Derniers Avis : Polisse - Page 15

Voilà donc un film compliqué à noter!! L'idée de départ (filmer la brigade des mineurs de Paris dans un style "documentaire") pourrait sembler intéressante. Mais dans ce cas là, on créé des rôles pour un journaliste et son équipe pour suivre les aventures des membres de ce service. Or là, la réalisatrice s'est créée un rôle de journaliste affublée de fausses lunettes avec un appareil photo numérique qui suit, timorée, les policiers. D'une part, elle joue très mal mais en plus son rôle est inutile. Il semble juste créé pour permettre de mettre en lumière une pseudo-histoire entre elle et Joey Star. Il n'y a pas d'histoire mais il s'agit d'un enchainement de petites scènes. Bon, cela reste logique si on part du principe que la réalisatrice fait un semblant de doc. Je ne rentrerai pas les détails mais je suis à même de juger la crédibilité des affaires traitées par les forces de l'ordre et il est clair que la réalisatrice s'est bien documentée. Les affaires sont, malheureusement, crédibles. Toutefois, on a la sensation qu'elle souhaite faire un inventaire stéréotypé : le musulman qui veut marier sa fille mineure, la mère déjantée qui enlève son enfant en bas-âge, le pédophile de la haute-société, le grand-père qui viole sa petite-fille (soit dit en passant, une confrontation face à face entre une victime en bas-âge et l'auteur telle qu'elle est montrée n'est pas cohérente) etc... on dirait une liste. Il est dommage qu'il n'y ait pas eu une enquête plus approfondie sur un sujet en particulier qui aurait pu être un fil conducteur du film. Là, c'est de l'abattage et les sujets sont survolés. De plus, on ne montre pas les mis en cause placés en détention provisoire à l'issue de leurs gardes à vue, laissant supposer que ces infractions ne sont pas graves et que les auteurs sont libérés à l'issue ce qui est rarement le cas. La scène de l'enfant afro séparé de sa mère pour être placé en foyer est difficilement supportable pour qui a des enfants!! La scène pendant laquelle toute la brigade se moque, hilare, d'une ado ayant eu des actes avec des garçons pour récupérer un portable est pathétique. Je ne dis pas que cette situation de délire ne soit pas possible mais en tout cas pas en présence de la victime et je n'imagine même pas un (et encore moins un groupe) de policiers se moquer de la sorte. Beaucoup de scènes, principalement concernant Maiwen sont inutiles !! Dans les points négatifs ; certes les policiers et notamment dans ce genre d'unité ont des égos assez importants pouvant occasionner des conflits mais là c'est trop. Il n'y a aucun respect de la hiérarchie, les policiers parlent plus mal que les weshwesh des cités et en viennent même aux mains. Malheureusement trop de clichés sur les forces de l'ordre : la plupart sont des torturés de la vie, avec des vies de couple en sursis. ça fait la fête, ça boit, ça vient au boulot (et notamment à une séance de tir) avec les restants d'alcool de la veille. Les personnages sont poussés dans les extrêmes ; un intello, un blasé, une anorexique, une lesbienne alcoolo, deux amoureux torturés, un "sanguin"......
Concernant les acteurs, Joey Star n'est pas exceptionnel mais il est loin d'être le pire. Je pense qu'il faut prendre comme un clin d'œil sa présence dans le film en tant que policier, lui qui a tant critiqué les forces de l'ordre. Marina Foîs a du mal à convaincre et Karine Viard sur-joue. Par contre certaines scènes où les acteurs se trouvent ensemble reflètent bien l'ambiance police. Pour moi, voir Maiwen devenait insupportable à longue (inutile et jeu d'actrice minable)
Reste la scène finale : spoiler: le suicide au ralenti de Marina Fois qui, on le suppose, a été abusée et n'a jamais dénoncé les faits mis en parallèle avec ce garçon abusé et qui déclare bien aimer son agresseur est un peu moyen. On comprend que la réalisatrice veut faire passer le message qu'on peut s'en sortir (enfant qui gagne la coupe) mais qu'il y a toujours des séquelles (suicide) mais ça laisse aussi un gout amer en insinuant que certaines victimes n'en veulent pas à leurs bourreaux
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Malgré tout, ça reste un film original sur une équipe méconnue.

