Un troisième opus encore plus intéressant. Pour cette troisième mission, Terrence Young passe la caméra à Guy Hamilton, un jeune réalisateur assez inexpérimenté qui tente une nouvelle approche pour la franchise. S'appuyant sur un des romans d'Ian Flemming, cet opus est considéré comme l'un des meilleurs par les fans de la franchise. Alors, réputation méritée ou pas ?
L'histoire nous plonge dans l'univers impitoyable de l'or et de la spéculation financière avec un Bond venant jouer les troubles-fêtes. Sa mission consiste à empêcher Goldfinger, puissant milliardaire aux intentions obscures, de dévaliser la banque centrale Américaine. Exit la mission d'escorte de Bons Baisers de Russie ou encore le mission d'enquête classique de Dr. No, cette fois-ci Bond est confronté à du lourd du très très lourd. Après une introduction un peu trop brutale et sèche du principal antagoniste du film, on suit Bond avancer pas-à-pas dans son enquête pour déterminer les vraies motivations de Goldfinger. Jonché de moments longs et plats, comme cette partie de golf un brin surprenante et étrange, le film nous montre un Bond plus déterminé que jamais comparé aux deux précédents opus. Pas si désagréable que ça, ni même ennuyant malgré un rythme un peu en dent-de-scie, le film se laisse regarder avec grand plaisir et offre des séquences d'anthologie à l'image de cette superbe fusillade dans la banque centrale Américaine de Fort Knox. Un opus qui effectue un énorme bond en avant, sans nul doute l'opus de la maturité pour la franchise 007.
Côté casting, le film propose des acteurs et personnages tout à fait convainquant. On commence par Sean Connery qui incarne Bond pour la troisième fois. Plus adroit dans ses gestes, se permettant des blagues et de l'humour très fin, il a réellement saisis son personnage. La ravissante Honor Blackman (Jason et les Argonautes) incarne une James Bond Girl charismatique, joliment appelée Poussy Galore. La véritable surprise du film est la paire de bad-guy, tout d'abord Goldfinger incarné par un sympathique et imposant Gert Fröbe, puis Oddjob dont le rôle est tenu par Harold Sakata. Deux méchants iconiques et charismatiques pour la franchise.
La réalisateur est clairement un des points forts du film. Proposant des lieux atypiques et nouveaux comme le Mexique, la Suisse ou encore les États-Unis, Goldfinger se laisse regarder sans le moindre problème. Les décors sont originaux et proposent un large choix de séquences dynamiques et rythmées. Mention spéciale pour la Suisse, très jolie et vraiment dépaysante. John Barry signe une nouvelle fois la bande-son de cet opus, et rend une copie quasi parfaite. Il en va de même pour le thème d'introduction de la ravissante Shirley Bassey, sensuel et glamour à souhait.
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Les : une histoire très intéressante proposant une mission typiquement Bondienne, des acteurs impeccables, des bad-guys crédibles et originaux (Oddjob et Goldfinger), le charme de Pussy Galore, une bande-son superbe et une réalisation incroyable.
Les - : une présentation un peu trop "brutale" du méchant, quelques moments lents et inutiles
Goldfinger est le parfait exemple du James Bond qui surprend et captive pendant 2h. En un seul opus, Guy Hamilton parvient à hisser la franchiser vers le haut en ajoutant un duo de bad-guy incroyable et une histoire qui offrent un quasi sans faute au film. Petit bémol pour l'introduction du bad-guy un poil trop brutale et directe ainsi que d'un rythme un peu en dent-de-scie. Dynamique quand il faut, le film se laisse regarder sans problèmes et offres quelques moments d'anthologies comme l'attaque de Fort Knox par les troupes de Goldfinger. Qu'importe ces petites faiblesses, Goldfinger reste sans nul doute un des meilleurs opus de la saga.