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WalterDiBobyLapointe
32 abonnés
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3,0
Publiée le 27 mai 2016
L’œuvre, la première du réalisateur, est fascinante par le ton qu'elle adopte quand on connaît le bonhomme aujourd'hui. Et ce n'est pas étonnant, même si terriblement fascinant là aussi, quand on voit que George Lucas, bien des années plus tard, à décider de remanier ce film pour le rendre plus à son goût. Des rajouts de CGI affreux et des images numériques navrantes qui viennent plomber toute l'ambiance froide et singulière de départ. La première version, naïve, quelque fois peu captivante et un peu brouillonne, mais singulièrement dénonciatrice et révélatrice d'un esprit encore en proie à de grandes idéologies avec la volonté de porter un cinéma qui parle de la société, est radicalement dégradée par ces ajouts stupides - le mot est faible - et complètement inutiles. "THX 1138" est un bon film néanmoins, voire très bon, et une véritable curiosité lorsqu'on voit à quel point George Lucas a abandonné ce ton polémique, pourtant si indispensable dans le cinéma, pour se livrer sans honte aux plaisirs de la facilité et de la richesse. En soi, le film mérite d'être vu, son ambiance glaciale, aseptisée et mécanique, sans espoir et sans émotions est très touchante, et le luxe de voir jouer pour lui deux grands acteurs comme Robert Duvall et Donald Pleasence est probablement inespéré pour un premier film, mais on ne peut s'empêcher de regretter mille fois ce que Lucas en a fait et ce qu'il est devenu.
A bien y regarder, ce film délivre un message étonnamment actuel, avec cette vision d'un futur aseptisé, gavé de pilules et gadgets visant à inhiber ou satisfaire les désirs les plus immédiats. On a vite fait de convoquer Orwell et surtout Huxley, mais l'histoire de Lucas apparaît beaucoup plus radicale et minimaliste que cela, réduisant tout individu à n'être que le simple maillon d'une chaîne, totalement semblable aux autres, une chaîne dont non ne saura jamais qui la manipule et pourquoi. Au milieu de ce climat angoissant se tisse une histoire d'amour assez adroitement mise en scène mais hélas un peu trop vite expédiée, la dernière partie du film pouvant se résumer à une course-poursuite vers un final attendu. Économe en moyens comme en dialogues ou dans le jeu des acteurs, le film fait son petit effet et démontre que Lucas est bon à autre chose que filmer des feux d'artifices ou des effets numériques.
Dans un futur mal défini, toute la société est sous la coupe d'un pouvoir totalitaire qui l'exploite aussi bien par des moyens "doux" (persuasion, bourrage de crâne...), que des moyens plus coercitifs (robots armés de matraques qui envoient des décharges électriques, etc). Ce film résolument sombre réussit, comme tout bon film de science-fiction, à rendre sinon réel du moins crédible un univers totalement imaginaire. La couleur dominante blanche, de même que les gros plans sur des visages souvent tourmentés, rendent l'univers de ce film pesant, oppressant même. Les voix presque humaines des robots chargés de pourchasser tout esprit rebelle ("Nous ne vous voulons pas de mal"...) excellent à rendre plus terrifiante encore cette société monstrueuse, dont il est difficile de s'échapper, que ce soit physiquement ou mentalement. Quelques aspects négatifs toutefois. Le scénario ne m'a pas paru totalement achevé. Qui dirige l'ensemble et pourquoi ? Quel est le but ultime ? De même, la façon dont la porte de sortie de la prison est trouvée est déroutante... Mais ce film reste fort, et les acteurs sont crédibles.
Un excellent long-métrage de science-fiction. Le premier film d'anticipation de Georges Lucas avant sa saga célèbre Star Wars. Ce récit futuristique réunit deux grands acteurs de légende : Robert Duvall et Donald Pleasence.
Visionnaire assurément. Le film est de 1971 mais c'est la version retouchée (remasterisation, nouveau montage, ajout d'effets numériques) par le réal (G. Lucas) que j'ai vue. Si le rythme est signe d'une autre époque (c'est lent quoi), l'univers de l'incarcération mentale est lui totalement d'actualité. C'est froid, vide, inhumain, obscur et aveuglant. Une formidable adaptation de l'allégorie de la caverne de Platon. Et cerise sur la gâteau, je comprends tellement mieux l’esthétique et le propos de l'album "Mechanical Animals" de Marilyn Manson. Bref, je conseille si vous n'avez pas peur de sortir de vos habitudes !
