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JR Les Iffs
73 abonnés
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3,5
Publiée le 30 octobre 2017
Une jeune femme, dans les années en Pologne communiste, qui travaille dans la fonction d'Etat, tombe amoureuse d'un homme qui la sauve d'une agression. Celle-ci est très timorée, vit dans un appartement avec sa mère et sa grand-mère, mais qui n'appartient pas à la nomenklatura, et elles ont peur d'une arrestation comme il y en a ici et là. Or cet homme dont elle amoureuse est en fait un espion du parti. spoiler: Sachant cela, cette femme en vient à l'empoisonner et avec l'aide de sa mère, à faire disparaître son corps.
Bon film polonais. Sur un scénario original, le cinéaste décrit bien la vie sous régime communiste, avec l'espionnage et les arrestations arbitraires. D'un constat sociologique et peu comique du début, le film devient une sorte de thriller avec meurtre et disparition du corps. C'est très bien filmé dans un beau noir et blanc, avec une bonne maîtrise du langage cinématographique. C'est donc très regardable, d'autant que la critique du système politique dictatorial est bien venue.
Vrai chef d'oeuvre ou parfaite équation de l'impossible ce film trouble est plein d'ambiguité et bien sûr d'aberrant, d'illogismes, mais aussi pas sans naiveté. Et s'il est vrai que Branislaw est formidablement attirant la nature obscure aussi.
Le cinéma polonais se fait rare sur nos écrans, à part les films de Wajda, qui ne sont pas tous distribués. Rewers, au titre français de Tribulations d'une amoureuse sous Staline (qui a le mérite de décrire les deux principaux aspects du film, sentimental et politique), premier long-métrage de Borys Lankosz, cinéaste de 37 ans, a représenté son pays l'an dernier pour l'Oscar du meilleur film étranger. Plutôt singulière cette chronique familiale et sociale de l'immédiat après-guerre qui incline parfois vers le récit policier, le film noir, voire la comédie, tendance sarcastique avec son humour à froid. La mise en scène est brillante, sans être trop voyante, dans un noir et blanc très travaillé. Un des intérêts majeurs est d'y découvrir le Varsovie du début des années 50, des images d'archives de la reconstitution de la ville s'insérant parfaitement dans le climat vaguement nostalgique du film. Le personnage principal, jeune fille timide qui va évoluer de façon radicale, est jouée avec conviction par Agata Buzek, excellente. Les autres protagonistes sont moins marquants, à commencer par la grande Krystyna Janda, que l'on a connu bien meilleure. En dépit de quelques incohérences et d'approximations, le film de Lankosz, sans atteindre des sommets, est mieux qu'une curiosité, avec son scénario à tiroirs qui n'est pas chiche en surprises.