Les Dieux perdent petit à petit leur pouvoir, perdant leur crédibilité auprès des humains. Quand Hadès, Dieu des Enfers se sent menacé, il décide de réveiller le père de tous les Dieux, Chronos, qui réduira en cendres l'humanité. Persée n'a désormais d'autre choix que de sauver le monde...
Sorti en 2010, "Le Choc des Titans", s'il n'était pas un chef d'oeuvre, était un agréable divertissement dont l'esprit assez particulier qui le traversait lui donnait un certain charme. "La Colère des Titans" est dans la même lignée, avec cependant des hauts et des bas autres que son aîné. Côté négatif, le film reprend exactement la même trame narrative que le film de Leterrier. En tentant d'introduire l'intrigue et les personnages dés le début du film sans prendre le temps de les présenter, Johnathan Liebesman prend un gros risque et cela marche à moitié. La durée du film, relativement courte, justifie sans doute ce choix. La frustration est plus grande encore quand certains personnages, excellents, disparaissent trop vite. Ainsi, Bill Nighy qui nous rejoue son Davy Jones et excelle en Dieu cabotin, voit son rôle éclipsé trop rapidement. Le film brille en revanche quand il met en scène Liam Neeson et Ralph Fiennes, véritables piliers du film, et dont la relation donne à la bataille finale un coup de fouet impressionnant. D'ailleurs, en ce qui concerne les combats, la réalisation de Liebesman semble plus efficace bien qu'assez similaire à celle de Leterrier. L'inégalité des affrontements pose en revanche un certain problème et le meilleur côtoie le médiocre : le combat de Persée contre la Chimère est impressionnant d'efficacité tandis que le combat contre le Minotaure, ridicule, est expédié sans aucune surprise en deux minutes top chrono, apparition du monstre comprise. La première confrontation contre Arès est mal foutue, la seconde est nettement mieux emballée. Et pour finir, on préférera la scène des cyclopes à celle de Chronos, qui pour le coup nous refait le même coup que le Kraken et impressionne plus qu'il ne fait de mal et n'est là que pour apporter un surplus d'action.
Au final, si le film s'avère plus riche et plus dense que son prédécesseur, il n'a plus ce charme désuet et sa courte durée empêche tous ses héros de prendre de la dimension aux yeux du spectateur malgré la bonne prestation de Sam Worthington. Le résultat est un gros fourre-tout mythologique d'une qualité en forme d'électrocardiogramme, avec du bon rattrapé par du mauvais et ainsi de suite. Un blockbuster de plus.