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CeeSnipes
288 abonnés
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1,0
Publiée le 10 mai 2012
Quelle ne fut pas ma joie de trouver un film de George Lucas autre que Star Wars au Forum des Images, qui plus est en version Director's Cut. Ne le connaissant que de nom, j'y allais avec beaucoup de confiance. Mal m'en a pris.
Ce film de science-fiction d'anticipation est une réelle purge pour qui ne rentre pas dans le film dès le départ. Ce film, très abrupt dans sa mise en forme et dans ses quinze premières minutes, interminables, n'est à conseiller qu'à un public averti. Très intellectuel dans ses critiques contre la société (personnellement, je ne les ai pas comprises), le film trouve son rythme de croisière une fois que les deux principaux protagonistes quittent la prison blanche (partie aussi interminable que le début). Le seul point fort du film est l'interprétation, dominée par un Donald Pleasance des grands jours, parfaitement épaulé par le héros éponyme du film, Robert Duvall et par le troisième protagoniste, Don Pedro Colley.
Mais le tout est vraiment trop long, trop pénible, vraiment trop abstrait et surtout anti spectaculaire au possible, ce qui m'a totalement empêché de ressentir quelque chose pour le personnage de THX... Dommage.
Film d'une beauté et d'une intelligence rares, THX 1138 satisfera à la fois les fans de SF et les amateurs de réflexion sur la condition humaine mais aussi les amoureux d'images épurées et de scènes d'ambiance. A voir absolument !
THX 1138 où la prétention de faire passer un film minimaliste et faussement subtil pour une oeuvre de génie... qui séduira seulement les fans les plus dévoués de Lucas et quelques fans assidus de SF bien pompeuses. Les thématiques, plus ou moins interessantes, sont totalement noyées dans une réalisation insipide, où seul l'ennuie nous accompagne tout au long de cette fuite au dénouement prévisible. Lucas oublie ou ne réussit à rendre cette copie un minimum divertissante, et la réflexion qui en découle n'est tout simplement pas suffisante pour combler des faiblesses bien trop nombreuses.
Chez les films de science fiction, il y a ceux qui sont divertissants, les space opéra, et ceux qui nous fascinent en nous plongeant dans le mystère. THX 1138 appartient assurément à la deuxième catégorie. Le premier film de George Lucas est en effet bien plus proche d'un 2001 que d'un Star Wars et c'est pour cette raison qu'il est parvenu à se hisser au rang des classiques de la science fiction malgré un manque évident de moyens. Car ce film est un film qui, dès la première vision, demande à être revu et re-revu. Le premier visionnage nous fait ressentir le film, à travers ses espaces agoraphobes mêlés de recoins claustrophobes, ce qui produit une angoisse particulière et contrastée qui n'a de cesse de nous heurter, nous asphyxiant d'incertitude surtout grâce à une musique extrêmement soigné qui sait ce faire rare et prenante. On ne comprendra que l'essentiel – ce qui nous permet de suivre l’histoire dans ses grandes lignes et d'intégrer les idées de bases – mais on perçoit en même temps une telle richesse cachée dans cette œuvre quasi muette et quasi monochrome qu'on est immédiatement tenté de s'y pencher dessus en détail, et donc le re-visionnage s'impose. Ceci pour dire que la vraie substance du film ne se dévoile pas instantanément, qu'on ne fait que l'entrevoir et que à coup sûr beaucoup de gens vont passer à côté. Mais revenons en aux sensations qui s'imposent lors de cette première vision : c'est là que se situe la base de toute recherche approfondie. Tout d'abord, notons une certaine violence caractérisant l'univers totalitaire de THX 1138, principalement physique et mentale, et il y a également censure sexuelle. On nous montre également de l’assujettissement en matière de religion proférée dans le but de tranquilliser les habitants. Cet ensemble peut être résumer en un maître mot : contrôle. C'est ce qui anime la structure du système de ce monde, où tout est contrôlé de force, où la liberté n'existe sous aucune forme. D'où le sentiment d'oppression qui nous envahit, peu à peu renforcé au cours du long métrage, jusqu'à atteindre son paroxysme lors des tests de THX puis de sa mise en prison avec d'autres devenus fous. A partir de ce moment débute la seconde partie du film, celle e l'évasion, qui se transforme en course poursuite interminable qui peu à peu révèle les failles du système et son incapacité à faire face à la volonté d'un homme de s'en émanciper. Ici on reconnaît le style de Lucas qui transparaît derrière la poursuite finale sur le périphérique ou encore dans le look des gardes policiers robots. L'envers du décors nous est ainsi peu à peu exposé, et c'est là qu'on prend conscience de la nécessite de fuir du héros, et qu'on s'accroche à la trame haletante, qui nous hisse à des sommet d'intensité dramatique pour les dernières répliques qui se répercutent déjà au loin comme un écho « Nous devons rentrer...Laissez nous vous aider ! C'est votre dernière chance ! ». Puis arrive le plan final d'une beauté à couper le souffle et qui achève de faire de ce film un véritable triomphe à la gloire de la science fiction. Amen.
