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Un visiteur
3,5
Publiée le 26 novembre 2012
Alors que le cinéma français est retombé dans ces travers depuis son énorme succès auprès du public et des critiques, il fallait remettre un peu de l'ordre. Pour cela, le remède est facilement identifiable: des bons réalisateurs. Personne ne dira le contraire, Claude Miller en est un. Comme souvent pour ces artistes de très haute volée, il ne sert strictement à rien de revoir la filmographie complète mais juste de se focaliser sur l'instant présent, la matière qui est en face de nous pour permettre d'établir un regard élogieux vis-à-vis du réalisateur en question. Poussé par une certaine idée que ce dernier se fait de la bourgeoisie et des conditions de vies dans une telle situation, le film se révèle finalement assez simple contrairement à ce qu'on pensait au début de la projection. Malgré un début assez poussif, le long métrage va nous projeté des images qui marquent le spectateur. Audrey Tautou est le principal facteur de ce phénomène d'intériorisation de la situation par des images qui marquent. Il ne s'agit pas de saturé directement, par ces images, le spectateur. Il y a en conséquence une certaine dynamique qui se construit, de manière à ce qu'il s'en souvienne encore et encore. Mais nous savons que par une telle méthode et des prestations émouvantes des deux acteurs principaux, l'image est vivante et nous porte vers la suite du film. On devient alors plus attentif sur les différents détails sur lesquels Claude Miller a voulu s'appuyer. Nous pouvons citer sans aucun doute l'extrême justesse de l'écriture qui envoûte le spectateur dans des sentiments tels que la compassion, la générosité et même, c'est assez étonnant, l'humour. Il s'agit donc d'une fresque chronologique qui est complété par des images et des prestations qui arrivent à mettre le spectateur dans des états que seul le cinéma peut lui donner. C'est un type cinématographique qui correspond à une certaine idée académique de la création artistique. C'est exemplaire mais tellement facile à la fois. Le cinéma français peut se focaliser sur ce genre d’œuvre pour existé. Parfois, les meilleurs choses dans la vie, et dans le septième art, sont les plus simples.
Ce film réunit un duo assez effrayant à l'écran ; Audrey Tautou qui sort d'une sorte de pré-retraite où on aurait sûrement du la laisser, et Gilles Lellouche, qui malgré son capital sympathie apparemment inattaquable vient de jouer dans les plus gros navets des deux dernières années (Ma Part du Gâteau et Les Infidèles). Étonnamment, le film bénéficie de critiques plutôt bonnes. C'est à mettre en relief car le réalisateur, Claude Miller, est décédé au printemps dernier, et je flaire que les rédactions n'ont pas voulu être trop acides à l'égard de ce film pour ne pas plomber la mémoire d'un mort. Parce qu'honnêtement, il s'agit ici d'une des pires daubes de l'année. Il y a un cruel problème de rythme qui crée un ennui mortel. Les acteurs, eux, sont risibles à leur insu ; j'en veux pour exemple Lellouche en gros beauf qui devrait nous dégoûter mais qui, ridicule, nous fait rire à chaque fois. Amélie Poulain, elle, est devenue franchement laide et, lourdement, tente de faire le job en tirant la tronche tout au long du film. La réalisation est lourdingue. On nous envoie des messages à caractère gras pour nous faire comprendre ce qui va se passer par la suite, à l'image des plans qui insistent systématiquement sur le mari qui prend ses goûtes d'Arsenic. Comme c'est long... Comme c'est vain... Ça dégouline de morale et de sentimentalisme et il n'y a que très peu d'intérêt à connaître la suite du récit. Certains livres, si bons puissent-ils être, ne sont pas faits pour être adaptés au cinéma. Qu'on se le dise.
Des bons acteurs ne font pas un bon film. Celui ci est un exemple. L'atmosphère au sein d'une famille provincial, avant de devenir lourde reste trop longtemps plate et les personnages ne parviennent pas à intéresser le spectateur par une histoire sortie d'un fait divers, dont on ne voie pas trop le parcours de Thérèse pour arriver à ses fins. On y arrive enfin dans la deuxième moitié du film, mais sans convaincre. Et le personnage de Robert n'est pas en reste. Il peine à montrer le pourquoi et le comment arrive à décevoir à sa femme à ce point là. Ce n'est pas le meilleur film qui aurait fait Audrey Tautou.
J'ai décidé d'aller voir ce film pour Audrey Tautou. Je ne me suis jamais autant ennuyé au cinéma. Heureusement j'ai l'illimité. Inintéressant, ennuyeux, soporifique, ... 2 pour Audrey.
Je veux saluer ici la performance des acteurs. Mais que ce film est lent, peusant, parfois "glauque". On attend qu'il se passe enfin quelque chose .....Et bien non rien. Mon conseil!!!!! N'allez pas dépenser le prix d'une place de cinema Attendez qu'il passe à la télé si vous voulez vraiment le voir.
