Razzie Award 2016 du pire film à égalité avec « 50 nuances de Grey », une moyenne de 4/10 sur à peu près tous les grands sites sur le cinéma et un bide au box-office. Je partais donc avec d'énormes a priori et je dois dire que j'ai été moins déçu que ce à quoi je m'attendais.
J'ai trouvé le film mauvais, ne vous méprenez pas. Cependant, j'y ai vu des bons points aussi et le plus cruel est que ces bons points se trouvent au début du film. Et c'est cruel parce que l'on a donc un gros faux espoir.
Quels sont ces bons points ? La patte de Josh Trank, le réalisateur de la belle surprise que fut « Chronicle » en 2012, dans les premières scènes.
Par premières scènes, j'entends celles qui construisent les bases de l'intrigue jusqu'à ce que Reed (Monsieur Fantastique) intègre l'équipe de recherche du professeur Storm.
Ces scènes me font penser en partie au « Super 8 » de JJ Abrams avec son hommage aux films Amblin. J'y vois la même inspiration pour Josh Trank dans les scènes où le jeune Reed rêve de construire un transporteur et découvre le monde merveilleux de la casse où vit son camarade de classe qui, lui, ne voit pas forcément cette casse du même œil. L'opposition enfants génies / adultes qui ne comprennent pas est un thème très spielbergien et la façon dont il est traité dans ces scènes est vraiment inspiré de cette période Amblin.
Bien sûr, je précise qu'à mon sens ceci est un véritable compliment. En réalité c'est ce que j'ai le plus aimé du film et qui m'a donné ce faux espoir dont je vous parlais plus haut.
Il y a un autre bon point mais celui-ci est malheureusement à nuancer. Ce point, c'est le casting. Les acteurs qui ont été choisi sont en général excellents dans leurs films. Par exemple, Miles Teller est une valeur qui monte ces dernières années et qui n'est pas prêt de s'arrêter pour mon plus grand bonheur. Cet acteur est loin des clichés de Hollywood, il semble avoir quelque chose de vrai et, pour en rien enlever, il est très bon acteur.
Pour Michael B. Jordan, il n'est pas vraiment mauvais non plus ni Kate Mara que je connais cependant moins.
Quant à Jamie Bell, je pense que je pourrais remettre les compliments que j'ai fait à Miles Teller, cela s'applique à lui aussi.
Le problème ? C'est que certes le casting est excellent mais que, ensemble, cela ne fonctionne pas. Il y a un véritable manque d'alchimie dans le quatuor. Quel dommage que tous ces talents ne soient pas sur la même longueur d'onde ! Cela crée une distance entre eux mais également entre ce qui se passe à l'écran et les spectateurs. Le film est alors d'une froideur …
Mais là s'arrête la distribution des bons points ou des semi-bons points car le reste est catastrophique (n'ayons pas peur des mots).
Mais quelle laideur ! Les producteurs, vous vous êtes vraiment dit que ce serait une bonne idée de pondre un film avec de tels décors ? C'est tellement laid que l'on n'y croit pas une seule seconde, on ne s'immerge pas dedans.
Et pour ne rien arranger, les effets spéciaux sont très bas de gamme ! Vous voulez rire ? Ils ont eu 120 millions de $ de budget et les effets spéciaux sont dignes d'un film de la fin des années 1990 voire, si je ne suis pas trop méchant, du début des années 2000. En clair, au mieux, ils ont la qualité d'effets spéciaux vieux d'au moins 16 ans …
D'où le 2/5.