Je le dis d’emblée, je ne suis pas très James Bond.
Je n’ai vu que 4 James Bond au cinéma et suis ressorti à chaque fois peu emballé.
A la téloche, l’espion 007 n’est donc pas ma priorité. Je peux même m’en passer.
Puisque j’ai la possibilité de tous les voir, je vais me contraindre à parfaire ma culture 007.
D’où une naïveté parfois volontaire et sincère.
« Goldfinger ».
Troisième épisode de la jeune série James Bond.
Terence Young a laissé sa place à Guy Hamilton.
« Goldfinger » est mon premier James Bond vu dans un cinéma « Art et Essai » en 1977 !
Quatre grands souvenirs : Gert Fröbe, une femme nue peinturlurée d’or, un reflet dans un oeil et une voiture avec siège éjectable.
Une voiture que j’avais eue comme cadeau quand j’étais petit, copie conforme au film avec le siège éjectable et la figurine !
J’étais content de découvrir le film dans lequel je retrouvais cette voiture nommée Aston Martin DB-5, la voir réellement vivre, si je puis dire.
Je ne m’éternise pas : « Goldfinger » est un bon cru, je le préfère au premier épisode, cependant, il reste derrière « Bons baisers de Russie », en ce qui me concerne.
Le générique annonce la couleur avec des formes féminines couvertes d’or dans lesquelles ondulent les personnages qui nous seront donné à voir. Et cette fois, le générique est accompagné d’une chanson interprétée par Shirley Basset
La saga évolue pas à pas.
James Bond doit surveiller les agissements d’un homme d’affaire milliardaire, Goldfinger, obsédé par l’or. Apparemment, il en possède une grande quantité.
Au cours de sa mission, 007 va découvrir que ce milliardaire a pour folie d’irradier le stock d’or entreposé à Fort Knox ; cet or inutilisable estimé sur 58 ans, permettra à l’or de Goldfinger d’exploser sa valeur.
Goldfinger, c’est Gert Frobe, celui de mes souvenirs.
L’extravagance est de retour après la parenthèse « Bons baisers de Russie » ; on parle de bombe atomique quand même,
bombe utilisée seulement pour irradier un simple entrepôt d’or !
Et on parle aussi de gaz mortel aspergé du haut d’une escadrille volante.
Si on y réfléchit bien, cette extravagance reste encore dans le domaine du raisonnable !!!
Gert Frobe campe un méchant assez classique, il impose par sa stature mais tout passe par son homme de main, le redoutable Oddjob (Harold Sakata), d’une stature toute aussi imposante, affublé d’un chapeau coupe-tête.
Autre souvenir : le fameux reflet dans l’oeil.
James Bond voit son agresseur dans l’oeil de la femme qu’il s’apprête à embrasser.
Une belle trouvaille de mise en scène.
Autre souvenir : une femme au corps recouvert d’une peinture or allongée sur un lit.
J’avais le souvenir qu’elle était nue. Elle l’est. La mise en scène nous la fait deviner. Pourtant, j’ai eu des doutes, les fameuses photos du film nous montrent un corps portant un maillot, lui-même enduit d’or.
Je ne vous cache pas ma déception, je pensais voir au moins une autre victime peinte en or, la signature d'Auric Goldfinger. Peine perdue.
Après tout, Auric Goldfinger n’est pas un serial killer !
La James Bond girl ?
Sur le lit, gît Jill Masterton (Shirley Eaton) ;
la malheureuse, surprise à aider Goldfinger à tricher et séduite par James Bond, finira assassinée le corps nu couvert d’or.
Elle est écartée dans la première demi-heure du récit.
Dans l’entourage de Goldfinger, Pussy Galore sous les traits de Honor Blackman. Avec un prénom pareil, on pouvait s’attendre à une nunuche, au contraire, on a droit à une James Bond Girl de caractère :
« Cessez le charme, je suis immunisée » dit-elle à James Bond étonné qu’une « pussy » ne lui tombe pas aussi facilement dans ses bras !
Caractère qui finira par céder, comme toute James Bond Girl qui se respectent.
Cahier des charges, oblige !
Pussy a tout de l’opportuniste. Elle s’appuie sur Goldfinger pour empocher une belle somme qui assurera ses beaux jours, elle ne compte pas le servir ad aeternam.
Quand elle réalisera que Goldfinger est synonyme d’arme atomique, elle sera l’alliée inattendue de l’agent 007.
Avec ce troisième épisode, j’ai noté qu’il ne fallait pas trop se poser de questions.
En effet, après avoir expédié Goldfinger par le hublot de son jet piloté par Pussy,
cette dernière impuissante à redresser ledit jet qui s’apprête à piquer dans la mer, se retrouve à terre dans les bras de James Bond des parachutes autour d’eux.
On voit l’avion s’abîmer en mer mais on ne voit pas nos tourtereaux sauter en parachutes.
A voir en V.O si possible pour la voix Gert Fröbe, quand même.