Derniers Avis : Polisse - Page 7

Un film dur. On retrouve les atmosphères de commissariats de série télé mais avec ici 3 particularités :
1) un focus sur la vie personnelle des policiers et les relations de collègues. Le contraste entre la dureté des affaires traitées et l'aspect banal, parfois léger de leur vie y est saisissant.
2) on balaye différentes intrigues, des importantes, et des moins graves
3) il y a une palette de personnages non idéalisés. On est pas forcément surpris par leur agressivité occasionnelle face à des coupables. En revanche, par moment, le manque de ménagement des sensibilités des victimes et la crudité de certains propos met vraiment mal à l'aise.

Marqué par un très bon départ en générique sur la musique de Casimir, avec en fond de décor des maisons de poupées, ce film fut critiquer d’une manière magistrale et d’une puissance émotionnelle rare. De plus, -12 Ans. Imaginez donc la curiosité de ma part. De plus également, sélection officielle du Festival de Cannes. On en vient donc enfin au sujet. spoiler: Le 1er show de notre ami Joe Star fut une merveille, son jeu d’acteur avec sa colère fut juste une pépite. Par la suite, les entretiens entre la brigade et les parents étaient assez sidérants, pour ne pas dire “hilarant�, tellement les situations étaient surréalistes.
Certains parents comme le grand père ou le père de 2 victimes différentes avaient des réactions tous simplement… Je peut pas vraiment honteuse tellement c'est pas le mot que je souhaite dire, mais juste hallucinant.

spoiler: On les accuse de violer leurs gosses ou petits enfants comme des objets et çà leur fait mais même pas froncer le sourcil.
Exactement comme s’il on accusait un gars d’avoir voler une pomme. Bon ba on l’achète et on en parle plus. Ba non là c'est pas la même crèmerie l'abus sexuel, viols, attouchements et j’en passe, c'est pas le petit délit qu’on promet d’arrêter quoi ! Donc voilà, des parents juste avec un manque profond de neurones puissance 15. La scène avec le fameux père fut grandiose que j’en riais presque tellement il était d’une monumentale connerie, il est filmé et te sort tous ce qu’il fait à sa fille comme s’il parlait de ciné. Sidèrent pour nous tous mais rien de choquant pour lui.

Sur le plan violent à présent, au bout d’une trentaine de min, uniquement verbale mais pas visuelle. La scène du camp de migrant ou manouches fut presque très bonne mais pas non-plus exceptionnelle à mon goût. spoiler: Par contre, sa suite dans le bus, très bonne avec des enfants heureux et en sécurité à chanter et danser. Les agents qui étaient avec eux s’amusaient légèrement pour détendre l'atmosphère, sympa.
Le quotidien dans la brigade fut très bien montrer, sans trop de longueurs. Sur certains moments, le personnage et l’interprétation de Joe est très hard, dans le sens violent et verbal. spoiler: La scène du club fut très bonne car elle montre qu’entre eux, ces agents sont très proches et savent décompresser au bon moment.


A la brigade, la séquence entre la mère noire et son fils fut quasi parfaite au niveau interprétation et émotion, le gamin était épatent. Par contre la mère fut trop simple pour une scène de cette ampleur. Joe fut à cet instant très bluffant et humain envers l’enfant. Au bout d’1h28, le script devient limite celui d’un -16. L’une des scènes les mieux jouées et terminant sur du terrible, spoiler: celle de la chambre d’hôpital avec la jeune ado ayant accouchée et le père du bébé comme par hasard, ailleurs mais vraiment bien ailleurs. Sa dernière réaction fut… fut ba géniale car c'est ce qu’il faut avoir comme réaction tous simplement, superbement jouer. Par contre, le visuel sur le phoétus fut trop forte pour un -12, -16 direct.
Mon coup de cœur du film spoiler: est très certainement le duel entre la policière arabe et le père musulman presque bien radical, une perle d’interprétation, colère, stress, hallucination, tout y était, plus la vitesse verbale. Parfait en plus avec la présence de ces collègues calmant très légèrement l’jeu.


Autre très bon duel, spoiler: celui entre nos 2 policières principale, géniale avec différence directe de points de vue et de situations familiale. Scène juste stupide pour moi, celle ou une jeune fille avoue voir fait une fellation à un gars pour récupérer son portable, four rire générale des agents alors que pour moi, j'étais à 20 années lumières d’une réaction pareil. Puis le malaise monumental de la fille que j’en était moi-même mal à l’aise pour elle. Une réaction des plus stupide pour des membres de cette brigade. Ma mère qui me dit après que s’ils ne se défoule pas de cette manière quelques fois, ils explosent. Ba non, t'es censé les aider à s’en tirer, pas à se .... royalement d'eux.