THX est un délire de Georges Lucas pas toujours évident à suivre mais qui fait preuve d'imagination. L'esthétique épurée est mise en avant avec une une photographie soignée. Le rythme est très (trop) lent et alterne les passages ennuyeux (la prison blanche) avec les moment réussis (la course poursuite). Heureusement on a droit a quelques beaux plans futuristes. Tout ceci fait beaucoup penser à un film expérimental. Coté inspiration, le scénario emprunte beaucoup à George Orwell et Philip K. Dick, égratignant au passage la religion, la violence à la télévision, le racisme, l'absence de liberté, le danger du nucléaire... On reconnait une foule d'éléments que Lucas réutilisera plus tard dans Star Wars, qui passe pour un film pour enfants à coté de celui ci nettement plus mature. Quoi qu'on en dise, ce film reste un incontournable de culture SF qui a inspiré entre autres "The Island" (pour le scénario), Matrix (la salle blanche), Matrix Reloaded (la scène d'amour), Tron (l'univers)... et tant d'autres. (Moyen)
Film de SF déroutant mais réussi. Un univers fascinant, mais j'avoue avoir eu du mal à y entrer totalement au début. Ce n'est qu'à partir de l'emprisonnement, puis la fuite que j'ai vraiment accroché au film. En tout cas, l'imagination de Lucas est ici très prolifique et les prestations de Duvall et Pleasance très très bonnes. En plus de la parabole sur la société des années 1970, j'ai facilement repéré les "hommages" à des oeuvres telles que 2001 ou 1984 dont Lucas s'est largement inspiré. Une oeuvre culte assurément, mais dans le genre, j'ai personnellement préféré Brazil de Gilliam.
cultissime, visionnaire et toujours d'actualité ! ce début de carrière de georges lucas s'annonçait déjà bien prometteur. Ce film est à voir absolument au plus vite.
Premier long-métrage de Georges Lucas, "THX 1138 Director's Cut" montre déjà l'orientation que prendra le réalisateur dans les années suivantes, mais il faut bien avouer que l'on s'ennuie tout de même un peu durant la majeure partie de cette fiction petit budget. On y retrouve en vedette Robert Duvall qui contrairement à son habitude nous donne une pâle image de son personnage qui de plus, est le point central du récit. Peu accrocheur, THX 1138 peut difficilement séduire le spectateur qui en est réduit à observer les scènes tel un voyeur. Certaines idées sont bien entendues bonnes voire très bonnes et serviront d'ailleurs de références pour bon nombre de films similaires qui sortiront dans les années 2000, mais la fragilité du scénario et la quantité plus que réduite de dialogues détériorent irrémédiablement l'appréciation du film qui auraient justement du s'appuyer sur ces éléments pour donner une profondeur accrue. On reconnaît tout de même des effets spéciaux réussis en vue des moyens mis à dispositions et une course poursuite convenable qui clôture la première œuvre d'une star d'Hollywood.
Je pose ma critique parce que quand je vois certains commentaires je ne peux m'empêcher de vouloir dire aux spectateurs : IL FAUT REMETTRE LES FILMS DANS LEUR CONTEXTE HISTORIQUE DE PRODUCTION. THX 1138 est ainsi un film culte dans le genre science-fiction dystopique. L'idée de fond du scénario est, en 1970, originale, l'univers colle tout à fait à la dystopie et le ressenti produit correspond tout à fait à la réalité construite par le film (un mélange d'horreur et d'incompréhension, normal il s'agit d'une dystopie !), enfin, la fin laisse le spectateur espérer et évoque l'allégorie de la caverne de Socrate. Un film de ce genre ne peut pas être simplement regardé bêtement, il suscite et demande, pour être apprécié, une réflexion de la part du spectateur autour des fondements de la société dictatoriale que le film décrit, du message du film et de ses corrélations avec le contexte historique de production du film (1970: guerre du vietnam, guerre froide, tension atomique, etc.). Bref, un bon film pour les fans du genre dont l'idée a été reprise et rénovée dans Equilibrium qui réussi avec brio la réadaptation de l'idée initiale même s'il est vrai qu'il perd en substance réflexive par rapport à THX.
Déçu par ce film dont les qualités qui lui sont conférées me semblent éxagérées. Selon moi, "THX 1138" ne doit sa popularité qu'à son réalisateur. En effet, le film n'a rien d'un grand long métrage. L'histoire et l'univers sent fortement le réchauffé, la réalisation est d'un banal affligeant, et l'intrigue ennuie plus qu'elle ne maintient en éveil. Les dialogues sont inutilement complexes avec une accumulation excessive de chiffres et de lettres. Au final, on ne comprend pas où Lucas nous mène et la question est de savoir si lui-même le sait....
Une atmosphère unique, des images magnifiques de simplicité et un scénario d'une originalité rare, comme quoi Georges Lucas, avant de se fourvoyer dans son espèce de docu-fiction Star Vars ou je ne sais quoi, à fait de vraiment beaux films.
Un film visionnaire intéressant qui dresse le portrait d'une humanité conditionnée dans un monde voué à la consommation et rongée par un conformisme tyrannique. L'esthétique très sobre donne un cachet particulier à ce film et la photographie s'avère soignée. On découvre un univers dépouillé de toute forme d'émerveillement, un culte de la banalité et de la standardisation, dans lequel la vie humaine se déroule en permanence sous surveillance. Le rythme est malheureusement un peu trop lent durant la première moitié, mais la dernière demi-heure parvient à rehausser l'intérêt. Au final, "THX 1138" s'avère être une grande réflexion dotée d'une belle mise en forme.