« Goldfinger » : troisième opus de la saga James Bond.
Sean Connery, toujours aussi à l’aise, apporte un style tout particulier à son jeu : l’humour so british est bien dosé et se savoure avec un bon martini.
Certes manichéens, les méchants sont admirablement filmés et jouent dans leurs cordes avec un chapeau bien particulier. Gert Fröbe (« Le diabolique docteur Mabuse », « Du rififi à Paname », « Dix petits nègres »), alias Goldfinger, est tout particulièrement bien rôdé en criminel, tout comme son adjoint, Toshiyuki Sakata, et son chapeau tueur, mondialement connu.
L’Aston Martin DB5 (et tous ses gadgets électroniques) est pour la première fois présentée pour Bond par le désormais célèbre Q, incarné par un Desmond Llewelyn plus marrant que jamais.
La musique, plus jazzy, installe John Barry comme compositeur attitré des James Bond : il s’est attelé à un meilleur rendu de musique, de son et de jazz pour des effets qui collent à merveille à Sean Connery. Pour la première fois, le thème du générique de début diffère du thème original : Shirley Bassey chante ainsi son « Goldfinger » aujourd’hui culte.
Premier James Bond aussi, qui suit un début typique : début avec thème original, introduction et chanson du générique du début (« Goldfinger »).
Guy Hamilton, dont c’est là sa première apparition en tant que réalisateur de James Bond et qu’on reverra par la suite (« Les diamants sont éternels », « Vivre et laisser mourir », mais aussi pour « La bataille d’Angleterre »), apporte un souffle nouveau au James Bond, qui se fera ressentir lors de sa sortie en salles, et permis à la saga qu’on connaît aujourd’hui de durer.
Une réussite donc, pour l’époque, meilleur que « Dr No » dans un autre registre (gadgets, courses-poursuites, explosions) et qui divertit encore bien honorablement une soirée. Pas vieillot, mais une histoire d’ambiance. A voir.