Enfin 2h04, c’est plus du tous -12 mais -16, accumulation de mots et expressions sexuelle trash, pas supportable pour cette signalétique. Pour finir, le final fut magnifiquement mis en scène, le suicide d’une des 2 flics très bon mais le générique de fin arrive net après, j’ai beugué net et donc très gros bémol. Un film donc très bon niveau jeu d’acteurs, des situations sidérantes mais un script trop vulgaire par beaucoup de moments. Après, chuis franchement désolé, mais j’ai pas ressentis la puissance émotionnelle rare décrite par Télé Loisirs.

Tout simplement incroyable, bluffant. La fin vous met un coup ! C'est sans conteste un des meilleurs films français des dix dernières années. Chapeau bas à tous les acteurs, qui forment un ensemble magique.

Au début je n'étais pas convaincu par la construction zapping du film : on passe d'un personnage à l'autre, d'une histoire à l'autre. Mais une fois l'ensemble mis en place, les choses se stabilisent et prennent corps. Le fond et la forme gagnent en épaisseur et "Polisse" devient un témoignage saisissant et froid d'une réalité sociale glaçante.

Un pavé dans la mare. Une claque qui nous fait autant découvrir un univers ingrat et limite aliénant qu'est la Brigade de Protection des Mineurs (la BPM), servie par un casting absolument brillant et des histoires courtes qui font souvent mal au cœur et larmoyer sans honte. La scène la plus dure, pour ma part, restera l'abandon de l'enfant par la mère qui veut le sauver d'une vie misérable, les larmes fusent avec une rapidité déconcertante car l'on sait que cela arrive souvent dans la réalité. A entendre les autres histoires, on regrette de ne pas faire partie du film, pour distribuer quelques baffes aux monstres écœurants (et éhontés) que l'on voit défiler avec leurs beaux discours et réfutations à peine crédibles, ou encore pour soutenir les victimes qui pour certaines ne comprennent même pas ce qui leur arrive... Vraiment très touchant, le film se suit presque comme un documentaire tant tout paraît vrai, les acteurs étant excellents. On s'attache vite à ces "flics pour jeunes" un peu bourrus et émotivement atteints par leur métier (qui ne le serait pas ?), le respect s'acquiert vite pour ces flics de l'ombre que l'on méconnaissait avant Polisse, et la dernière minute, éprouvante, fera réprimer un juron choqué à certains. Un coup de maître sans concessions qui nous fait réagir viscéralement.

Magnifique film, c'est comme si on y était, des larmes mais du rire aussi.. Quel dur métiers.. Beaucoup De respects pour la brigade des mineurs

C'est un très beau film, très bien construit. Il ne faut pas le re ardeur si l'on est trop sensible. Ça fait vraiment ouvrir les yeux et réfléchir à beaucoup de choses bien malheureuse dont on ne se pas forcément compte.

Un film fort, puissant, réaliste
Une interprétation collective sublime.
On rit, on pleurt, on sursaute, on palpite.
Et puis Joey starr a une scène sublime,
Mention spéciale à la scène dans la boîte de nuit, pour moi un grand moment de cinéma

Un très très beau film, qui explore pourtant un sujet épineux et sensible.
Les acteurs n'y sont pas pour rien, ils sont tous excellents et offrent une palette de personnages très intéressants.
A voir et à montrer.

J’ai pas réussi à accrocher au scénario, en plus du fait qu’on navigue entre plusieurs histoires de délits, les personnages sont intéressants mais mal exploités et l’histoire pas assez développée...

Polisse est un beau film, très marquant.
Il ne donne certainement pas envie d'être flic (métier difficile qui pourrit la vie). Je ne suis pas policier mais il me semble que le film aborde avec brio tous les problèmes auxquels la police peut être confrontée (manque de budget, d'humanité dans leurs missions à cause d'ordres venus de supérieurs derrière leurs bureaux, …).
JoeyStarr est très bon, Marina Foïs est excellente dans le registre dramatique. D'une manière générale, le casting est très bon. Les personnages sont incroyablement humains avec leurs sensibilités et leurs failles.
La fin est très forte.
Un film coup de poing.

Non, franchement, Didier Morville dans un rôle de flic, en train de gueuler "Ici c'est la pôôôlisse", moi, je peux pas... Désolé. Pas crédible. Et même : révulsant.

Un début de démagogie prenant, la suite de l’intrigue mis en scène n’est pas passionnante, du premier coup de poing qui part à l’enchainement en coup de gueule à n’en pas finir, ça frappe et crie beaucoup dans cette fiction. La fin m’a laissé de marbre, pas choquante, issu d’un tragique fait d’actualité policière, le travail de flic tient de la responsabilité confronté aux difficultés réelles. Il n’y a aucune analyse psychologique à tirer de cette scène, rien ne laissait présager la faiblesse chez l’apparence, ce sera avant tout un problème humainement personnel. C’était expéditif et très pessimiste, venant des personnes instables, les côtoyées donnent pas envie de faire ce métier normal.

