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rogerwaters
141 abonnés
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4,0
Publiée le 18 juillet 2015
Suite directe du premier Zatoichi, mais tourné avec une équipe technique différente, ce second volet est quelque peu inférieur au précédent à cause d’un scénario moins abouti et d’une réalisation plus fonctionnelle de Kazuo Mori. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer la puissance d’évocation d’un film qui gagne ses galons d’œuvre majeure dans sa dernière demi-heure. Non seulement les combats sont plus nombreux et plus impressionnants que dans le premier film, mais le cinéaste parvient à insuffler une dimension dramatique à l’ensemble en révélant des pans entiers de l’histoire personnelle du masseur aveugle. Le réalisateur réussit également à retrouver lors d’une séquence de rêverie mélancolique la poésie du premier opus. Finalement, ce qui fait vraiment la différence, c’est la réalisation plus impersonnelle de Kazuo Mori, nettement moins inspiré que Misumi. Pas de quoi bouder son plaisir pour autant, d’autant que la fin en forme de pied de nez est audacieuse.
Ce volet n'est certainement pas le meilleur de la saga,même si la force dramaturgique s'accentue au court du métrage. La réalisation manque de relief,et l'histoire démarre trop mollement pour être un épisode franchement marquant. Sur son parcours Zatoichi retournera dans son village natal ou il rencontrera son maitre avec qui il sera en conflit,c'est l’intérêt du film.
Bien que ce film soit nettement moins réussi que le premier opus, il est néanmoins très loin d'être un échec. La dimension psychologique des personnages est ici moins importante, mais les scènes d'actions sont pluis nombreuses et surtout plus longues. La mise en scène reste de qualité, et les acteurs sont tous très bons.
Zatoichi achève l'inachevé. On reprend un an après la bataille de Sasagawa et du duel avec le samouraï Hirate. Ichi revient se recueillir sur la tombe de celui-ci et fait face à de nouveaux adversaires comme d'anciens. Malheureusement l'identité du Samouraï Toshiro arrive un peu vite dans la série et nous prive de rebondissements futurs. Ce volet, dernier film de la saga en noir et blanc (les autres laisseront place à la couleur apportant selon vos préférences un plus ou un moins) n'est pas à la hauteur technique du premier mais le vaut tout autant en poésie, je pense notamment à la scène où Ichi se remémore sa partie de pèche avec Hirate dans un cadre bucolique. Ichi fait face a ses propres démons tout le long du film, celui-ci abordant les thèmes du pardon et de la rancœur. On sent bien l'ombre d'Hirate qui plane sur Ichi et sur le film, sorte de fardeau pour Ichi et son passé. Les amateurs d'action seront servis car le film, contrairement au premier volet, foisonne de scènes de combat au détriment de la narration. Kazuo Mori s’en sort honnêtement mais parvient difficilement à faire autre chose qu’une simple suite aux aventures d’Ichi.
Suite quasi-directe du premier film, Le secret ne peut être vu sans avoir au préalable regardé son prédécesseur, Le masseur aveugle. Première séquelle de la saga, le film a été tourné la même année avec toujours Shintarô Katsu dans le rôle de Zatoichi, rôle qu'il gardera tout au long des films suivants, voire même de la série TV. Pour cette deuxième mouture, Kenji Misumi laisse la place à Kazuo Mori qui s'en sort plutôt bien malgré une réalisation un peu moins travaillée et une durée très courte (seulement 1h11). Et si on retrouve devant la caméra quelques acteurs du premier volet (Masayo Banri, Yoshito Yamaji...), l'équipe qui se trouve derrière est nettement différente, ce qui montre la claire dissimilitude entre les deux films. Ceci dit, le scénario est beaucoup plus rocambolesque, non exempt d'une poésie certaine et de combats beaucoup mieux chorégraphiés. On y découvre de nombreux éléments du passé de Zatoichi, étalés progressivement dans le récit, soigneusement mis en place pour étonner à chaque révélation. Sans atteindre la fraicheur et la mélancolie du film de Misumi, ce deuxième opus est tout de même très divertissant.