L'univers futuriste n'est pas mal. On reconnaît la patte du réalisateur de Star Wars. Les dialogue se veulent techniques et futuristes mais ne nous apporte rien. Il ne se passe presque d'ailleurs presque rien. Il semble s'agit davantage d'un essai plutôt que d'un véritable film. Je n'ai aimé que les voitures du final, bien faites et menant enfin à un peu d'action car pour le reste, il faut le dire : On s'ennuie "grave" ! L'univers est bon, les véhicules sont là, les policiers semblent issus des "Terminator". Le film est à découvrir car malgré le fait qu'il ne soit pas terrible, il comporte de nombreuses idées qui semblent avoir inspirées bien des réalisateurs qui ont, avec, conçus des chef d’œuvres ! Une ébauche intéressante sans être palpitante. spoiler: Surtout pour un tel final !
Ce tout premier film de George Lucas est en fait le développement d'un court-métrage qu'il avait commencé à l'âge de 23 ans alors qu'il était encore étudiant. Il offre une vision bien sombre du futur à travers une variation sur le thème du 1984 de George Orwell. C'est très différent de la science-fiction des années 50 dont le thème était la peur de l'atome, ici on est dans l'anticipation, dans un univers froid, glacé, aseptisé, mécanisé, déshumanisé, sans âme et vide de toute émotion puisque l'amour y est interdit et les naissances contrôlées sévèrement. Ce sentiment est accentué par des décors blancs et minimalistes très impersonnels, où règne l' absence de fantaisie et de gaieté. C'est donc une vision très pessimiste de l'avenir, conforme à la plupart des films de SF qui sortiront dans cette décennie 70, tels Soleil Vert, L'Age de cristal, New York ne répond plus... mais contrairement à ces films qui disposaient de gros budgets, le film de Lucas fut tourné avec un budget ridicule, c'est l'antithèse de Star Wars... La bonne dénonciation d'une certaine société en brassant plusieurs thèmes reste intéressante, de même que les performances d'acteurs de Robert Duvall et Donald Pleasance, mais l'ambiance un peu claustrophobique, le manque de dynamisme, le ton froid un peu pesant et la sécheresse de la mise en scène rendent le film peu captivant, ce fut d'ailleurs un échec commercial à sa sortie (mais il impressionna favorablement les responsables du studio Universal)... je l'ai revu il y a peu dans sa version d'origine (sans les rajouts numériques opérés par Lucas), et j'ai eu ce sentiment, mais ça reste un film expérimental à voir par curiosité et plus si affinité..
Pour son premier film, George Lucas signe une jolie fable futuriste, avec un univers plus que fouillé puisqu'on découvre ici le mode de vie d'une société futuriste post-apo qui vit recluse dans un monde blanc immaculé, d'une monotonie abyssale, à faire passer un concert de Daniel Guichard pour du trash métal. Le citoyen THX1138 tombe amoureux d'une semblable, ce qui est formellement interdit, et se voit ainsi condamné à de la prison. Il va donc tout faire pour s'évader et fuir avec sa belle... Le métrage a certes considérablement vieilli et souffre d'un manque de rythme certain. Qu'on adhère ou non, on ne peut que saluer cette belle histoire d'amour futuriste.
Premier film expérimental de George Lucas (1971), THX1138 est sans aucun doute un film de science -fiction dystopie, mettant en scène Robert Duvall (Le Parrain, Apocalypse Now) dans une société souterraine et futuriste, ou les hommes, nommés par des numéros, travaillent sous sédatifs.
On ressent l'influence de Kubrick et son 2001 dans la façon de filmer, et le choix de l'univers. En effet, Lucas choisit un univers froid, blanc, très prononcé, filmé grâce à une mise en scène précise. Agréablement surpris par la quantité de thèmes évoqués: Thx1138 critique l'entreprise, la société de consommation, la masse/absence d'individualité, le tabou du sexe, la religion et tant d'autres ! En effet, G.Lucas, 8 avant StarWars, arrivera à allier fond et forme d'une façon très originale, jusqu'à ce doter d'une fin épatante ! spoiler: Cette fin est non sans rappeler le mythe de la caverne de platon, du génie !
