Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 662 abonnés
12 398 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 24 octobre 2019
Peut-être le chef d'oeuvre du cinèma français! Ce film de 3h en deux èpoques raconte admirablement les aventures de Garance et du mime Baptiste, à l'èpoque du Boulevard du Crime. "Les Enfants du Paradis", c'est l'histoire d'un amour fou dans le Paris conventionnel du milieu du XIXe siècle, formidablement reconstituè en studio! Le thème obsessionnel de Carnè-Prèvert, le destin fatal d'un amour impossible et des acteurs au sommet de leur art : Barrault, Brasseur, Herrand, Salou....et bien sûr Arletty qui se laisse dèvorer par la passion et ses fantasmes en souffrant pour quelque chose qui est irrèmèdiablement perdu! Le tout, sur un texte inoubliable de Prèvert : « Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un aussi grand amour ! » . Ce monument romantique du 7ème art, qui nous est montrè avec un souci constant d'authenticitè, constituera avec "Les portes de la nuit" le chant du cygne du rèalisme poètique...
J’ai un peu honte de mettre une note moyenne à un chef-d’œuvre incontesté du cinéma français. Il faut reconnaître que c’est visuellement très beau, parfois spectaculaire, et surtout très bien dialogué. Mais l’histoire en elle-même m’a franchement ennuyé, d’autant plus qu’elle est diluée dans 3h10 de sous-intrigues sans intérêt. Heureusement, Arletty m’a tenu éveillé : chacune de ses apparitions est un pur régal et elle est la seule à faire sonner le texte de Prévert avec autant de poésie et de modernité.
Chef d’œuvre de Marcel Carné et de Jacques Prévert, Les Enfants du paradis relève de ces petits miracles qui arrivent parfois lorsque des artistes majeurs se rencontrent. Il y a tout d’abord la verve des dialogues de Jacques Prévert, la précision maniaque des cadrages de Marcel Carné, la beauté des décors de Trauner, la majesté de la musique de Kosma et enfin la puissance d’interprétation d’une troupe d’acteurs tous formidables. Tout ceci au service d’une histoire sentimentale, mais pas sentimentaliste. Pas de happy end stupide, pas de joliesse dans les rapports humains, mais pas non plus de cynisme déplacé. Juste des êtres humains qui vibrent et dont les intérêts personnels ne correspondent tout simplement pas avec ceux d’autrui. Se développe ainsi un sentiment d’impossibilité d’une quelconque réciprocité, sauf dans un imaginaire qui serait idéalisé. La métaphore du théâtre prend alors tout son sens. Beau tout simplement.
C'est avec une grande appréhension que j'entamais la vision de ce film, je n'apprécie pas spécialement Barrault ni la pantomime, et les "Visiteurs du soir" m'avaient terriblement déçu. Mais mes craintes se sont vite envolées devant tant de talents conjugués et de maestria, Le mise en scène donne le tournis, les dialogues sont parfaitement maitrisés évitant les péroraisons, l'interprétation est fabuleuse, Brasseur et Arletty jouent avec un naturel saisissant, Barrault est stupéfiant en mime, Herrand fabuleux en ange noir. L'histoire est à la fois simple et complexe, elle tourbillonne et on ne s'ennuie jamais, la musique de Kosma est excellente. Le fond est intéressant : six histoires d'amour fou mais jamais partagés sauf en de rares instants, reste à savoir comment les personnages le gère, c'est le sujet principal du film, et à ce jeu qui voit Herrand sombrer dans la machination criminelle et suicidaire, le comte qui se figure que son titre lui permet tout dans l'abjection, Casares dans le déni et Barrault dans la folie. seuls les personnages joués par Brasseur et Arletty s'en sortent avec intelligence et dignité. Le personnage interprété par Arletty est particulièrement fort, une femme restée maîtresse de son destin mais qui sait rester lucide… et amoureuse. Un sans faute, Le chef d'œuvre de Carné et une perle dans l'histoire du cinéma.
Les Enfants du Paradis est un vieux film assez sympathique. L'histoire est assez intéressante, avec de bons rebondissements. Le milieu artistique est plutôt bien depeint. Malheureusement, ce n'est pas vraiment mon genre de film. Les acteurs (Arletty, Pierre Brasseur, Maria Casarès, Jean-Louis Barrault) sont plutôt convaincants. Malgré le caractère noir et blanc du film, il est assez esthétique. En revanche, il vaut mieux avoir du temps devant soi ou alors le regarder en deux fois (le film dure tout de même trois heures). Un bel hommage à la scène même si le tout ne m'a pas spécialement convaincu.
