Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 27 février 2011
Du Cronenberg comme on en raffole, avec toujours cette obsession du corps rendu mutant, la matérialisation des complexes... Les petits êtres à capuches sont absolument flippants, l'intrigue psycho/bio est solide et convaincante. "Chromosome 3" n'a presque pas pris une ride. Quelques moments dégueu (malformations et viscères), mais ça reste du détail tant l'atmosphère d'épouvante règne largement.
Bon ça date un peu, le jeu des acteurs est un peu théâtral et l'histoire qui roule comme du papier à musique est sans surprise et totalement invraisemblable si elle est prise au premier degré mais ce qui est mais ce qui est appréciable c'est que malgré tout, cela reste "crédible", pas de perte de temps avec les flics pour les convaincre, ou avec les personnages pour qu'il croient ce qu'il voient ou essaient de se convaincre ente eux: "-Je ne vous crois pas -Quelle importance"... Le film est donc plus une réflexion sur la cellule familiale(avec un parti pris pour le père...) et son éclatement le cauchemar éveillé qu'il entraîne et les méfaits de la psychiatrie, quoique, le Dr est finalement très humain... Tout ça ne casse pas trois pattes à un canard mais reste original dans la manière de présenter les choses et de par l'ambiance qui s'en dégage.
Il y a que David Cronenberg pour pondre des films comme ca ! Il fait honneur a son propre style comme a chaque fois, tout en innovant en parallèle, et le résultat est superbe ! Un tres bon film difficile a classer, un peu d'horreur, des airs de thriller et en même temps un drame puissant... Un mélange fort agréable de sensations différentes qui évolue tout au long du film a travers des scènes toutes plus saisissantes les unes que les autres. Un film terriblement intelligent, avec des effets visuels d'une grande qualité (ce qui ne surprend pas trop de la part de Cronenberg) et un scenario tres bien écrit.
Un film vraiment intelligent et qui montre le fantastique par une approche psychologique avant tout. Un film brillant auquel je ne comprends pas l'intérêt d'un remake.
Le film démarre difficilement et le suspense tombe trop vite, vu qu'on comprend tout de suite de quoi il s'agit. Si on rajoute à ça une réalisation hésitante et une performance moyenne de l'acteur principal il y a de bonnes raisons de ne pas voir le film ceci dit l'idée de départ reste intéressante et l'atmophère du film très particulière.
Une oeuvre très angoissante de David Cronenberg dans sa période canadienne,qui mêle ses principales obsessions dans un délire psychanalytique et physique,un déversement d'horreur à travers la manipulation mentale."Chromosome 3" reste profondément marquant,bien sûr pour son final grandiose,provoquant autant le dégoût que la fascination,mais aussi pour ce qu'il dit de l'éclatement de la cellule familiale(sorti la même année que "Kramer contre Kramer"...)et pour sa manière de lier sexe et esprit.Avant cela,malheureusement,l'intrigue est confuse,parfois ennuyeuse et l'interprétation est très limite,même si cela reste convenable pour le genre horrifique.L'image des enfants-monstres,en anorak,tapant comme des sourds avec leurs marteaux est indélibile.La musique,particulièrement adaptée,se charge de maintenir la tension à un haut degré alors que l'atmosphère est étrange tout du long.Malgré tout,un tel sujet freudien aurait mérité un meilleur traitement,et Cronenberg ne se soucie guère de rendre accessible son cinéma radical.Difficile de juger réellement,mais à voir,c'est une certitude,car cela ne ressemble à rien de connu.
Chromosome 3 est un bon film d'horreur bien représentatif des productions de cette époque : rythme assez lent, atmosphère pesante, effets spéciaux simplissimes (mais largement suffisants quand il s'agit de suggérer plus que de montrer). Ca plaît ou non.
Chromosome 3 est très représentatif de l'univers de Cronenberg. Il explore ici la mécanique de la famille et de la folie. Le film accuse son âge en offrant un univers très décousu, omnicentré autour de trois personnages dont les relations vont les plonger vers l'enfer. Cette descente se fera de manière très subtile, sans repère d'intensité. Par la même, certaines questions ne trouveront de réponses que vers la toute fin du film.
Cronenberg offre, à travers ce film, une critique de l'industrie pharmaceutique, des traitements psychologiques, mais reste néanmoins très axé sur l'évolution et les possibilités organiques de l'être humain. D'un autre côté, Chromosome 3 révèle une atmosphère très pesante, voire difficile à tenir à certains moments. Ce film est donc à classer dans l'horrifico-fantastique, et n'est pas facile d'accès à mon sens.
Un excellent Cronenberg, peut-être un peu trop didactique. Je lui cependant préfère Scanners, de la même époque et qui a une atmosphère tout à fait comparable.
Chromosome 3 (titre français assez nul mais sympathique) de David Cronenberg est un bon film d'horreur comme il en faisait au début de sa carrière. Le scénario est basé sur une mutation franchement complexe et carrément malsaine (un peu comme dans le très bon Rage du même réalisateur) et bien que celle-ci soit une idée de film très foireuse, Cronenberg atteint aisement son but. En employant les codes du film d'horreur avec parcimonie et grâce à de très bons second rôles et à une réalisation de bonne qualité il parvient en effet à créer une ambiance et à rendre vraisemblable son sujet (ce qui est un beau tour de force). Et si le film ne fait pas vraiment peur (quelques scènes provoquent même l'effet inverse, ce qui n'est pas un mal en soi) les préoccupations organiques et psychologiques du réalisateur emportent l'adhésion. Amusant par moment, Chromosome 3 possède le kitsch d'un épisode d'Au delà du réel mais le ridicule en moins.
Sixième long-métrage de Cronenberg, Chromosome 3 voit l’auteur canadien poursuivre sa voie vers un cinéma de plus en plus achevé et construit, notamment au niveau du scénario. Par ailleurs, il explore toujours le registre de la sexualité aux normes renversées et met ici pour la première fois en relation très claire le sexe et le psychisme. Comme toujours chez Cronenberg, tout est dit sur un mode métaphorique et le discours repose sur des armées de symboles présentant les obsessions de l’auteur. Les productions de l’esprit peuvent tuer : on est chez Goya, chez Freud aussi, évidemment.