Malgré cet engouement, il manque un certain rythme, et un coté divertissant plus poussé (pour éventuellement éviter un résultat trop "plat") pour placé THX dans les classiques de la science fiction.
Un chef d'oeuvre. Le premier film de science-fiction de George Lucas avant sa saga Star Wars . On retrouve Donald Pleasance six ans après Le Voyage Fantastique.
En une poignée d'images, en quelques phrases, tout est là. La surconsommation est devenue obligatoire, les armoires de salle de bain sont devenues des pharmacopées entières, l'environnement est entièrement fonctionnel, aucune couleur vive, aucune originalité, jusqu'à se retrouver chauve pour ne pas se démarquer. Jusqu'à la religion qui s'est complètement déshumanisée, devenue machine (au sens propre) à conforter les hommes dans leur piètre existence. Un univers glaçant et dérangeant où les originaux sont internés. Alors oui, c'est une anticipation prévisible, mais c'est fait de manière tellement minimaliste et froide que THX 1138 est un modèle du genre.
THX 1138 : Et oui, avant d’être le célèbre son THX que tout le monde connais, il y a le film et plus particulièrement le premier film de George Lucas (il n’a pas fait que les Stars Wars ^^). Donc, on a le droit un a un film de SF d’anticipation assez spécial car j’ai eu vraiment du mal a adhéré. C’est qu’il ne ce passe pas grand-chose au début et on se demande ce que l’on fait la. L’univers est bizarre, les dialogues et les scènes peu captivantes et franchement, j’ai trouvé le temps long au début et j’allais mettre à peine la moyenne pour ce film. Heureusement que la fin rattrape un peu le film : avec la fuite et course poursuite de tout ça. Mais globalement, c’est très fade, dommage car il y avait d’excellentes idées et je pense qu’elles sont bien exploités car c’est ce que voulais George Lucas mais ça manque de rythme. Car, ce film critique la société qui pourrait être dans un futur proche, ou on serait constamment surveiller, avec pas de liberté et ou l’amour serait le crime ultime. Non, de ce point de vue la, le film est bien et maitrise son sujet. Et l’ambiance correspond bien au thème, une ambiance sans vie, blanche, sans couleur et très oppressante. D’ailleurs, la réalisation est assez astucieuse et bien menée, surtout pour un film à petit budget, George Lucas avait déjà de l’idée et un sens du 7 art. En plus, l’ambiance sonore est tous aussi soignée. Mais voila, c’est que on a du mal à accroché à tout ça, enfin pour moi donc c’est pour cela que je vous conseil ce film pour vous faire votre propre avis.
Énervant, excessivement long, voir même incompréhensible, le premier film d'anticipation de Georges Lucas insupporte plus qu'il n'inquiète. La succession de péripéties plus invraisemblables les unes que les autres dispersent le spectateur. Visuellement, THX 1138 brille plus pour son esthétisme que pour son message limite trop moralisateur. Largement dispensable à votre culture cinéphile, c'est navrant.
L'un des dix meilleurs films de SF. THX 1138 est du niveau de "2001 l'odyssée de l'espace". Une bande son d'une extrême sophistication crée une ambiance sonore hallucinante qui le rapproche à la fois de "2001" et de "Playtime" de Jacques tati. THX est donc certes une caricature de notre société moderne technomaniaque, mais c'est aussi une sorte de poème cinématographique ou les dialogues sont presque élevés, avec les bruitages, au niveau de la musique contemporaine à la Pierre Henry. Le monde de THX, qui tient à la fois de l'hôpital psychiatrique, de la centrale nucléaire, de la "salle blanche" et du camp de concentration est superbement déshumanisé et effrayant. La fin est inattendue et le suspense bien mené. Ce chef-d'oeuvre a moyennement marché à sa sortie. L'actuelle version "directors'cut", remise à neuf avec des ajoûts numériques (robots, voitures futuristes...) qui améliorent considérablement la version d'origine souffrant d'un budget limité, en fait un indémodable et un indispensable de toute DVDthèque de cinglé..