Le monde est une scène.
Vaste.
Sans fin.
On y cri.
On y hurle
On y danse
On y chante.
Et la vie est une pièce de théâtre. Elle en a sa dimension, un côté vaudeville, un côté tragique. "Les enfants du paradis" s'ouvre et se clôt avec des rideaux, les rideaux "des Funambule", le théâtre de la passion. De l'amour. De la vie. Deux de ces enfants du paradis réinventeront l'histoire sans fin de leur amour éperdue, sur le lieu clé de leurs passion. L'homme blanc, prodige du mime, si gai et si triste, jouera sur scène sa propre douceur, ne se taira jamais, parlera avec ses gestes, avec son coeur, pour la femme magnifique qui l'enchantera.
Elle, Garance au nom de fleur, rira sans cesse, chantera son bonheur sur tout les toits, mais personne ne la verra vraiment. Tel qu'elle est. Libre. Seule sur la scène, elle ne se dédoublera pas, ne jouera aucun rôle.
Existera, simplement. Ne se soumettra pas au temps, partira, reviendra, sans arrêter de rire.
Le scénario de Jacques Prévert, aux mots coulants, fleuve de paroles, ciel de poésie, montagne de dialogues, suivra grandiosement ces deux enfants.
Le spectacle infini et grouillant de leur existence passionnée.
Les acteurs, parfaits, apporteront chacun, avec leurs jeux soigné et leur gestuelle verbale et physique travaillée, un nouvel accomplissement dans chacune, mais vraiment chacune, des scène où ils apparaitront.
Et les décors, la lumière, les plans, la musique...Tout ça à son paroxysme !
Rare sont les films qui nous donnent une telle envie de vivre. Rare sont les films qui nous émeuvent autant.
Le film est un trésor, à la douceur d'une plume, virevoltant au grès du vent.
Des aventures surviennent, des malheurs arrivent, et pourtant, ici, rien n'est grave.
Chef-d’œuvre pleins de feu et de musique.
De gaieté et de tristesse.
D'amour et de vie.
La vie. C'est si simple la vie.
L'amour. C'est si simple l'amour.
Simple. Le film l'est aussi.
Et c'est du bonheur à l'état pur...
19/20