Galvanisés par la formidable réussite commerciale du Choc Des Titans, les producteurs ont éprouvé l’impénitent besoin mercantile de surfer sur ce succès en produisant une suite : La Colère Des Titans. Ils n’ont réussi qu’à provoquer la colère des authentiques cinéphiles. Car, là où ils avaient été bien inspirés pour le premier opus, en choisissant le Français, Louis Leterrier, ils ont choisi le mauvais cheval en la personne de Johnathan Liebesman. Mis à part son très bon TMNT, Liebesman ne s’est guère distingué dans l’original, et le talentueux. Ni dans le film d’action, ni dans la SciFi, ni dans l’épouvante, l’Américain ne nous a impressionné. Sa Colère Des Titans ne casse pas non plus 3 pattes à un canard. Le scénario est excessivement alambiqué, avec des rebondissements à la chaîne, et peu crédibles. Ce n’est pas parce qu’on traite de légendes, qu’il faut se dispenser de les présenter comme logiques et réalisables. Dans cette Colère Des Titans, un Dieu, sensé être immortel, meurt, puis ressuscite, puis re-meurt. Liebesman pousse sans cesse, et sauvagement Mémé dans les orties. Bref, et passe encore, car, elle avait songé à garder sa culotte. Mais ses scènes d’action sont interminables, avec de nombreuses répétitions. Quand aux dialogues, l’Américain ne semble pas du tout gêné par la pauvreté des répliques de ses Dieux et de ses demi-Dieux. Merci Aspro ! Pourtant tout les portait à choisir le Français. Celui-ci avait parfaitement réussi son film épique. Fort d’un scénario aux ressorts dramatiques bien tissés, aux rebondissements logiques et finalement crédibles, Louis Leterrier avait montré qu’il savait intelligemment exploiter les ficelles du film d’action. Dans ce Choc Des Titans, certes, il y a de la baston, certes, il y a profusion d’effet spéciaux, mais il y a aussi un vrai suspense, et surtout une déférence évidente aux récits d'Homère, sans compter des dialogues qui ont de l’allure. Les antécédents du Français, son «Transporteur» et surtout son « Danny The Dog », n’ont sans doute pas été étrangers au choix des producteurs.