Une suite au très émouvant et épique "Dragons" semblait opportuniste, mais les premiers visuels, plus mature, laissait présager quelque chose d'autres, de plus ambitieux. Effectivement, les studios Dreamworks ont de l'ambition, celle de faire du cinéma, du vrai avec un grand C majuscules. "Dragons 2" a l'intelligence de dévellopper et enrichir sa mythologie, tel Peter Jackson sur "Le hobbit", c'est un signe d'intelligence aujourd'hui, à l'ère du règne Marvel ou le nivellement par le bas est la norme. "Dragons 2" comme son prédécesseur raconte une histoire classique, avec son univers et ses codes avec la simple volonté de faire pénétrer le spectateur dans son univers, sans cynisme ou blague ironique qui installe une distance, qui se fait passer pour plus intelligent qu'il ne l'est. Tout n'est pas rose et les quelques petits défauts du film sont principalement dues aux défauts du premier opus. Les dragons ressemblent toujours autant à des pokémons et quand on a vu Smaug ça craint un peu, les personnages légèrement redessinés sont moins affreux à voir, et l'humour est parfois lourdingues ou adoucie une scène d'émotion. On émet quelques doutes au début du métrage qui met un peu de temps à s'installer, qui semble hésiter, mais une fois que la mahine est lancé, on pardonne ses petites faiblesses, tant on est pris dans cet univers, dans cette spirale d'émotions, et de moments épiques intenses. Si il n'est plus questions d'affirmation de soi contrairement au premier, mais de responsabilités, toujours dans la notion du difficile passage à l'âge adulte, on gagne quand même en qualité. "Dragons 2" est un grand divertissement, audacieux pour un film d'animation occidental, pour tout amateur de Cinéma.