The Marine 2 est donc un nouvel épisode (mais qui n’a pas grand-chose à voir avec le précédent) de la saga The Marine, dont le principe est de mettre un catcheur dans le rôle principal et plein d’explosions autour.
The Marine 2 n’est pas une sommité du genre, mais à mon sens il est au-dessus du 1, et il s’avère être un divertissement tout à fait honnête, meilleur que pas mal de DTV du genre.
C’est sûr, Ted DiBiase Jr. n’est pas un acteur, ça on s’en apercevra très vite. Pas expressif pour un sou, il est en plus, malheureusement pour lui, assez mal doublé. Il a un certain physique, mais même là il n’est pas spécialement charismatique. Il a un côté bovin pas vraiment enthousiasmant. Heureusement, autour de lui c’est plus professionnel. On appréciera la présence du toujours rare Michael Rooker, et Temuera Morrison ne démérite pas dans le rôle du grand méchant. On pourra aussi saluer une bonne surprise : Robert Coleby. Outre que l’acteur est solide, j’ai surtout apprécié que son personnage échappe à la caricature habituelle du milliardaire imbu de sa personne et incapable d’évoluer dans des circonstances sérieuses. Même si c’est un poil caricatural, c’est bien vu.
Le scénario est simple mais retrouve la bonne recette du cinéma d’action à l’ancienne : un gentil, des otages, des méchants, un terrain de jeu. Ici pas de gratte-ciel à la Die Hard, pas de Maison Blanche ou de bateau, non, ici c’est un hôtel de luxe. Le métrage offre beaucoup d’action, avec un début qui sait prendre son temps et poser le contexte. Si la scène d’ouverture est assez lourde et empesée, en revanche le film tient ensuite la distance, avec un rythme nerveux, une générosité dans l’action, et un déroulé qui sait ménager quelques « demi-surprises » pas déplaisante. Et puis on a un bon final entre le gentil et le grand méchant. Clairement ça ne vole pas haut, mais il y a de la générosité et une volonté évidente de remplir le cahier des charges.
Sur la forme ma déception viendra surtout d’une mise en scène trop souvent ratée. Reiné n’est pas un grand réalisateur, et ici, entre les gros plans illisibles (les combats au corps à corps en sont spécialement victimes), la course caméra à l’épaule qui brouille toute l’image, ou encore le montage hasardeux (les coupes trop évidentes dans les plans), on peut dire que The Marine 2 est pas mal pollué. Heureusement, il reste quelques bonnes séquences, et en dépit de ce souci, le cadre exotique est très sympa, avec de beaux paysages, et la photographie est de bonne qualité. La bande son est classique mais elle aussi, honorable. L’action est présente avec des passages convaincants, d’autres qui le sont moins, une certaine méchanceté. Certaines explosions en feu numérique sont un peu trop évidentes, mais bon, rien de très méchants.
En somme, malgré des invraisemblances, une mise en scène très moyenne et un héros peu charismatique, The Marine 2 s’impose sans doute comme le meilleur épisode de la saga, et en tout état de cause c’est un film qui remplit le cahier des charges et sait se montrer divertissant. Dans le genre DTV d’action c’est un des rares que je peux avoir plaisir à revoir. 3.