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Un visiteur
2,5
Publiée le 6 février 2014
Sur le plan des idées le film reste excellent et d'une intelligence rare seulement les acteurs montent dans les tours dès le départ et n'en redescendent plus, c'est un peu usant.
One, Two, Three est tiré d’une pièce de théâtre et, comme souvent dans ce cas de figure, cela se ressent (négativement) tant au niveau de la mise-en-scène que des acteurs qui cabotinent affreusement de bout en bout, James Cagney en tête. Pour ce qui est du scénario même, l'idée d'opposer communisme et capitalisme semblait avoir du potentiel mais l'intrigue sur laquelle le film s'appuie n'est pas convaincante, on s'ennuie rapidement en on n'attend qu'une chose, c'est que cela se termine. Surtout, l'aspect frénétique du film à tous les niveaux (dialogues, action, mise-en-scène) fait qu'on ressort du visionnage complètement lessivé, presque énervé, ce qui est quand même un comble quand on connait la légèreté qui caractérise One, Two, Three.
Une comédie excellente ! Les acteurs sont vraiment en forme, leurs répliques et les rebondissements s'enchaînent à une vitesse phénoménale. Ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est le fait qu'on se moque grandement de l'URSS (le film a été tourné en pleine Guerre Froide) et des communistes qui subissent un "lavage de cerveau", mais aussi des Américains capitalistes qui corrompent et ne pensent qu'à l'argent et leur promotion. On a également une vision de l'Allemagne qui se reconstruit après avoir été sous le régime Nazi, ce qui propose un angle historique pour un spectateur d'aujourd'hui. Bref, ce n'est pas un film de propagande qui va dans un seul sens et reste enfermé dans une logique anti-communiste. Les caricatures et l'extravagance, qu'elles soient d'un côté ou de l'autre, font éclater de rire. Un, deux, trois a un titre vraiment pas engageant, mais est un film extrêmement divertissant que je qualifierais de très grande réussite.
Belle idée que j'ai eue d'aller voir ce petit bijou de 1961, satire corrosive et pleine d'humour de la période de la guerre froide. Bien sûr, c'est en noir et blanc et on ne filme plus guère comme cela de nos jours (par moments, ça fait un peu "théâtre filmé"), mais l'ensemble est remarquable, très drôle et on ne s'ennuie pas une seule seconde. J'ai remarqué également que la diction des acteurs est parfaite, malgré une bande-son qui n'est certainement pas en Dolby sophistiqué. Une bonne articulation, ça devient de plus en plus rare...
Le film est ce qu'il est, c'est-à-dire un chef-d'œuvre de satire, mais il faut déplorer que le distributeur de cette ressortie ait engagé un illettré pour écrire les sous-titres français, car on n’a jamais vu autant de fautes dans les textes : d’orthographe, de grammaire, de construction, de traduction. Un comte devient un « conte », l’acteur Sal Mineo (partenaire de James Dean et de Natalie Wood dans « La fureur de vivre ») est rebaptisé « Sal Minée » (sic), il y est question d’une « épidémie à Laos » comme si ce pays était une ville, et le communiste joué par Horst Buchholz possède sa « carte d’adhérence au Parti » (re-sic). J'en passe des dizaines du même tonneau, et on n’a jamais vu un amateurisme aussi poussé.
A travers l'histoire d'un gérant d'une entreprise de Coca-Cola à Berlin en pleine Guerre Froide qui doit tout faire pour que son patron ne s'aperçoive pas que sa fille venue en vacances a épousé un communiste, Billy Wilder brosse un portrait au vitriol des deux partis de chaque côté du Mur. En se moquant ouvertement des communistes qui détestent tous ce qui fait la société et qui font aveuglément confiance à l’État et en tournant en dérision la capacité des capitalistes à modeler à leur image tout ce qu'ils touchent, le film se révèle très drôle et ne manque certainement pas de rythme même s'il tourne un peu en rond vers la fin alors que les choses s'accélèrent. Mais Billy Wilder sait s'y prendre pour ne jamais nous ennuyer et apporter trouvailles sur trouvailles quitte à ce qu'elles soient gratuites pour notre plus grand plaisir. Et malgré sa mauvaise entente avec James Cagney sur le tournage, l'acteur est excellent et ultra-dynamique dans un rôle qui lui va à ravir.
Billy Wilder fait s'entrechoquer deux mondes,le capitalisme et le communisme. Dans une comédie écrite avec une parfaite précision,dont le rythme soutenu ne laisse pas un instant de répit à son spectateur. La critique des deux univers pique avec précision les travers de ces deux sociétés. La mise en scène et l'image sont également très bonnes,donc impossible de ne pas apprécier ce film qui est une pure comédie loin d’être dénuée de fond.
Sur le papier, l'idée de rire du communisme, tout en se moquant du capitalisme forcené des Américains, via leur impérialisme économique (dont Coca-Cola est le symbole), est alléchante. Avec Billy Wilder aux commandes, on s'en réjouit à l'avance. Malheureusement, le cinéaste a oublié sa subtilité aux vestiaires. Un, deux, trois est une comédie un peu hystérique, caricaturale et soûlante. Avec un James Cagney qui surjoue à fond.
