D'abord il y a le fils, qui sort de prison, qui est notoirement paumé, oedipé à mort, a des accès de violence, et va avoir la surprise de sa vie en retrouvant son ex.
Tout dangereux pauvre gars qu'il est, il est plutôt sensé et sensible à côté de ses parents, sorte de couple Thénardier cynique et dénué de tout sentiments.
La référence aux "Soprano" est flagrante, mais on ne s’arrêtera pas à ça, grâce surtout au jeu fusionnel et hypra-réaliste dans ce délire des 2 acteurs principaux, le père et le fils, qui sont, si je ne m'abuse, véritablement père et fils dans la vie. Certaines scènes -
on pense en particulier à la fin, où on a fini de rire (car on rit régulièrement, avant)
- sont visiblement difficiles à jouer mais menés sans guère de failles.
On regrettera que la plupart des victimes disparaissent finalement trop tôt, car les deux actrices principales sont trop en retrait pour combler leur vide.
On appréciera par contre que la violence, qui était un trop évident fil rouge, n'est pas sur-dosé pour laisser une large place à la psychologie -psychopatique- des personnages.