Un bon docu-film qui prend au coeur, aux tripes aussi bien sur le plan professionnel, que personnel des personnages du film, qui se mélange très bien. Les acteurs y en sont pour beaucoup, pas de fausses notes et pas de rôles surdoué. Certains sujets traités difficiles à croire, mais réaliste malheureusement. Un film super intéressant

Il y a tant de choses à dire sur ce film que je ne sais trop par où commencer. Ce que je peux dire à l’occasion de ma millième, c’est que le titre, par son orthographe et sa calligraphie particulières, ne m’avaient pas donné envie d’aller le voir. Pas plus que l’affiche d’ailleurs (que je trouve après coup remarquable par sa structure). Bon c’est vrai que je ne m’étais intéressé ni au pitch, ni à la bande-annonce. Mais en dépit de sa présentation peu avenante, ça ne l’a pas empêché de totaliser plus de 2 millions d’entrées. Heureusement, Arte a eu la bonne idée de l’intégrer à son programme un mercredi, un jour pour ainsi dire désert question cinéma sur toutes les chaînes de la TNT. C’est donc par défaut que je me suis rabattu dessus. Quelle fut ma surprise ! Oh la claque ! A présent je comprends pourquoi le long métrage de Maïwenn a eu un très beau succès commercial. Oh rien de spectaculaire, les films français le sont rarement. Mais il est d’une authenticité… une authenticité rare ! Comment ressortir indemne de ce film ? J’ai beau me poser la question dans tous les sens, je ne pense pas que ce soit possible. Tant mieux d’ailleurs. Parce que ce film est un film engagé. Un film qui parle de choses vraies. Un film qui s’inspire d’affaires réelles. Un film qui dénonce un certain nombre de choses. Tout simplement parce qu’il parle de choses graves, malheureusement courantes. Mais comment dénoncer tout en restant politiquement correct ? Réponse : en donnant au film un aspect documentaire. Le pari est gagnant. Ce n’était pourtant pas facile de se positionner en simple observateur, surtout quand le sujet tient autant à cœur ! Non seulement la réalisatrice est parvenue à parler d’un sujet qui fâche, mais en plus elle égratigne le fonctionnement de l’administration, comme si elle appelait tout le monde à une prise de conscience. Pour ce faire, Maïwenn nous propose une véritable immersion dans la brigade des mineurs de Paris. Le synopsis présenté par Allociné est éloquent. Encore faut-il que le tout sonne vrai. La facilité (somme toute casse-gueule) aurait été de prendre les véritables acteurs des différentes affaires réelles, c’est-à-dire de vrais flics. Après tout, qui mieux qu’eux pouvaient en parler ? Eh bien non. Que des acteurs professionnels. Et Maïwenn s’est donné les moyens : un topo du profil psychologique pour chacun des protagonistes, et un stage d’une semaine pour apprendre à être flic et à être le plus proche de la réalité, que ce soit dans le cadre du boulot ou celui de l’intimité. Et ça a fonctionné. Et si ça a fonctionné, c’est parce qu’on a l’impression que chaque acteur ne joue pas mais EST son personnage : on les sent tous hyper concernés, impliqués comme jamais, comme si d’un commun accord ils disaient « maintenant ça suffit ! stop ! ». Dans l’énergie qu’ils y mettent, quelques comédiens sont particulièrement convaincants. Je vais citer par exemple Frédéric Pierrot, qui, à travers le commandant Yvan Gérard dit « Balloo », va pousser une gueulante auprès de sa hiérarchie. Je ne vous dirai pas pourquoi, mais entre nous, il y a de quoi. Je vais citer également Marina Foïs, à travers Iris rongée par une rage sourde dont je vous laisse le soin de découvrir l’origine et ses conséquences. Mais je veux d’abord parler en tout premier lieu de Karin Viard et de JoeyStarr : à tour de rôle, ils crèvent littéralement l’écran ! Ma plus grande surprise porte cependant sur le rappeur, connaissant déjà le talent de Karin. Pour moi, en regard de ses nombreux démêlés avec la justice par le passé, il bénéficie d’un rôle à contre-emploi. Mais si encore cela ne s’arrêtait qu’à son rôle de flic… non, loin de là : il bénéficie de dialogues aux propos justes, que le spectateur ne peut qu’approuver, notamment quand son personnage Fred remet en cause la véracité du reportage photo. Et si seulement ça ne s’arrêtait qu’à ça… Sa première banderille intervient très tôt, alors qu’il conduit une adolescente particulièrement rebelle par son manque visible de repères, ce qui la propulse au rang de graine de racaille. D’autres moments marquants suivront, comme son intervention dans le bureau de Beauchard (Wladimir Yordanoff). Le plus beau de ces moments, parce qu’aussi le plus émouvant, est la scène où il tente de consoler comme il peut un petit enfant, ce petit