Ce n'est pas le meilleur film du grand Billy Wilder, mais on y retrouve toute la fantaisie grinçante du maître avec un James Cagney particulièrement en forme qui gesticule tel un De Funès sous amphétamines ! S'appuyant sur une critique féroce de l'antagonisme communisme-capitalisme porté au comble de l'absurdité par la partition de l'Allemagne, le scénario déroule une mécanique bien huilée de vaudeville cinématographique à la française avec portes (et talons) qui claquent et poursuites burlesques. L'ensemble a toutefois pas mal vieilli, mais le rideau de fer a lui aussi complètement rouillé pour tomber finalement en poussière...
En 1961,Billy Wilder réalisait à Berlin une farce monumentale épinglant rudement le capitalisme et le communisme,renvoyant dos à dos les protagonistes de la guerre froide,l'année même où fut construit le mur de Berlin.Osé!Incompris à l'époque,mais largement ré-évalué depuis,"Un,deux,trois" permet à l'inénarrable James Cagney d'utiliser sa cadence infernale dans la peau du patron de la firme Coca-Cola,essayant par tous les moyens d'obtenir de l'avançement,jonglant entre des Russes facilement corruptibles,son supérieur traditionnaliste et sa fille aventureuse,sa secrétaire à la cuisse légère,et un communiste du parti enteté.Un débit de paroles très élevé pour un film qui tourne rapidement au vaudeville.Plus le bouchon est poussé loin,plus Wilder aime!Les gags sont tous géniaux,notamment cette voiture russe tombant en miettes en pleine poursuite,le bras droit ex-SS qui claque constamment des talons,ou les ballons avec l'inscription "Ruskofs go home"!Les Américains sont arrivistes et cupides.Les Russes idiots et lubriques.Tout se vend et tout s'achète.Pas de place pour les sentiments,juste de l'énergie à revendre pour parvenir à ses fins et duper son assistance.Le burlesque est un état d'esprit que cette comédie survitaminée se fait un devoir de respecter.
Une comédie au rythme improbable, démarrant sur les chapeau de roues et finissant à 500 à l'heure. On frôle parfois l'hystérie, mais le débit de James Cagney, l'accumulation délicieuse de stéréotypes n'épargnant personne, et le sens du rythme habituel de Billy Wilder font de ce sympathique One, two, three une belle réussite. Y'a pas de raison de s'en priver !
Encore un film de Billy Wilder qui vaut le détour, et encore une fois sur un sujet brûlant : la guerre froide… en 1961, il fallait oser ! Le scénario est d'une inventivité permanente et tout le monde (communistes comme capitalistes) en prend pour son grade ! Le rythme est haletant et la distribution d’une homogénéité sans faille. En tête de liste, James Cagney, Monsieur Coca-Cola à Berlin, est épatant dans un rôle de fantaisie qui dévoile l’étendue de son registre, lui qui a longtemps été confiné dans les emplois de gangster pour films noirs. En partisan convaincu du communisme, Hortz Bucholz révèle lui aussi de vraies dispositions pour la comédie et l’humour. En bref, tout est réussi dans cette charmante comédie, à savourer sans retenue.
Chouette, encore une reprise d'une grande comédie de Billy Wilder, drôle, intelligente, grinçante et irrévérencieuse. James Cagney, plus connu pour ses polars que pour des comédies, y est parfait.
Le choix de "La Danse des sabres" de Khatchaturian comme musique est certainement le meilleur qui pouvait être fait pour cette délicieuse comédie. Car si elle débute doucement, c'est à dire à 100 à l'heure, elle continue à un rythme qui ne laisse pas un seul instant le spectateur souffler, c'est à dire cette fois à 200 à l'heure. C'est surement un des films les plus réussis de Billy Wilder au niveau du rythme. Mais le scénario est d'une flamboyance et d'une précision bien dans la veine du meilleur des scènaristes Billy Wilder et I.A.L Diamond. Ici si les communistes ne sont pas épargnés, car montrés comme trop facilement corruptibles, les capitalistes, montrés comme servile et cupide , ne le sont pas non plus. Et les excès caricaturaux nombreux dans le film au lieu de le desservir lui ajoute au contraire un charme supplémentaire. Horst Buchholz est vraiment excellent dans le rôle d'un farouche communiste comme l'est Pamela Tiffin dans celui d'une fille très dévergondée, on n'oubliera pas non plus le superbe début de striptease de la très sexy Liselotte Pulver dans sa robe à pois, les seconds rôles sont vraiment brillants et James Cagney, débit à la mitrallette, au meilleur de sa forme est tout simplement parfait. En bref, une brillante comédie aussi drôle qu'intelligente qui vous fera passer plus qu'un très bon moment.
Pas le film le plus connu de Billy Wilder mais un de ses meilleurs. A l'époque il n'a pas eu le succès qu'il méritait, étant sorti après l'édification du mur. Comme pour toutes les grandes comédies US, le rythme est trépidant mais jamais hystérique et les dialogues imparables. Ce qui fait la modernité du propos de Wilder c'est qu'il ne s'est pas contenté de faire de son film une charge féroce contre le communisme mais qu'il s'en prend aussi violemment au capitalisme à travers le personnage d'un James Cagney intenable, qui doit transformer un jeune défenseur exalté de l'Union Soviétique en parfait petit capitaliste et en gendre idéal pour son patron, le tout en quelques heures.