Avis sur A la recherche du paradis perdu

Immersion dans le monde des naturistes (à ne pas confondre avec les nudistes), où Robert Salis donne la parole à ces adeptes de la vie en liberté et où vivre nu est comme une seconde nature. Ces derniers vivent en harmonie avec la nature, sans le moindre tabou et ayant pour point commun de vivre la vie au grand air dans le plus simple appareil.

Une philosophie de vie propre à eux où le réalisateur donne la parole à ces adeptes, en posant sa caméra dans différents centres naturistes pour recueillir leurs témoignages. Du CHM ("Centre Helio-Marin") de Montalivet à l’Euronat et au Domaine de la Jenny (tous les deux en Gironde) en passant par le Cape d'Agde ou encore le Domaine de la Sablière (dans le Gard), ils témoignent nus comme des verts et nous expliquent comment ils en sont arrivés au naturisme, certains par le biais de leurs parents d’autres sur un coup de tête. Il y a un sentiment de liberté et surtout aucune arrière-pensée ou jugement sur le corps de l’autre, tout le contraire que l’on pourrait être amené à croiser sur une plage dite "textile". Des témoignages qui font sens et que l’on retrouve dans cet autre documentaire : Loin Des Yeux (2021) de Nicolas Poirier & Gautier Rolland.

Le réalisateur s’intéresse aussi à nos voisins allemands qui pratiquent eux-aussi assidument le naturisme et sont même en avance sur nous puisqu’il va même poser sa caméra dans un parc de la ville de Munich où l’on peut pratiquer le naturisme (toléré depuis des décennies, mais officiellement autorisé depuis 2014. A titre de comparaison, Paris a toléré le naturisme au Bois de Vincennes qu’en 2017). Enfin, Robert Salis donne aussi la parole à Marc-Alain Descamps (philosophe & psychologue) et auteur du livre "Vivre nu - Psychosociologie du naturisme" (1987), ainsi qu’à Christiane Lecoq, co-fondatrice de la Fédération Française de Naturisme et du centre CHM.

Devenu avec les années un film de référence pour les naturistes, A la recherche du paradis perdu (1998) aussi appelé "Vivre nu" a le mérite d’être un documentaire représentatif et non racoleur comme peuvent l’être les reportages télévisés. Une immersion très enrichissante et qui s’intéresse aussi aux fondements du naturisme en France (avec le 1er centre sur l’île du Levant, puis le 2ème au CHM de Montalivet).

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Hyper intéressant par les témoignages de tous les âges.
La liberté d'être heureux et partager des valeurs aussi dans un groupe.

ce n'est pas un documentaire de propagande mais via de nombreux témoignages de tous âges, une évocation simple et sincère de vivre le naturisme. ce documentaire ne cherche pas à convaincre mais à expliquer, dédramatiser. les convaincus s'y retrouveront forcément, les septiques auront peut être la tentation d'essayer, les réfractaires resteront probablement sur leurs préjugés. en effet, le naturisme est souvent perçu comme exhibition, mélangeant sexualité et perversité : non, souvent la pudeur amène les idées les plus sombres. il s'agit de revenir à l'origine des choses, à l'essentiel, à la liberté de faire parti d'un tout dans la nature, de faire tomber les barrières de l'apparence etc. daté dans la forme, a le mérite d'exister pour ouvrir les consciences mais rien de nouveau en somme...