Tourné durant l'Occupation allemande et sorti en salle après la libération de Paris, "Les enfants du paradis" est aujourd'hui un classique du cinéma français pour ne pas dire mondial. Il ne faut pas tenter d'y déceler de quelconques métaphores ou allusions cachés de cette pèriode de domination allemande. Ce long métrage de Marcel Carné est une comédie romantique de grande classe. Visuellement, le film a de quoi séduire avec ses beaux décors, ses magnifiques costumes et la mise en scène de Carné pour mettre le tout en valeur. Pourtant, l'intérêt premier des "Enfants du Paradis" sont ses dialogues écrits par Jacques Prévert. Ces derniers sont croustillants à souhait, bourrés de traits d'esprit bienvenues, d'humour et de répliques cultes. Encore faut-il de bons acteurs pour les jouer ! Là encore, le casting est époustouflant avec une mention spéciale pour Pierre Brasseur. Que la durée du film (3h) ne vous rebute pas, on ne voit pas le temps passer.
le chef d ' oeuvre des chefs d ' oeuvres !!!!! j ' ai vu ce film petit et il est sans doutes pour beaucoup sur ma vocation de comédien . Un hymne à l ' amour et au théâtre c ' est sublime et passionnant de bout en bout . A chaque visionnage je vois des détails que j ' avais jamais encore vu . La musique est magnifique et dès le générique le spectateur entre dans ce tourbillon de passion de plus de 3 heures .... A voir et à revoir éternellement aussi pour la poésie des dialogues inoubliables de Prévert.
Les enfants du paradis, réalisé durant la seconde Guerre Mondiale par Marcel Carné, est une pièce maîtresse du cinéma français. Un authentique film de patrimoine au sens premier du terme qui semble marquer la fin d'une époque et le début d'une autre. Cette perception nous est probablement soufflée par le découpage du long métrage qui fait succéder à une première partie enjouée, une seconde moitié plus nostalgique et plus sombre malgré son titre « L'homme en blanc ». Par ailleurs, les pantomimes peuvent par exemple être perçues comme autant d’hommages au cinéma muet. Dans Les enfants du paradis, le spectacle est à la fois permanent et varié. Il peut être de rue ou de théâtre, mimé ou dialogué, déguisé ou pas, au premier plan ou placé en arrière plan. Peu importe la forme prise et sa place dans le cadre, la représentation est générale et sublime. Le chef-d'œuvre de Marcel Carné baigne dans une atmosphère profonde qui imprègne les personnages et les décors. La version restaurée des Enfants du paradis met en relief une reconstitution précise des lieux intérieurs et extérieurs magnifiée par une excellente gestion de la profondeur de champ. Ce long métrage aux dialogues ciselés signés par Jacques Prévert relève finalement de la pure comédie humaine au long cours.
Quel bonheur de voir dans le cadre du festival Lumière 2016 à Lyon, ce film de plus de 70 ans, qui bien restauré, est un des chefs d'oeuvre du cinéma français. Une mise en scène grandiose, avec moult figurants, alternant les scènes de rues festives, les scènes théâtrales et les scènes intimistes. Un scénario et des dialogues ciselés par Jacques Prévert et des acteurs superbes, dont un Jean-louis Barrault en mime époustouflant, un Pierre Brasseur en cabotin et une Arletty dont les répliques m'ont davantage enchanté que le jeu. En deux parties, le film dure 3 heures, mais on ne s'ennuie pas tellement c'est vivant, tellement les personnages sont étudiés, tellement l'intrigue qui mêle amour, vie des théâtres de pantomime ou de pièces, histoire de brigands, de noble, de petites gens, ceux qui vont aux théâtre et y occupent les places pas chères, le "paradis"
Le monde des brutes, le monde des poètes, les amoureux délicats, les femmes romantiques et les hommes charmeurs. Tout un monde qui rappelle les "mystères de Paris". Au clair de lune ou au théâtre, dans les bars louches ou bien dans les foules, "les gens s'endorment et s'éveillent". Un véritable hymne au théâtre, scène ou coulisses, tout s'y passe et les acteurs continuent dans leur vie leur rôle quand ils ne jouent pas au théâtre leur vie....comme Lemaître qui vient au théâtre quand il ne joue pas..... Un film sur l'amour aussi avec le couple Garance et Baptiste au centre. Très beau
Un chef d'œuvre absolu, une œuvre magistrale et magnifique, le fruit de talents exceptionnels : Jacques Prevert au scénario, et des acteurs éblouissants - Arletty, Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur, mais aussi Jane Marken dans un second rôle.
