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Un visiteur
2,5
Publiée le 15 janvier 2009
Une farce menée à cent à l'heure, avec pour double cible, pas moins que le communisme et le capitalisme réunis ! Dans le genre, ici totalement assumée, il faut reconnaître que c'est une franche réussite, et par moment une franche rigolade. Action et quiproquos non stop, dérision permanente, rythme endiablé, jusqu'à extinction... Ce n'est plus du Wilder, c'est du Vaudeville, du Gérard Oury, du Jean Girault. Bref ! Les acteurs sont bons dans leurs excès, James Cagney n'a pas à rougir de sa prestation, mais par moment, on se prend à penser que l'acteur qu'il aurait fallu à ce film très français dans sa construction et ses courses poursuites... c'est Louis de Funès !
Très bonne satire à la fois du milieu capitaliste et du bloc soviétique. Les deux parties sont renvoyés dos à dos. En utilisant les ressorts classiques du vaudevilles, Billy Wilder tire à boulet rouge sur les travers politiques et économiques de son époque !
Pas le film le plus connu de Billy Wilder mais un de ses meilleurs. A l'époque il n'a pas eu le succès qu'il méritait, étant sorti après l'édification du mur. Comme pour toutes les grandes comédies US, le rythme est trépidant mais jamais hystérique et les dialogues imparables. Ce qui fait la modernité du propos de Wilder c'est qu'il ne s'est pas contenté de faire de son film une charge féroce contre le communisme mais qu'il s'en prend aussi violemment au capitalisme à travers le personnage d'un James Cagney intenable, qui doit transformer un jeune défenseur exalté de l'Union Soviétique en parfait petit capitaliste et en gendre idéal pour son patron, le tout en quelques heures.
Le matériel initial, une pièce de théâtre, se fait sentir par moment, notamment dans le troisième quart où James Cagney donne les ordres pour convertir un communiste en capitaliste noble. James Cagney passe son temps à hurler et le théâtral est criant: de multiples personnages rentrent et sortent de son bureau. Le procédé est trop voyant et pénalise la séquence. Cette mécanique, parfaite et efficace pour une pièce de théâtre, n'est pas évidente à traiter sur le plan cinématographique. Billy Wilder choisit de coller à la mécanique, qui devient apparente. Néanmoins, il faut reconnaître que cela fonctionne, au-delà du raisonnable, car nous avons un peu de mal à accepter ces talents au personnage de James Cagney (orchestrateur soit, styliste, costumier, etc.). Et James Cagney jubile de réciter tous ces dialogues, à les crier plutôt, ce qui rend la scène encore plus artificielle et théâtrale.
Néanmoins au total le film est assez jubilatoire, tout en étant schématique. Sa manière de se moquer des Allemands. Sa manière de se moquer des communistes. Tout est artificiel et peu subtil. Mais cela fonctionne. Pamela Tiffin excelle en jeune oie sans cerveau. Toutes les apparitions de Liselotte Pulver sont très amusantes. Mais le film est très misogyne, c'est flagrant, et en est gênant. Il ne pourrait plus être fait tel quel de nos jours. Le film contient par ailleurs beaucoup de petits gags qui accumulés en font une réussite, car ce pauvre James Cagney montre un art consumé de la résilience et l'adversité à tout ce qui ne se déroule pas comme prévu.
Il y a plus de Trois Raisons pour voir ce film: le scénario dont le rythme ne ralentit jamais; des répliques cultes; des situations plus marrantes les unes que les autres; la perfomance des acteurs; la mise en scène géniale; et très subtilement, l'engagement politique. Il y a plus de Trois Raisons, il y en a des dizaines !!!
Une comédie au rythme improbable, démarrant sur les chapeau de roues et finissant à 500 à l'heure. On frôle parfois l'hystérie, mais le débit de James Cagney, l'accumulation délicieuse de stéréotypes n'épargnant personne, et le sens du rythme habituel de Billy Wilder font de ce sympathique One, two, three une belle réussite. Y'a pas de raison de s'en priver !
Ce n'est pas le meilleur film du grand Billy Wilder, mais on y retrouve toute la fantaisie grinçante du maître avec un James Cagney particulièrement en forme qui gesticule tel un De Funès sous amphétamines ! S'appuyant sur une critique féroce de l'antagonisme communisme-capitalisme porté au comble de l'absurdité par la partition de l'Allemagne, le scénario déroule une mécanique bien huilée de vaudeville cinématographique à la française avec portes (et talons) qui claquent et poursuites burlesques. L'ensemble a toutefois pas mal vieilli, mais le rideau de fer a lui aussi complètement rouillé pour tomber finalement en poussière...
Un, deux, trois : comédie aussi rythmée que son titre. Une série de personnages hauts en couleurs qui donnent l'impression d'avoir ingurgité une bonbonne de café chacun et tournant jusqu'à à vue de nez du 30 gags/minute balancent leurs échanges comme des rafales de mitraillettes dans un Berlin théâtre d'un sacré foutoir entre capitalistes et communistes. Tonifiant.
Un film extra au comique bien calé, parfaite critique cynique de la Guerre Froide et de l'opposition capitalisme/communisme, critiquant aussi bien l'un que l'autre avec humour dans un film en noir et blanc. Les choix de musique sont bons tous comme les plans réfléchis et révélateurs des oppositions qui engendrent le comique, de plus les personnages ont chacun leur caractère bien forgés ce qui les rend attachants et appréciables chacun dans leur individualité.