Tout va bien dans la charmante bourgade d'Elm Street. Il y a la mère alcoolique, le père absent, la copine grognasse, le copain obsédé, le petit-ami sympa mais tête en l'air et la fille insomniaque. Rien d'inhabituel en somme. Si ce n'est que ce con de Freddy rend l'adolescence des moins 20 ans encore plus dure qu'elle ne l'est déjà.
Car, avant d'être un film d'horreur, Les griffes de la nuit est bel et bien un véritable film sur l'adolescence. A l'âge où le quatuor des jeunes du film découvrent l'amour, le sexe, la religion, le rock 'n' roll et Hamlet en classe de littérature, ils se voient tous être la proie d'une sorte d'angoisse adolescente, nommée Freddy Krueger. Et Freddy leur pose bien des ennuis, parce qu'il est sale et moche et dangereux. En plus, ils sont bien incapables de parler de leurs problèmes aux adultes sans passer pour des malades mentaux. Puis toute façon, les adultes ils s'en foutent pas mal étant donné qu'eux ils l'ont déjà vaincu le Freddy. Alors ils conseillent à leurs enfants de dormir, de se reposer, mais les ados savent bien que ce n'est pas vraiment la meilleure des solutions pour vaincre Freddy. En plus, qui ils sont pour ordonner aux ados ce qu'ils doivent faire alors qu'ils sont incapables de régler leurs propres problèmes ?
Au final, ce film d'horreur culte fonctionne à coups de bon gros synthé bien 80's, de gore dégueu et surréaliste et arrive encore à faire sursauter là où 90% de la production de genre actuelle n'y arrive plus.