Un film au sujet percutant et digne d'intérêt ! Mais la réalisation, la mise en scène et les acteurs sont une catastrophe ! Quel dommage !

On reste scotché à son siège pendant 2H. Maïwenn dépeind la vie d'une brigade de protection des mineurs sans misérabilisme, toujours avec réalisme, à la façon d'un documentaire: pas de musique pour souligner les moments difficiles, mais un jeu d'acteur et une mise en scène parfaite.

Pourquoi tant d'engouement autour de ce film qui ne présente que très peu d'intérêt (voir pas du tout) ? Avec ses grands airs et ses allures de documentaire, ce film aurait dût etre cantonner à un créneau sur arte un jeudi soir à 00h25.

Maïwenn est une actrice/réalisatrice ayant de l’ambition ; cela ne fait plus aucun doute. A la tête de deux projets remarqués lors de leur sortie en France (Pardonnez-moi – 2006, Le bal des actrices – 2007), cette jeune cinéphile était prédestinée à se tourner vers un art à part entière, qui lui ouvra ses portes dès son plus jeune âge (premier rôle à 15 ans dans le turbulent La Gamine). Vingt-trois ans plus tard, la voici adulée par la critique et récompensée du prix du jury à Cannes pour un long métrage saisissant, poignant, intense, bouleversant. Sans chercher à s’approprier un genre parfois laissé à l’abandon, Maïwenn laisse littéralement voler en éclat le stéréotype bas de gamme du policier dramatique en combinant avec réalisme le documentaire et la fiction. Et c’est d’ailleurs peut être son intérêt pour l’optimisation d’un sentiment personnel qui lui vaut autant de respect. Car oui, Polisse est un film très cru qui n’a pas peur de frapper la conscience collective, ni mêmes les mœurs les plus préconçues. Racontant le quotidien d'une Brigade de Protection des Mineur au sein d’une capitale parfois dans la tourmente, ce drame insuffle au respect, mais aussi à la méfiance. Que faire face à une situation qui peut nous dépasser ? Comment réagir lorsque l’on découvre un secret de famille trop longtemps protégé ? Quelles solutions peut-on proposer afin de lutter contre une pression qui peut nous dépasser ? Polisse interroge directement un public très large, qui ne peut rester insensible à un tel contenu, aussi difficile à supporter soit-il. Pour cela, et pour d’autres raisons peut être plus personnelles chez chacun, ce film doit être découvert ou redécouvert. Pour son ambiance incroyablement concrète, son jeu d’acteur plus que convaincant, son sens accru du réalisme, et son utilisation intelligente de l’image, qui a la particularité de faire parler un spectateur surpris par ce qu’il vient de voir. Si une minorité dénonce une mauvaise utilisation de clichés au sein d’une équipe meurtrie par son travail, mais aussi par une vie familiale parfois difficile à gérer, un constat est (toutefois) à tirer de cet enseignement : la notion de peur, ou de honte, ne doit jamais rester secrète.

Filmé à la manière d'un documentaire en immersion dans la brigade de protection des mineurs de Paris, ce film révèle la complexité du quotidien de policiers qui s'investissent pleinement au service d'enfants victimes d'adultes sans scrupules. Dans un cadre de travail précaire, tous les acteurs sont convaincants, de même que la mise en scène, qui nous montre des facettes qu'on n'aurait jamais soupçonnées sans ça, même si les événements relatés sont en grande partie tirés du journal. Un film à voir, bien que très dur.