Il est certes vain de comparer deux adaptations aussi éloignées dans le temps mais force est de constater que la version de Thérèse Desqueyroux de Miller rejoint celle de Franju (1962) dans le portrait d'une femme présentée comme une rebelle plutôt que comme un monstre. Derrière son académisme de façade, et comment faire autrement quand on s'attaque à Mauriac, passe dans le dernier film de Claude Miller non pas un souffle romanesque mais au moins une petite brise, qui fait frissonner les pins des Landes. Si parfois le film, trop lumineux, donne l'impression d'un téléfilm de luxe, l'interprétation rehausse son niveau, notamment celle de Gilles Lellouche, impeccable en bourgeois terrien. Thérèse Desqueyroux est somme toute dans la lignée de l'oeuvre que laisse Miller, élégante, bienveillante même si l'ambigüité y a sa place. Evidemment, ici, cela l'éloigne quelque peu de la noirceur mauriacienne, mais sa facture classique est loin d'être inopérante.
Si Claude Miller, comme à son habitude, excelle à filmer les sentiments les plus cachés et les atmosphères dramatiques les plus lourdes, on est surpris par l’académisme de sa lecture du roman de Mauriac. Curieusement celle de Franju d’il y a cinquante ans, adoubée par l’écrivain lui-même, parait aujourd’hui encore plus audacieuse et moderne. On aime cependant les superbes images aux couleurs moirées, la progression du drame parfaitement maîtrisée et la prestation de Gilles Lellouche excellent en propriétaire terrien prisonnier de valeurs et de certitudes qu’il ne remet jamais en cause. Il a su trouver une conception à la fois différente et complémentaire de son rôle par rapport à celle d’un Philippe Noiret qui jouait de la bonhommie naïve. Audrey Tautou ne démérite pas non plus dans une interprétation privilégiant la fausse sécheresse du cœur et le calcul presque cynique. En son temps Emmanuelle Riva optait pour une héroïne plus hallucinée, vivant jusqu’au bout ses fantasmes romanesques, telle une Emma Bovary ou une Belle du Seigneur. Affaire de goût. Sans égaler le niveau de ses plus grandes réussites, ce dernier film de Claude Miller ne dépare pas sa formidable filmographie.
Le personnage de Thérèse Desqueyroux, cette jeune aristocrate landaise cultivée et aux idéaux libertaires, semblait prédisposé à être traité par le regretté Claude Miller, grand amateur de personnages tourmentés. Derrière une splendide reconstitution d’un milieu bourgeois figé dans ses conventions dans les années 1920, le récit de cette femme ne relève pas clairement les ambiguïtés de sa personnalité et ses réelles motivations, faute à une narration linéaire s’éloignant du roman de Mauriac initialement écrit tel un confessionnal à la première personne et donc plein de flashbacks (un procédé que pourtant Miller avait l'habitude de multiplier de ses précédents films). L’interprétation blafarde d’Audrey Tautou n’aide pas non plus à faire profiter de la mentalité de son rôle à la personnalité torturée. Gilles Lellouche, lui, s’en sort plutôt bien en mari dominateur même si on lui souhaite de ne plus jamais avoir a porter de moustache. Le résultat est donc une adaptation passant à coté de son sujet malgré un travail intéressant sur les décors, les costumes et surtout les magnifiques jeux de lumières qui, elles par contre, nous font formidablement ressentir la déchéance psychologique de son héroïne.
Apres la version de Georges Franju avec P Noiret et E Rivat . Magnifique adaptation du "Thérèse Desqueyroux" de François Mauriac, que nous offre le Grand Claude MILLER pour hélas son dernier film . Magnifiquement filmé jusqu'aux détails (ça frise le sublime) comme la scène de l'incendie . A Tautou est incroyable dans toutes ses métamorphoses et G Lellouch joue admirablement . L'ambiance pesante et étouffante transparaît dans tout le film .
Nous sommes à des lieues du roman de Mauriac. Bien sûr, on sait que c'est du cinéma mais quand même... ce film est raté, l'ambiance des Landes est complètement laissée de côté; Tautou joue mal, aux, ne rentre à aucun moment dans le rôle et tout suit pour faire un film franchement très mauvais.
Je reste sur ma fin .... Beaucoup de questions ....
Certainement un film destiné aux lecteurs ....
Je pense qu'il aurait fallu plus d'1h50 pour réellement transposer le livre en film afin d'avoir une idée plus précise de la personnalité complexe de Thérèse ...
Dommage car j'étais très enthousiaste mais au final déçue vu que la fin ne permet pas de savoir qui est vraiment Thérèse ....
"Thérèse Desqueyroux" a tout simplement les défauts de ses qualités. Ultra-classique, ce film est lent, long et esthétiquement beau. Le jeu des acteurs est sans faille, Audrey Tautou très sombre (enfin !) est très très bonne et Gilles Lellouche est plus subtile que d'habitude (enfin !). Avis donc assez mitigé sur un film réussi mais, encore une fois, classique et littéraire.
Le rythme du film est lent mais on se laisse finalement bien porter par l'histoire de ce roman même si la psychologie des personnages manque un peu de finesse. Gilles Lelouche est tout à fait convaincant ce qui n'est pas le cas de Audrey Tautou au regard désespérément fixe et qui peine à incarner son personnage