Chef d'oeuvre du 7ème art français que tout cinéphile qui se respecte doit visionner (au moins) une fois dans sa vie ! Marcel Carné nous propose dans son film monumental pour cadre un Paris du milieu XIXe siècle où se rencontre notre trio amoureux de la vie et du théâtre. Véritable lettre d'amour au cinéma, au théâtre et globalement à l'expression (il faut replacer le contexte de tournage durant la 2nd Guerre mondiale), " Les enfants du Paradis" se construit autour de 2 actes. Le premier "boulevard du crime" est probablement la meilleure partie car la présentation du cadre et des personnages se fait avec une fluidité insolente permettant au spectateur de s'attacher rapidement aux enjeux et à nos héros. De plus, les dialogues savoureux de Prévert offre une réelle poésie à l'ensemble ! C'est beau au regard et doux à l'écoute ! Néanmoins, la seconde partie "l'homme blanc" pêche par une redite du propos et l'ennui commence légèrement à se faire ressentir chez le spectateur (normal avec une durée de 3h10). Cela n'enlève rien à la qualité du film que ce soit dans la technique (une superproduction pour l'époque) dans l'interprétation des acteurs ou dans l'atmosphère de Paris en général. Une belle pépite !
Il est facile de concevoir qu'à l'heure actuelle où nous sommes nourris aux blockbusters d'action ou de comédie (pour le meilleur ou pour le pire), un film comme Les enfants du paradis est assez démodé... On peut également le prendre sous un autre angle et se dire qu'on est passé d'une fresque sentimentale grandiose, impressionnante (par sa réalisation, ses décors, ses costumes...) à des immondices comme Les nouvelles aventures d'Aladin. Et alors c'est bien simple, quand on aime le cinéma on ne peut qu'admirer le savoir-faire de Carné, les prises de risque de l'homme, surtout à notre époque, où justement celles-ci sont proscrites, on ne peut que trouver les personnages sublimes, bien écrits et bien interprétés, et je pense que ce sont des qualités qu'on ne peut qu'objectivement reconnaître au film, que derrière on arrive à rentrer dedans ou non (pour ma part aucun problème, même si j'ai moins été fasciné par la seconde partie). Donc on peut parfaitement être réac en regardant ce genre de film, et c'est rageant parce que moi je hais les réacs, et pourtant pendant 3 heures je le suis presque devenu.
C'est au théâtre des Funambules que se jouent les destins amoureux tragiques de Garance, Nathalie, Baptiste et Frédérick Lemaitre dans "Les enfants du paradis", classique de Marcel Carné aux dialogues bouleversants de Jacques Prévert et aux acteurs en état de grâce. La beauté du film réside dans le lien très fort entre l'évolution des histoires d'amour et celle des relations entre les différents personnages. Si dans la première partie, Baptiste et Frédérik se détestent - ils sont en tout cas jaloux l'un de l'autre - une opposition subtilement créée à travers leurs métiers respectifs (le mime contre l'acteur, soit le geste contre la parole) et leur caractère (le timide qui n'ose déclarer son amour contre l'extraverti qui ne se pose aucune question), la seconde partie qui voit Garance s'éloigner des deux hommes finit par les réconcilier; elle fait naître un respect d'autant plus émouvant qu'il paraissait impossible. "Les enfants du paradis" est avant tout un film de personnages, dont la pluralité de caractéristiques rappelle celle des grands romans naturalistes du XIXème siècle (le jaloux orgueilleux, le riche mal-aimé, le timide au grand cœur, etc.), ces derniers influençant la structure même du film, avec ce découpage très précis de dialogues qui font progresser l'action et de péripéties anodines (les scènes de théâtre) à entendre comme une trêve au milieu de la tempête de sentiments. On rit, on tremble, on vibre et on pleure devant ce feu d'artifices sans cesse surprenant, cet ouragan d'inventivité revigorant et furieux, qui ne se défile pas devant une certaine complexité narrative pour mieux émouvoir devant l'évidence du drame. Ce qui fait des "enfants du paradis" un chef d'oeuvre, c'est son paradoxe: malgré la multitude de personnages, l’accumulation de sentiments et une ambition romanesque d'une ampleur considérable, le film ne donne jamais l'impression d'un trop-plein mais au contraire demeure toujours aérien et libre, comme en témoigne son final déchirant et ouvert, faisant appel à l'imagination du spectateur pour poursuivre une histoire encore plus folle et accompagner des personnages à jamais inoubliables.
On pourrait analyser chaque film sur 3 pages et tout comparer, des spécialistes le feront mieux que nous et chaque expérience ne vaut d'être vécue qu'en partielle suspension de l'incrédulité tant que que l'oeuvre soit à la hauteur . En tant que spectateur, c'est l'impression finale qui compte et là on est servi. C'est beau c'est bien écrit bien ça donne envie de retourner dans les salles obscures...