Ça y est, c'est fini !! Bon, jusqu'au prochain reboot, certes, mais on ne verra plus ce couple infernal Paul W. S. Anderson/Milla Jovovich s'acharner à repousser les limites de la médiocrité pour détruire le potentiel de la franchise Resident Evil sur grand écran et ça, c'est la meilleure des nouvelles !
Nous retrouvons donc cette bonne vieille Alice toujours à en découdre avec la firme Umbrella, la seule multinationale spécialisée dans la production de créatures qui ne riment à rien à des fins militaires (alors que la population humaine a été réduite quasiment à néant, allez comprendre...) et les bases souterraines tellement gigantesques qu'elles finiront un jour par atteindre le centre de la Terre.
Après avoir été amnésique, infectée par le virus T, dotée de pouvoirs incroyables, clonée à ne plus en finir, privée de ses pouvoirs, testée dans des simulations ridicules, redotée de ses pouvoirs et, pire que tout, jouée par Milla Jovovich (oui, ça fait beaucoup), Alice s'était alliée dernièrement avec un Albert Wesker de pacotille et plein de sosies gênants des personnages du jeu vidéo pour enfin en finir avec les plans diaboliques de la Reine Rouge, l'intelligence artificielle qui contrôle désormais totalement Umbrella.
À la fin d'un "Retribution" qui avait réussi le tour de force d'être encore pire que l'épisode précédent (et il fallait le faire quand même !), on avait laissé tout ce petit monde sur le toit de la Maison Blanche face à une armée dantesque de monstres. Comme d'habitude, ce cliffhanger de-ouf-de-la-mort nous promettant la plus grande des batailles qu'il nous ait été permis de voir ne débouchera... ben... sur rien. L'introduction de ce chapitre final nous occulte complètement ces événements et reprend quelques temps après ce combat avec une Alice seule (exit Leon, Ada Wong, Jill Valentine et les copains) qui, cette fois, s'allie avec la Reine Rouge pour aller vaincre Wesker ainsi qu'un vieil ennemi (non, non, vous suivez bien, c'est bien n'importe quoi) et dénicher en passant un antivirus ultime pouvant potentiellement sauver toute l'humanité...
Contrairement aux deux précédents volets, cet ultime film va tenter (tenez-vous bien) de raconter quelque chose, histoire de boucler la boucle et, comme on est dans un Resident Evil, ça va vite tourner au n'importe quoi général.
Des twists complètement dingos à base de clones pleuvent de partout (le principal étant vite grillé à cause d'une VF pas très inspirée), des nouveaux survivants rentrent dans l'histoire et en sortent sans qu'on ne leur ait accordé le moindre intérêt (ces personnages sont caractérisés en à peine une ou deux répliques à l'écran, c'est juste fabuleux !), le rythme du long-métrage est tellement effréné qu'il ferait passer n'importe quel "Transformers" pour un épisode hardcore de "Louis la brocante" (c'est qu'il n'y a pas 30 secondes de répit dans ce bidule !) et, bien évidemment, Paul W.S. Anderson enchaîne les scènes d'action plus ou moins inspirées jusqu'à l'overdose tel le grand frappadingue que l'on connaît désormais tous.
Les scénaristes ont d'ailleurs été tellement confiants en leur truc (il n'y a pas d'autres termes) qu'ils ont même rajouté un bon quart d'heure à la durée habituelle des différents volets pour bien nous montrer qu'ils n'étaient pas venus là pour rigoler contrairement au spectateur qui, lui, n'arrive plus à contenir ses crises de rire.
Car, mine de rien, en étant un poil plus ambitieux que ses deux prédécesseurs qui sombraient dans une nullité synonyme de profond ennui, ce dernier opus fait marrer, complètement contre son gré bien sûr (la saga aura été d'un complet premier degré sidérant jusqu'au bout), mais franchement marrer tant le degré d'âneries s'empilant à l'écran atteint des proportions folles (mention spéciale au maquillage de la personne en fauteuil roulant, ça tient du ratage miraculeux !).
Rien que pour ces nombreux rires provoqués involontairement, ce "Resident Evil - Chapitre Final" vaut bien une étoile au lieu du zéro pointé habituel.
Et puis, c'est le dernier aussi. Enfin.