Dans ce commentaire, je ne poserais pas une analyse pure et dur de ce très bon film, non, j'aimerais répondre à certaine critique négative de ce film que j'ai pu lire sur ce site. Certes, chacun à sa propre opinion mais quand je vois des messages tels que : "vision mensongère"; "aucun message à tirer à la fin du film"; "on ne sait pas ce que le réalisateur veut nous montrer" ; ...
Ainsi, j'aimerais vous montrer ce que moi j'ai compris de ce film et qu'elle message j'ai reçu de la part du réalisateur. Tout d'abord, parlons du seul point négatif du film, du moins, celui qui ne m'a pas plus. Il s'agit de l'amourette entre Fred (Joey Starr) et la photographe (où le nom m'échappe), pour moi, il arrive comme un cheveu sur la soupe et n'a aucun intérêt mais peut-être que quelqu'un pourra m'éclairer sur une chose que j'aurais loupé. Ceci dit, voyons les points positifs de ce film, ce qui m'a plu.
Tout d'abord, le rythme, les scènes s'enchaînent les uns après les autres, ça défile des tous les sens, on en prend pleins yeux, pleins les oreilles, c'est incroyable ! Heureusement que certaines séquences (d'ailleurs comme celle de l'amourette et cela justifie sa présence?) nous permettes de reprendre un peu notre souffle pour repartir de plus belle ! Ensuite, j'ai ressenti une très forte émotion tout le long du film, nous savons que toutes ses horreurs existent et pourtant, on ne fait rien, ce ne sont pas des questions récurrentes dans nos esprits et pourtant durant deux heures, je me dis: "Putain, je suis vraiment qu'un sale égoïste, il m'arrive de me plaindre pour des choses tellement subtiles à côté de ce que je vois et j'entends ! " Ce film est rempli de vérité, d'une triste vérité (innocence des enfants, naïveté, pression que ressente les officiers de police, manque d'investissement de notre société dans certain domaine ...) Il a aussi une chose que j'ai trouvée récurrente, c'est les scènes ou la photographe prend des photos lorsqu'il ne se passe rien comme pour retranscrire l'image que nous avons, c'est-à-dire, des branleurs qui fument, boivent du café et lise le journal toute la journée !
Bref, bref, que dire de plus ?
Ah OUI, la fin du film ! Voilà ce que moi j'en ai déduis :
Le suicide d'Iris n'est pas simple qu'on pourrait le croire (embrouille avec sa collègue, rupture avec son copain, son anorexie et sa promotion) en fait, il y a une subtilité qui me paraît beaucoup plus plausible. Iris a très certainement, été victime de pédophilie plus jeune. Certain évènement le montre, lorsqu'elle parle de problème de couple avec sa binôme, elle méprise les hommes (elle soutient sa binôme dans son divorce), elle est renfermée sur elle-même (largue son copain comme si de rien n'était, elle fait semblant de vouloir mener une vie de couple), elle est blessée, cela se traduit par son anorexie. De plus, lorsqu'elle s'engueule avec sa binôme, cette dernière lui dit très clairement qu'elle n'a pas de coeur, qu'elle ne ressent rien.
Ce qui m'a le plus mis la puce à l'oreille c'est la dernière séquence, c'est son attitude avec le petit garçon qui s'est fait abusé par son professeur de gymnastique, elle tente de lui expliquer que cet homme est malade, qu'il va aller en prison mais elle est affecté par la réaction de l'enfant, qui ne comprend pas pourquoi cet homme s'il est malade doit aller en prison et non à l’hôpital, elle ne dit plus rien face à l'innocence de l'enfant qui, "se sent triste" du fait que son professeur va aller en prison à cause de lui car pourtant, malgré les abus sexuels de ce dernier, il était "gentil avec lui" ! Elle ne comprend pas comment lui, n'a pas été autant affecté par ce qu'il a vécu comparé à elle qui en souffre toujours ! Comment ce garçon s'en est sorti ? Grâce à son copain qui a dénoncé l'entraîneur, grâce à la police qui l'a aidé, et très certaine grâce aux gens qui l'entoure. Iris elle a gardé tout ça pour elle, elle a enfouie trop profondément une montagne de sentiment qui l'a mené au suicide. Sa promotion est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, puisqu'il s'agit d'un nouveau poids que ses épaules ne peuvent endurer.
D'où le montage en parallèle entre son suicide et la compétition de gym de l'enfant, Iris meurt car elle n'a pas su parler, elle a tout gardé pour elle tandis que l'enfant lui a remonté la pente, il gagne sa compétition de gymnastique car lui il a eu la chance de pouvoir parler : Face à la pédophilie, aux violes, à tout ce qui peut choquer, où tout simplement faire du mal, il faut parler si l'on veut vire, le silence nous mène à la mort.
Voilà voilà, une critique assez brève et peu développer, je n'ai vu le film qu'une seule fois !
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout et j'espère que vous ne trouvez pas cette petite analyse trop farfelu...