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tomPSGcinema
748 abonnés
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3,5
Publiée le 10 février 2014
Cinquième et dernier opus de la saga, Fantômas : le faux magistrat est un divertissement d’excellente facture et clôture donc d‘une très belle façon cette série. L’histoire est assez machiavélique et possède bon nombres de rebondissements, la réalisation de Louis Feuillade est toujours aussi inspirée et nous offre quelques séquences de haute volée (notamment celle où le voyou est suspendu à la cloche de l’église), et puis l’interprétation est très satisfaisante. Il s’agit donc d’une saga cinématographique que je recommande chaudement à tous ceux qui apprécient le cinéma muet.
Ce 5ème volet et le dernier film que Feuillade consacra aux aventures du néfaste Fantômas et c'est selon moi le meilleur des 5 car sans doute le plus sombre mais aussi le plus rythmé et aussi des 5 films c'est celui qui est le plus centré sur le personnage de Fantômas qui après une évasion va se travestir en juge d'instruction. Quelques bonnes idées comme la séquence périlleuse du clocher, c'est plaisant à regarder mais j'avais imaginé ce serial plus ancré dans le mystère.
Voici donc le cinquième et dernier épisode de la série muette "Fantômas" par Louis Feuillade. Non pas qu'il clôture la trame narrative de ce feuilleton, mais on imagine sans mal que la Première Guerre Mondiale ait eu son mot à dire dans l'histoire ! Dommage car "Le Faux Magistrat" est l'un des meilleurs épisodes. Il démarre avec un plan quelques peu capillotracté du commissaire Juves (une histoire de fausse évasion et extradition qui parait bien hasardeuse...). Mais se poursuit avec une série de rebondissements bien vus... et particulièrement sombres. Fantomas parvenant en effet à tuer et remplacer un juge d'instruction, prenant un malin plaisir à exploiter cette position très avantageuse. Meurtres, chantages, vols : le criminel s'en donne à cœur joie ! Au grand dam de nos héros largués jusque dans le dernier acte, plus haletant. René Navarre, déjà lugubre dans les épisodes précédents, semble monter d'un cran en terme de noirceur de jeu. Tandis que la mise en scène offre quelques séquences innovantes, tels ce plan où un complice de Fantomas escalade de manière précaire une cloche d'église. Pas vraiment une conclusion, mais un dernier épisode très plaisant.
Après quatre premiers épisodes, Le Faux Magistrat marque le dernier volet des aventures criminelles de Fantômas par Louis Feuillade (même si l’évasion finale peu crédible laisse le champ libre à une suite). Hélas, le film possède des séquences qui ont totalement disparu (ce qui explique peut-être, comme dans Le Mort qui tue, l’absence du traditionnel plan montrant les différents visages que le bandit possèdera par la suite). Cela est regrettable car le film (plus long que les 1er, 2ème et 4ème épisodes mais plus court que le troisième) fait preuve d’une évolution du langage cinématographique de Louis Feuillade : la séquence du clocher possède un véritable découpage, un travelling vertical et une composition originale du plan le plus large avec la présence de caches créant une espèce de cinémascope vertical. Louis Feuillade a du métier (dans les limites des balbutiements du cinématographe de l’époque) et cela permet de compenser les failles du scénariospoiler: (le plan idiot de Juve est véritablement trop tordu, trop narcissique et surtout trop dangereux pour pouvoir être accepté par ses supérieurs) . Avec ce volet toujours aussi plaisant, Louis Feuillade clôt un des serials français les plus importants des débuts du cinéma.
Dernier épisode de la série des Fantômas de Feuillade, celui qu’on pourrait peut-être qualifier de plus noir, de le plus véritablement inquiétant. Le crime infiltre la magistrature, les homicides réussissent et se succèdent, avec quelque chose de sadien par leur caractère machiavélique, odieux (le chantage à la veuve) ou extravagant (le voyou abandonné suspendu dans une cloche). La série se clôt par une ultime pirouette assez réjouissante.