Un hymne à la vie à travers le travail de la Brigade de Protection des Mineurs. Des flics qui sont comme nous, ils sont pas sans faute, ils sont formidables, ils sont courageux... Ils sont joués par une équipe d'acteurs absolument sensationnels, à commencer par Maïwenn, Joey Starr, Karin Viard, etc. C'est très très réussi. Et moi j'ai vibré comme un vieux violon tout le temps du film. C'est vraiment très beau. [Nicolas Duvauchelle,] il est mignon, il est mignon ! Enfin bref c'est un très bon film.

Maïwenn nous entraîne dans le bac à ordures de la BPM, brigade de protection des mineurs, sortez les somnifères. A sa suite, vous intégrerez les coulisses sordides d’un commissariat du XVIII, vivrez son quotidien fait de viols, de trafics, harcèlement, attouchements ; mais aussi d’amitié, de conflits, des séductions qui règnent au sein d’une équipe unie pour le meilleur et le pire. Ce que nous conte Polisse est dur, très dur, et contre la terreur du fond la forme n’est d’aucun secours. Avec sa photo crue de documentaire, son cadrage au plus près, les horreurs qu’il expose trouvent l’écrin qu’elles méritent. Dans ce portrait jusqu’au-boutiste d’un milieu qu’on préfère éviter, les acteurs prennent très vite leurs marques, et s’il n’y avait les piliers Viard, Fois ou Joeystarr, on pourrait rapidement croire à un nouveau Striptease. Alors malgré les nausées, malgré le malaise, on s’accroche, on profite à plein des dix-quinze minutes de relaxe qui jalonnent les deux heures, on se dit qu’une telle violence est sans doute la rançon de la nécessité. Car cet enfer, il est là, dans nos rues, sous nos murs. Alors Maïwenn, merssi.

Un film magnifique et ce malgré l'horreur de ce qu 'il raconte c'est je pense dans ce paradoxe que réside tout le talent de la jolie Maiwen
Ce 3 eme long métrage est parfait sans fausses notes le montage est impeccable!

Fiction tournée comme un documentaire, polisse nous plonge en immersion dans le quotidien de la brigade des mineurs. Cette façon de filmer implique le spectateur et le pousse à voir la réalité des horreurs aux quelles les personnages sont confrontes. On y croit des le début même en étant conscient que c'est un film, la faute à la justesse des acteurs et notamment Joey Starr que je trouve décidément bon dans sa nouvelle carrière.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti quelque chose d'aussi fort en regardant un film! Vraiment magnifique. entre dégoût, larmes: bref un plein d'émotions...............
à regarder pour voir la nature humaine du quotidien pas si bisounours dans tous les quartiers de france
Polisse n'est pas un grand film de cinéma, plutôt un docu-fiction largement mis en valeur par les acteurs qui jouent pour la majorité extrêmement bien. Personne ne peut rester de marbre. Le sujet est forcément choquant et boulversant, et si Maïwenn a quelques faiblesses cinématographiques, elles sont compensées par la justesse avec laquelle elle traite un sujet brûlant.
un très beau film français (disons un documentaire romancé) qui change des niaiseries habituelles!

Très bon film.
Beaucoup d'acteurs connus qui sont tous très bon.
Tout le long du film on se pose la question si ce n'est finalement pas un documentaire et on n'en est pas loin vu que toutes les histoires racontées ont été vécu.
Les sujets sont chocs. Si on sourit souvent on est le plus souvent marqué par la dureté de ces histoires

Ce film est très, très, TRES émouvant. Un autre chef d'oeuvre avec "Intouchables", sortit la même année. J'adore ce film malgré quelques acteurs que je n'aime pas : Maïwenn, Nicolas Duvauchel et surtout Joeystarr mais il faut reconnaître que ce-dernier signe une performance exceptionnelle ! Tout y est dans ce film avec l'humour ("Et tu fais quoi pour ton ordi"), l'action mais surtout le réalisme. Bref, un chef-d'oeuvre.

