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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 16 novembre 2010
Quelques mois avant de mourir, la chorégraphe allemande Pina Bausch supervisa l'un de ses plus célèbres ballets, à savoir "Kontakthof", avec une trentaine d'adolescents, âgés de 14 à 17 ans. Un passionnant documentaire de 90 minutes à travers lequel on suit l'évolution de ces jeunes danseurs (novices pour la plupart), de leurs timidités à leurs appréhensions, de leurs tentatives maladroites et hésitantes jusqu'à l'ultime représentation finale clôturant ainsi une année de dur labeur, Anne Linsel & Rainer Hoffmann nous font revivre de l'intérieur des moments magiques, de doutes et d'émotions !
Ressorti dans certaines salles à l'occasion du film de Wenders, les deux films n'ont pas grand chose à voir, si bien sûr le Wenders est mieux réalisé, et se donne plus de moyen, il filme principalement de la danse, alors que celui de Linsel et Hoffmann accompagne ces jeunes sur le chemin de la danse. Les deux démarches sont différentes. On peut dire que la danse est en arrière plan, ce que je trouve un peu dommage, on a que peu de scènes de danses pures, on les voit beaucoup répéter, quelques interviews, on a leurs ressentis. Mais si on pense que le beau c'est le vrai, du fait de prendre des danseurs aussi jeunes, on a un film rempli de beauté, car ces jeunes sont très vrais, dans leur pudeur, leur jeu… Le film de Wenders jouait sur la danse pur pour émouvoir, là c'est vraiment les acteurs qui sont touchant pour ce qu'ils sont. Et c'est assez beau de voir ça au cinéma. Même si j'aurai aimé voir plus de ballet, (on en voit bien plus dans le Wenders), quitte à ce que le film dure un peu plus longtemps, et que je trouve qu'il manque peut être quelques ailes aux films pour prendre totalement son envol, il y a là quelque chose d'assez fin et de beau pour en faire un beau matériel de film.
Je ne suis pas spécialement fan du genre documentaire mais celui-ci est très réussi nous faisant découvrir l'art de Pina Bausch et une brochette de personnages très attachants. C'est là la force du film : on s'attache à eux, on veut qu'ils y arrivent et du coup on ne lâche pas le film.
Si vous voulez vous faire plaisir, respirer une seconde dans ce monde de brute, alors allez voir ce film.
Nul besoin d'être amateur de danse contemporaine pour apprécier, je vous assure.
Ce documentaire nous raconte une expérience hors du commun : il s'agit de faire danser par de jeunes ados n'ayant jamais dansé un spectacle très connu de Pina Bausch, Kontakthof, créé en 1978, puis re-créé en 2000 ... avec des danseurs non-professionnels de plus de 65 ans !
Le film parle donc de danse, mais aussi, et surtout, de bien d'autres choses : d'apprentissage de son corps et de celui des autres, de vaincre sa timidité, de raconter ses failles intimes (deuil, blessures d'amour-propre, déception amoureuse, trahison, situations où l'on s'est trouvé ridicule), de se fondre dans un collectif en produisant de l'intégration, de transmettre et d'apprendre, de la vie en somme.
Et de la mort aussi puisque Pina Baush qu'on voit ici émaciée mais lumineuse, mourra quelques mois après le film.
A voir de toute urgence, et aucune excuse ne sera acceptée. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Documentaire fascinant sur le processus créatif d'un spectacle vivant. Que l'on connaisse ou non Pina Bausch (personnellement je ne connaissais que très peu son travail), cette plongée dans le travail des artistes et des jeunes amateurs adolescents est très instructive. Si quelques témoignages lorgnent un peu du côté de la télé-réalité, l'ensemble est cohérent et bien construit.
Une belle aventure collective ou de petits carnards adolescents tentent de se transformer en élégants cygnes gracieux. Agréable pour les oreilles, le film tente de montrer la libération de ces corps sans vraiment y parvenir selon moi. Le montage ne rend pas palpable les progrès de la troupe, seulements de leurs bonnes intentions. Il faut dire qu'il est délicat de montrer le travail de la danse qui consiste à atteindre la fluidité mais la vie du groupe semble aussi parfois édulcoré. Agréable mais j'ai été un peu décu au regard des dithyrambes.
"Les rêves Dansants - Sur les pas de Pina Bausch" est véritablement un chef d'oeuvre ! Très bien mis en scène et on ressent très bien l'implication des danseurs et accessoirement comédiens, ainsi que la passion de Pina Bausch pour la danse.
Documentaire qui a le mérite de mettre "la Daaaanse" (à remettre ici dans la bouche de ces gens qui déclament pompeusement et avec bien trop de sérieux "le Théâââââââtre") à hauteur d'homme et de femme sans prédisposition ni appétit particulier pour cet art un chouia élitiste ! Cette idée de confronter la grande Pina Bausch à des étudiants profanes et n'ayant aucune attirance particulière pour la Danse fonctionne et donne à cette longue préparation quelque chose de rafraîchissant qui nous permet de nous identifier, d'avoir de l'empathie pour tous ces jeunes...
Et franchement, au-delà de nous permettre de comprendre le contenu du travail immense de mise en scène et de direction d'acteurs qui précède la grande première (belle séquence finale où tout est enfin là, d'un bloc), les Rêves dansants se révèle être un miroir assez fidèle des problèmes et autres angoisses de l'adolescence, échos du mal-être propre à cet âge, d'une certaine difficulté pour ces jeunes à s'affirmer dans un monde qui les a précédé et qu'ils n'ont pas choisi.
