Thérèse Desqueyrou ou comment une femme tente d échapper a la domination masculine sans succès. Belles images, beaucoup de longueurs, l'héroïne s'ennuie mortellement au creux de sa vie et nous aussi. Dommage.
Mr Miller manqueras au cinema francais. Cette adaptation du roman est remarquable avec un role en or pour A. Tautou et un G. Lellouche rarement vu aussi bon.
Oui ce film est lent. Comme cette bourgeoisie provinciale qu'il dépeint. Sauver les apparences, paraître plutôt qu'être. Une histoire de mariage arrangé. Audrey Tautou habite son personnage d'une vraie présence. Entre arrogance et doute, entre quête de profondeur et tentatives de se faire une place respectable au sein d'une famille qui devient la sienne. Gilles Lellouche est bon dans l'incarnation de ce personnage de Bernard Desqueyroux, rustre, incapable de manifester ses sentiments, prisonnier d'une éducation et obligé de correspondre à une image, celle d'un statut social. Thérèse Desqueyroux amène une réflexion sur la condition humaine, sur le décalage qui peut exister entre les aspirations d'un être et les contraintes inhérentes à l'endroit où il est né. La mise en scène est soignée, un poil académique. Sans être un chef d'oeuvre, le dernier film de Claude Miller offre un bon moment de cinéma, où, comme dans la vie, l'ennui devient parfois une nécessité.
Thérèse Desqueyroux est drame sur une femme bourgeoise étrange. Les décors et les costumes sont soignés mais le film est action même si l'histoire est intéressante.
portrait au vitriol d'une bourgoisie hypocrite prete a tout pour maintenir sa reputation et ses interets le couple Tautou Lemouche est trés juste mais le film est aussi froid et vide sans passion comme le couple que formeThérèse et Bernard
Une adaptation à la perfection, une réalisation majestueuse comme il s'en fait rarement, et un Gilles Lellouche dans le meilleur rôle de sa carrière. Le César lui tend les bras.
Thérèse Desqueyroux est le dernier film du réalisateur Claude Miller, qui adapte d’une facon très « propre » le roman de Mauriac. Un film académique, sans flashback, et très linéaire. Le soin apporté aux décors, aux costumes, aux cadrages font du film une excellente reconstitution . Avec tout cela Claude Miller arrive à dégager une intensité et une émotion certainement dus à l’excellent casting.
Audrey Tautou dans le rôle de Thérèse Desqueyroux est à la fois forte et fragile. Elle incarne à merveille cette jeune femme qui étouffe dans ce milieu bourgeois. A ses côtés, Gilles Lellouche joue son premier rôle dramatique et est très convaincant. Il joue le mari pataud, totalement amoureux de son épouse puis chef de famille prêt à tout pour sauver la réputation de la famille. Anaïs Demoustier est lumineuse, Catherine Arditi parfaite comme à l’habitude tout comme Françis Perrin.
Un bon film français, servi par un casting sans faute.
Gilles Lellouche est très bien, tout le monde est bien dans l'ensemble, mais Audrey Tautou est tellement nulle.... On ne comprend rien à ce personnage, elle fait des têtes pour nous faire croire à des émotions. C'est presque un scandale de continuer à se la coltiner.
J'ai grandi avec ce livre....étudié à la loupe pour le bac ! Mais là c'est une très mauvaise adaptation. Pas d'émotions....rien. Et la petite Audrey reste toujours enfant/fille/mère sans jamais devenir adulte malgré ses 36 piges...erreur de casting !
Un film qui nous laisse saisir toute la complexité de cette femme et de sa vie qu'elle subit. Un film simple traçant avec force le désespoir d'une femme n'étant pas faire pour la vie qu'elle affronte.
A bien y regarder, les meilleurs films de Claude Miller racontent tous l'histoire d'une femme en butte avec son environnement : "L'Effrontée", "La petite Voleuse", "La Petite Lili", et il n'est finalement pas étonnant que quand son producteur Yves Marmion lui a proposé d'adapter une oeuvre de François Mauriac, ce soit vers "Thérèse Desqueyroux" qu'il se soit tourné pour entreprendre ce qu'il savait être son dernier film. A sa façon de capter les émois de cette femme qui méprise les conventions, se réfugie dans la lecture pour fuir la trivialité de son milieu et observe la pétrification d'un monde prêt à disparaître, il aurait pu dire tel Flaubert, "Thérèse Desqueyroux c'est moi" ; comparaison renforcée par le fait qu'il y a de l'Emma Boravy dans ce personnage, certes mâtinée d'un peu de Marie Besnard.
Déjà à ma génération, on ne lisait plus François Mauriac, trop vieux, trop gaulliste. Je me suis donc plongé pour la première fois dans une de ses oeuvres dans la perspective de cette critique, et si le style m'a semblé effectivement d'une autre époque, la férocité de la dénonciation des convenances bourgeoises et machistes m'a séduit. Claude Miller a fait le choix judicieux de ne pas reprendre la structure en flash back du roman ; chez Mauriac, le récit commence avec le non lieu de Thérèse, et plus de la moitié du livre est constitué des pensées de son héroïne alors qu'elle rentre à Argelouse retrouver son mari. Il lui a préféré une structure linéaire, partant de l'amitié adolescente entre Anne et Thérèse, gommant un peu trop le léger mépris de Thérèse pour sa future belle-soeur, et déroulant chronologiquement le fil de l'histoire, jusqu'à la même scène finale au Café de la Paix.
La suite sur Critiques clunysiennes http://www.critiquesclunysiennes.com/