A l'origine de la saga Resident Evil, il y a le jeu vidéo éponyme paru en 1996. Très vite, les scénaristes ont cependant dépassé le concept, et comme le précise le producteur Samuel Hadida : "Chaque film a servi de laboratoire tant au niveau des personnages que de la mise en scène pour aller chaque fois plus haut". Ainsi, même s'il s'agit d'une saga, avec des personnages récurrents, chaque épisode peut être vu indépendamment des autres. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir vu les quatre précédents opus pour regarder Resident Evil: Retribution.
Un nouveau personnage fait son apparition dans ce cinquième volet : une jeune fille sourde prénommée Becky qui va établir un lien fort avec Alice. A l'écran, c'est Aryana Engineer qui lui prête ses traits. La jeune actrice étant malentendante dans la vie, l'actrice Milla Jovovich a dû apprendre la langue des signes pour pouvoir communiquer avec elle dans le film. Paul W.S. Anderson précise : "Intégrer un enfant à la vie déjà compliquée d’Alice a permis d’explorer un aspect de sa personnalité jusqu’alors caché."
L'héroïne Alice est incarnée depuis 2002 par Milla Jovovich. Au fil de la saga, son personnage a beaucoup évolué. Amnésique dans le premier opus, elle est depuis devenue une redoutable guerrière. Depuis Resident Evil : Afterlife 3D, elle a perdu ses super-pouvoirs, ce qui permet aux spectateurs de mieux s'identifier au personnage. En devenant plus vulnérable, elle devient en même temps plus humaine.
Comme toujours dans la franchise Resident Evil, les scènes de combat sont époustouflantes dans ce cinquième volet. A chaque opus, le niveau monte, demandant toujours plus de prouesses physiques et chorégraphiques à ses acteurs et à ses cascadeurs. Ainsi, l'une des séquences les plus complexes du film met en scène un affrontement entre Milla Jovovich et Sienna Guillory, dont le combat se décompose en plus de 200 mouvements. Les actrices ont dû subir un entrainement draconien, faisant appel à différents styles d’arts martiaux ainsi qu’au kick-boxing.
L'épidémie qui sévit dans le film a non seulement engendré une armée de zombies, mais provoque également chez eux de nombreuses mutations. Au fil de la saga, les ennemis sont de plus en plus dangereux. Ainsi, les morts-vivants Majini aux tentacules et les Likers sont de retour. Cela vaut à la franchise de nombreuses nouvelles scènes d'action, comme une course-poursuite où les héros conduisent une Rolls Royce et sont poursuivis par des zombies qui leur tirent dessus depuis des motos. C'est grâce au travail de Nick Powell, à qui l'on doit notamment les cascades de Gladiator ou de La Mémoire dans la peau, que de telles scènes ont pu être réalisées.
Après l'énorme succès de Resident Evil : Afterlife 3D, qui a récolté près de 300 millions de dollars de recette au box-office mondial (ce qui en fait l'épisode le plus rentable de la saga au cinéma), la production a confirmé en septembre 2010 la mise en chantier d'un cinquième volet. Il s'agit en outre du troisième film où Paul W.S. Anderson coiffe les casquettes de scénariste, producteur et réalisateur ; celui-ci ayant confié les rênes de Resident Evil : Apocalypse à Alexander Witt en 2004, et de Resident Evil : Extinction à Russell Mulcahy en 2007.
Jill Valentine, apparue furtivement à la fin de Resident Evil : Afterlife 3D, est de retour, sous les traits de Sienna Guillory. Le personnage n'est cette fois-ci pas le seul issu du jeu vidéo au casting, puisque Barry Burton et Leon S. Kennedy sont également de la partie, succédant, au passage, à Claire et Chris Redfield, Albert Wesker ou Carlos Oliveira. A noter d'ailleurs que Leon S. Kennedy, très populaire chez les joueurs, est au centre de l'intrigue du très attendu jeu Resident Evil 6, dont la sortie est programmée pour le 2 octobre 2012.
Michelle Rodriguez, qui avait joué dans le premier Resident Evil en 2002, réintègre dix ans après la franchise dans Resident Evil : Retribution, toujours en incarnant le même personnage, celui de Rain Ocampo. C'est d'autant plus étonnant que ce dernier mourait à la fin du premier film. Éléments de réponses à ce come-back en salles...
Si l'adaptation de la célèbre franchise vidéoludique a de nombreux détracteurs au sein de la communauté de joueurs, elle a aussi de nombreux fans. Au point que le scénario de ce cinquième volet a aussi été pensé en tenant compte de leurs remarques et suggestions postées sur les réseaux sociaux, comme l'a assuré Milla Jovovich dans un entretien accordé au site américain Vulture en septembre 2010.
Outre bien entendu la présence au casting de Milla Jovovich, sa femme-actrice depuis les débuts de la franchise, Paul W.S. Anderson peut à nouveau compter sur Jason Isaacs ; un vrai fidèle puisqu'il suit le réalisateur depuis ses débuts en 1994 avec Shopping, ayant collaboré avec lui pas moins de sept fois. S'ajoute également Colin Salmon, déjà présent dans le premier Resident Evil.
Le tournage du film a duré 55 jours et a pris place dans différentes parties du monde. Du 10 octobre au 23 décembre 2011, l'équipe s'est donc rendue à Tokyo, a investi Time Square à New York et la Place Rouge à Moscou, mais a aussi passé beaucoup de temps en studio à Toronto.
Alors que le tournage avait commencé le jour précédent, une plate-forme s'est effondrée sur le plateau. Seize personnes ont été blessées et certaines ont dû être conduites à l'hôpital. Heureusement, il y eut plus de peur que de mal, car les blessures se sont limitées à des contusions et à des fractures. Le tournage a tout de même pris un peu de retard à la suite de cet incident.
Resident Evil: Retribution est sorti en 3D et en IMAX 3D dans certaines salles. Le précédent volet (Resident Evil : Afterlife 3D) avait déjà bénéficié de cette technologie.
L'acteur Jensen Ackles, principalement connu pour être l'une des têtes d'affiche de la série Supernatural, a été considéré pour prêter ses traits à Leon S. Kennedy. Finalement, c'est l'Estonien Johann Urb qui a obtenu le rôle.