutien autour d'eux qui incluent Etienne Chicot dans le rôle intéressant et nuancé de Monsieur Jourdain le propriétaire de la plantation et Franck de la Personne dans les chaussures d'un prêtre ridicule. Il faut féliciter l'écrivain qui a réussi à faire une comédie sur l'esclavage alors que peu de choses sont moins drôles. Mais le film a également une déclaration sociale à faire et cela le rend intelligemment et amusant. En ayant les deux personnages principaux représentant l'un des extrêmes Noirs en France l'autre un jamais faire du bien qui blâme d'abord les Blancs. Comme vous pouvez le deviner à la fin de leur voyage ils auront tous deux appris quelque chose d'important sur leur identité. Je recommande vraiment ce film de tout cœur...
Case départ est un film moyen, convaincant sur sa mise en scène et la très belle reconstitution d’époque, mais on rit trop peu et le final pseudo-moralisateur a vraiment du mal à passer. Dommage…
je suis en retard,je sais. mais ce film ne m'a jamais tenté. c'est ma copine qui m'a fait regarder ça. franchement, un film nul comme jamais. et les gens ont payé pour voir cette daube ambulante!?
Pedago-potache. J’avais vu et plutôt aimé ce film il y a quelques années et j’ai eu la brillante idée de le montrer à des collégiens. On mettra ça sur le compte de la fatigue et de l’extinction de voix. L’histoire est celle de deux types que tout oppose qui vont être réunis aux Antilles sur le lit de mort de leur père qu’ils ont en commun. Celui-ci leur lègue l’acte d’affranchissement de leurs ancêtres esclaves. Eux, ils s’en battent les steaks car ils voulaient de la thune et ce papelard ne vaut rien à leurs yeux. Alors ils le déchirent. Sacrilège. Ils se réveillent alors au XVIIIème et intègrent une plantation en tant qu’esclaves. Le karma. C’est avant toute chose une comédie et elle est plutôt bonne si on aime l’humour gras. Car oui, le film ne se distingue pas par ses bons mots. En soi ce n’est pas un problème et on connaît la patte d’Eboué. Au rayon historique, la reconstitution fait un peu carton-pâte mais elle semble fidèle quant à l’esprit qui règne dans cette plantation. Le discours raciste sans complexe permet de comprendre la relativité de l’indignation et la longue lutte qui a été nécessaire pour arriver à l’abolition. On voit les tâches quotidiennes dans la plantation et le poids de l’Église catholique, hypocrite donneuse de leçons. Alors bien sûr ça ne vole pas très haut mais ça marche bien si on accepte le concept. Reste que oui, les blagues très en dessous de la ceinture ont davantage plu aux 4èmes (qui en ont probablement vu d’autres) qu’à leur prof (qui en a lui aussi vu d’autres) dans ce contexte précis.
L'humour, ça doit être sérieux, provocateur et fin. J'ai rarement vu un film aussi vulgaire de lourdeur. Sous couvert d'humour, et faute d'écriture, de ressort et de second degré, tout n'est que premier degré débile, poncifs et vulgarité. Tout le monde en prend pour son grade, sans la moindre nuance : noirs, juifs, pd et bien sûr l'art de la comédie. Il aurait été facile de faire de ce scénario un texte drôle, mais tout est ici forcé, récité, pontifiant. On a pitié pour ces acteurs à qui on ne confie qu'un texte digne des blagues carambar éculées, écrit par un humoriste du Rassemblement National.
Thomas Ngijol, Fabrice Éboué et le reste des acteurs sont parfaits. Un scénario vraiment original. Je ris de bon coeur aux déboires des esclaves malgré eux. Des décors fantastiques, des costumes qui le sont tout autant...5 étoiles pour ce film que je n'ai pas quitté un instant !!!