Suite au décevant Choc des Titans, il allait de soi de visionner sa suite, intitulée La Colère des Titans, avec circonspection ; ceci, d’autant plus que Jonathan Liebesman succédant à Louis Leterrier, fallait-il voir là un présage de bon augure ? Sans tergiverser, le verdict est le suivant : l’univers du péplum fantastique autour du personnage de Persée trouve ici un second souffle, notamment au travers de nombreuses améliorations dans la forme de ce second volet. En clair, la dose d’épique qui manquait clairement dans le Choc des Titans pointe enfin le bout de son nez ici, et même si cela ne reste pas forcément transcendant, force est de constater que le long-métrage ne s’en retrouve que plus divertissant ; de même, visuellement on est enfin vraiment impressionné, les effets spéciaux se voulant renversants et les décors et autres costumes pour une fois convaincants. La mise en scène en elle-même apparait comme plus recherchée que celle du Choc des Titans, et l’on discerne un ensemble de dialogues bien moins niais qu’auparavant ; de multiples avancées satisfaisantes donc, et ceci va également toucher aux personnages et interprétations. En effet, Sam Worthington, grâce aux bouclettes probablement, campe correctement le rôle de Persée ; mais surtout, surtout, les personnages secondaires sont ici un peu travaillés, voire même attachants (Agénor, interprété par le sympathique Toby Kebbel). Bémol : Gemma Arterton est absente au générique, mais l’on ne peut pas tout avoir n’est-ce pas … Enfin là n’est pas la question, La Colère des Titans pêchant tout comme son ainé sur le plan de l’intrigue : celle-ci, quoique plus fournie en terme de contenu, reste on ne peut plus prévisible. Le scénario n’affiche donc aucune subtilités, rebondissements etc., et le film se borne donc à son simple statut de divertissement spectaculaire (et un poil épique, mais peut mieux faire). En bref, La Colère des Titans est sans conteste une réussite vis-à-vis du Choc des Titans, mais au sein de la masse des blockbusters dantesques, il y a une pléiade de long-métrages plus intéressants. A voir tout de même, et l’on ne boudera pas une nouvelle suite (ce qui serait risqué malgré tout).