En même temps, cette absence de solennité peut aussi avoir l'effet inverse en transformant le carrosse du" bouquet final" en citrouille informe, je parle de ce qui peut apparaître comme une kermesse estudiantine de fin d'année quelconque. On pourra d'ailleurs déplorer sur ce terrain, celui de la trivialité, un regard finalement assez banal de la caméra, sans véritable intention. Bref, Les Rêves dansants auraient l'immense mérite de rendre un art pour initiés accessible par le biais d'une mise en scène paradoxalement pas assez gracieuse ? Chacun y verra midi à sa porte et c'est très bien comme ça.
Disparue l'année dernière, la chorégraphe allemande Pina Bausch reçoit avec ce documentaire le plus beau des hommages. Les rêves dansants ne parle pas que de danse, il montre des lycéens qui n'ont aucune expérience en ce domaine mais qui vont se révéler être des protagonistes très doués et qui vont surtout vivre une incroyable expérience humaine. Les jeunes gens vont apprendre au delà de la danse à s'accepter, à créer quelque chose ensemble, à se respecter... Ce documentaire fait beaucoup de bien, mais fait aussi regretter de ne pas avoir vécu une telle expérience tant celle-ci semble intense. Les deux femmes, collaboratrices de la chorégraphe, qui accompagnent les lycéens, font preuve de la meilleure des pédagogies, elles sont à l'écoute et ont toujours confiance. Quant à Pina Bausch, elle a beau sembler usée, elle est très touchante quand elle vient voir ces nouveaux danseurs reprenant son spectacle Kontakthof créé en 1978. Simple, riche et profond, ce documentaire qui évoque l'importance de la création artistique vaut le détour et est plus que nécessaire. A voir.
Petite déception ! Quand un documentaire passe sur grand écran, on s'attend à mieux que ça ! La structure du film est on ne peut plus classique : des répétitions avant un spectacle et à la fin... le spectacle. Les ados tiennent des propos... d'ados (sans aucune originalité). Quelques bribes de danse par-ci par-là. Et c'est tout. Il aurait été tellement plus agréable de voir le spectacle en entier (qui a l'air si beau) !!! Mais le pire, c'est encore la frange de public ultra-bobo qu'on croise en faisant la queue pour payer : "Alors, tu vas voir le film sur Pina" (comme si ladite personne avait passé son enfance avec l'artiste...).
Voir une répétions de spectacle est toujours fascinant, qu’il s’agisse de cinéma, de théâtre, de danse… Le plus émouvant est de se rendre compte que la sensualité des gestes, en groupe et en représentation, prend une vraie valeur d’éducation sentimentale, quand ils sont portés par des adolescents. Quand on est totalement inculte en la matière, le film donne la curiosité de découvrir le monde du ballet, de la chorégraphie. Seule limite de l’exercice : certaines interviews ne se distinguent guère de l’exhibition banale du reality show.
Etre ému, voire bouleversé, par un documentaire sur la répétition par une troupe de danseurs d'un ballet peut sembler incongru ou déplacé. Oui mais quand il s'agit d'un spectacle chorégraphié par l'allemande Pina Bausch et que la troupe est constituée d'un bande d'adolescents ...amateurs, cela prend une toute autre dimension. Où il est question d'apprentissage, de connaissance de soi et de la force rassembleuse et énergétique du collectif mis au service de chaque individualité, à moins qu'il s'agisse de l'inverse. Véritable work in progress, Les Rêves dansants est tout à la fois un éclairage sur cette discipline exigeante qu'est la danse - un métier d'interprètes aux mains des chorégraphes qui doivent réussir à partager leurs visions - et un formidable portrait d'adolescents découvrant l'inattendu et gigantesque champ des possibles. On en ressort comme réconciliés avec le genre humain qui s'épanouit de la rencontre avec l'autre et l'art. Jouissif et réconfortant.
Une chorégraphie de Pina Bausch reprise par de jeunes néophytes sous l'œil professionnel et ému de sa créatrice. Tout tourne autour de l'appropriation de ces jeunes qui ne connaissaient rien à la danse, d'un art où les tabous corporels s'effacent au profit du mouvement. A un âge où les complexes, le rapport corps, le rapport aux autres n'est pas toujours évident, la danse apparaît comme un véritable défi à réaliser. On suit donc ces ados avec bonheur, on attend avec eux les remarques de Pina Bausch, et on se surprend à se mettre à leur place. Un très beau documentaire.
Ah! la retraite à 60 ans.. on a le temps de s'intéresser à des films "improbables" là où des jeunes allemands (16 à 18 ans?) "normaux" découvrent l'univers de Pina Bausch et de la danse contemporaine ... je ne suis pas vraiment compétent. Ce que j'ai vu: - des jeunes fédérés autour d'un projet commun. - des jeunes conscients de découvrir la prise de parole en public, l'expression de leur corps et de celui de l'autre. - l'authenticité de témoignages intimes de jeunes allemands de souche ou issus de l'immigration. - une harmonie inter-générationnelle, beaucoup de tendresse, de bienveillance et de compréhension. beaucoup de grâce.....