enfant noir qui mériterait d’avoir une mention spéciale pour avoir su si bien retranscrire le déchirement auquel il est confronté. Tout cela pour dire que JoeyStarr m’a très agréablement surpris. Mieux : il m'a ébloui, laissé sans voix ! J’ai beau ne pas aimer le gars, je n’en suis pas moins admiratif, aussi je trouve logique qu’il ait été nominé aux Césars, encore que j’ai du mal à comprendre pourquoi la récompense suprême ne lui a pas été décernée. On retiendra aussi cette pléiade de petites apparitions, simplement parce que la plupart interpellent. Parmi les plus choquantes, Audrey Lamy, loin, loin très loin de ses nombreux rôles de femme à la psychologie décérébrée et au comportement hystérique quasi permanent qu'on lui connait la plupart du temps. Dans ce rôle de femme qui fait ce qu’elle peut (façon de parler hein), elle est d’une justesse ! Son étonnement quant à la qualification de ses actes semble bien réel ! Je pense aussi à la femme toxico, dont l’événement qui marque la fin de sa cavale ne manque pas de plonger le spectateur dans un violent effroi. Le plus fort est que les acteurs quels qu’ils soient évoluent sans tenir compte de la caméra, comme s’ils étaient dans leur milieu naturel. Et pourtant, la caméra était bien là, même si elle a dû se faire discrète pour mettre en boîte ce qui s’apparente à des plans pris à la volée, renforçant du même coup l’aspect docu-fiction à ce film en apportant des séquences comme si elles avaient été saisies sur le vif. Cette manière de traiter le sujet est justement ce qui rend le discours politiquement correct. Parce qu’il y a des scènes dures, mais il y a aussi des moments qui font sourire. C’est ce qui arrive quand on plonge dans le quotidien des personnes visées, en l’occurrence les agents de la B.P.M. (acronyme de Brigade de Protection des Mineurs), ce qui permet au spectateur de partager avec les protagonistes pas seulement les moments graves, mais aussi des moments heureux et moins heureux. En témoigne la scène où Nadine (Karine Viard) et Iris partagent une table au restau en parlant de leur vie privée avec des mots crus, sans aucune gêne… et curieusement (ah ben il fallait bien que je trouve quelque chose de négatif) sans que ça ne gêne non plus les tables voisines. "Polisse" n’oublie donc pas la vie privée des agents, et démontre à quel point elle est rendue difficile. Certains s’en accommodent tant bien que mal, d’autres ont beaucoup plus de mal. Dans tous les cas, ça permet de démontrer que les tensions, tant professionnelles que privées ne sont souvent pas loin, et qu’il en faut peu pour les faire éclater au grand jour tant elles sont difficiles à gérer. Alors quand ils parviennent à se retrouver tous ensemble pour décompresser spoiler: (que ce soit au restau ou en boîte)
, ils se lâchent, embarquant du même coup le spectateur dans cette petite fenêtre de bonheur, cocon salvateur auquel même le plus petit fait scandaleux n’a pas sa place. Oui le spectateur adhère à la cause de ces agents, tout simplement parce qu’on croit sans peine à tous ces personnages, tant les acteurs sont criants de vérité et forment une équipe des plus crédibles, un groupe soudé envers et contre tout malgré les coups de gueule (inévitables, comme dans la vie de couple), au point qu’on croit vraiment que les acteurs forment une équipe formidable depuis déjà de nombreuses années. Ce qui revient à dire que le récit se contente de raconter une triste réalité sans complaisance aucune, tout en mettant le doigt sur les choses à changer. Pour autant, la musique n’a été que peu employée. La plupart des scènes se déroulent sans, ce qui a le don de renforcer l’authenticité. Alors oui, ce film est dur, mais c’est aussi un film utile. Si utile que j’ai bien du mal à saisir la restriction d’âge. D’accord il y a des mots crus. D’accord certains personnages tiennent des propos choquants. Je suis certes pour le choix des mots, mais il y a des fois où il faut savoir appeler un chat un chat ! Préservons nos enfants et n’oublions pas qu’il est de notre devoir de les aider à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. Leur naïveté infantile ne les protège pas de tout, loin de là ! Aussi je dis merci à Maïwenn de nous avoir offert ce film coup de poing. Merci à JoeyStarr, Karin Viard, Frédéric Pierrot et Marina Foïs d’y avoir aussi activement participé. Sans oublier tous les autres, bien entendu. Et en plus, il y a de très fortes chances pour que vous engagiez en famille un débat à la fin, loin des classiques « trop bien », « génial », ou « nul » et consorts. "Polisse" : un film qui touche, qui dérange, qui ne laisse pas indifférent. C'est tout.