Il y a de belle performances d'acteur. C'est un film assez intelligent et super manichéen à la fois. Assez émouvant et agaçant parfois. Je trouve que le trait est souvent forcé. On ne peut pas être plus réel que le réel. Il faut doser avec la part d'ennui du quotidien. Il y a un truc qui sonne un peu faux. Toutes ces tronches célèbres dans un film choral ça me dérange. Il y a une recherche très sérieuse sur le pathos humain, un réalisme flippant, gluant... ça me met mal à l'aise et en même temps je ne peux pas nier que c'est pas mauvais du tout. Je sais pas trop quoi en penser. Je crois que Maiwenn bosse beaucoup mais qu'elle n'ait pas douée. Super inégal comme film.

Si l’on se contentait de noter un film en ne regardant que le matériau de base, il est vrai qu’un film comme « Polisse » mériterait illico presto la note maximale. Oui, le sujet du film de Maïwenn est fort: le quotidien et le travail des membres de la Brigade de Protection de Mineurs. Une deuxième police dont l’action est négligée et très peu représentée au cinéma. D’ailleurs, Maïwenn est la première concernée car elle aurait eu des relations conflictuelles et même violentes avec ses parents. Mais la critique d’un film ne se base pas uniquement sur le sujet de départ, il y a bien d’autres éléments en prendre en compte. Si l’on se penche un peu plus sur lui, on se rend compte que « Polisse » n’est pas le film choc que l’on était en droit d’attendre et que tout le buzz qui a été fait autour était bien démesuré. Premièrement: il est très dur d’entrer de plein pied dans ce film. Non pas parce que le contenu est dérangeant, mais justement parce qu’il aurait tendance à ne pas l’être. Les séquences d’interventions sont trop appuyées. On a l’impression (assez désagréable) que Maïwenn cherche absolument à glorifier ses personnages. Le principe n’est pas rebutant en soi, mais la cinéaste en fait quelque chose de rebutant. Deuxièmement, Maïwenn s’attarde beaucoup trop sur la vie privée de ses personnages. Franchement, qu’est-ce qu’on en a à cirer que machine se fasse tromper ou que l’autre dégueule trois fois par jour? Troisièmement, la réalisation pose problème. L’intention de Maïwenn était claire: faire un film qui s’apparente plus à un reportage. Soit, mais c’est mal fait. Quatrièmement, il y a pas mal de temps morts. Dans la première heure surtout. Première heure particulièrement longue et pénible à regarder. Quid des acteurs? Il y a des confirmations: Karin Viard (bien que celle-ci n’est plus une débutante depuis déjà des plombes). Des sous utilisations: notamment Nicolas Duvauchelle, bien en dessous de ce qu’il est capable de faire. Une surprise: Marina Foïs, personnellement, je ne l’avais encore jamais vue jouer de la sorte. Elle très juste. Et enfin, il y a une interrogation: JoeyStarr, parfois très convaincant et parfois totalement à côté de la plaque. Cependant, on sent très clairement que son rôle lui tient à cœur. Lisez quelques trucs sur le passé du rappeur, et par passé, j’entends son enfance, je vous assure que ça fait peur ! Ah oui j’oubliais, il y a une inutilité: Maïwenn. Elle sert à que dalle et l’on a plus envie de la baffer qu’autre chose. Sur ce coup là mademoiselle, ou madame, vous avez claqué la porte à la tronche d’une actrice sans doute plus talentueuse que vous. Mais il serait injuste de se monter trop sévère envers « Polisse » étant donné que certaines scènes sont quand même réussies. Il y en a une qui vaut son pesant de cacahuètes: celle dans laquelle une gamine de 16 piges explique comment elle a récupéré son (beau) téléphone. Je tairais le nom du procédé, je veux pas vous gâcher ce plaisir ! Il y avait du potentiel, un potentiel énorme, mais au final, on se retrouve avec un film beaucoup trop irrégulier pour espérer se montrer pleinement convaincant.