Je ne sais pas par où commencer, ce film est tellement sublime... Bon, c'est parti ! D'un pont de vue technique, jamais un film n'avait eu une telle qualité auparavant : l'eau, qui donne généralement beaucoup de fil à retordre, est ici superbe, les décors sont magnifiques et les personnages sont non seulement exceptionnellement attachants, mais aussi très très charismatiques, et croyez moi, c'est très important. Pour ce qui est de l'animation, elle est parfaite. Aucun problème de ce point de vue là ! Mais le point fort du film réside incontestablement dans son scénario et dans sa poésie. L'histoire (adaptée du conte d'Andersen) touche un sujet émouvant : le personnage principal n'accepte pas sa condition et se sent frustré, le bel amant (à savoir Eric) tombe sous le charme d'une inconnue (la mystérieuse sirène, en réalité Ariel) et la recherche sans relâche au détriment de sa jeune et étrange invitée (donc Ariel, mais humaine et sans voix). Cette situation, déjà ambiguë, se complique encore lorsque Ursula s'en mêle, causant ainsi encore plus de problème au Roi Triton, qui en avait déjà assez alors qu'il tentait de retrouver désespérément sa fille (devenue humaine, si vous n'arrivez pas à suivre). Bref, même si le film se termine bien, de nombreuses fausses routes et péripéties viennent agrémenter cette histoire. Et pour l'accompagner en beauté, la musique écrite par Alan Menken est tout simplement unique ! Chaque chanson apporte son lot se sensations, et elles font toutes avancer l'histoire, surtout le thème principal « Partir là bas », qui reflète à lui tout seul les aspirations et les désirs de Ariel. Mais le paroxysme de la classe, c'est quand notre Sirène sauve son prince de la noyade et lui chante la reprise de « Partir là bas », puis voyant qu'il se réveille, s'enfuit. Puis elle le voit s'éloigner depuis son rocher et chantonne « Je ne sais pas pourquoi je t'aime, mais je suis prête à t'aimer quand même ! Prince de la chance, la vie commence pour toi et moi !