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Marc Taton (Belgique)
32 abonnés
635 critiques
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2,5
Publiée le 16 août 2024
Je dois dire que ce film ne m'a pas enchanté, non pas à cause du petit budget, mais j'ai trouvé le scénario plutôt moyen, ca tourne en rond. Je retiendrai les batailles aériennes qui sont réussies et les films sur l'aviation pendant la grande guerre ne sont pas légions, c'est donc à souligner. Rien à redire sur la prestance de Malcolm McDowell, qui est excellent dans le rôle du pilote dépressif et porté sur la boisson, mais malgré tout cela cette réalisation ne m'a pas embarquée.
Par son savant dosage entre l’intime et le spectaculaire, Le Tigre du ciel change la Première Guerre mondiale en opéra aérien où résonnent les coups de canons et de mitraillettes, le bruit des vaisseaux à la dérive ou en attaque piquée, les crashs enfin. Tout cela s’insère dans une musique, elle très militaire, composée par Richard Hartley qui ne tranche jamais entre la joyeuse légèreté et l’horreur tacite. Le choix d’adopter une focalisation neutre, c’est-à-dire régie par le point de vue d’un novice dont les yeux découvrent, en même temps que les nôtres, un monde jusqu’alors méconnu, facilite l’immersion du spectateur : Peter Firth a cette bonhomie qui le rend instantanément attachant, revendique à chaque instant une beauté d’éphèbe où la naïveté n’a d’égal que sa gentillesse. Il contraste aussitôt avec la beauté tourmentée de Malcolm McDowell, dont le bleu des yeux témoins semble cristalliser l’horreur du ciel où se déchirent des pays et des individus. Le réalisateur Jack Gold suit la vie dans une escadrille de la Royal Flying Corps pendant une semaine et rehausse la routine bipolaire de l’ensemble – la journée est consacrée à voler, la soirée à festoyer lourdement – par des petites cassures qui sont autant de trous d’air : l’accueil d’un prisonnier de guerre, la soirée à Troyes. C’est dans ces instants que resplendissent la complicité ainsi que la profonde humanité des frères d’armes ; le calme avant la tempête… Injustement oublié, Le Tigre du ciel est une apothéose, l’une des meilleures œuvres sur l’aviation (engagée dans la guerre ou non) et l’un des films de guerre les plus justes et bouleversants qui soient. Car n’oublions pas la puissance visuelle d’un ensemble qui compose chacun de ses plans à la manière d’un artiste, dispose d’un véritable sens du montage et du rythme, croit en la puissance imagogène du cinéma. Le Tigre du ciel s’envole et tutoie les sommets.
Film sur des as aviateurs de la première guerre mondiale, côté britannique, en France. Le film manque peut être de moyens mais il ne se veut pas une grande fresque sur la guerre, plutôt le quotidien de pilotes qui trompent leur peur et narguent la camarde avec une désinvolture et un cynisme apparent, sur un front où l'espérance de vie pour un jeune pilote ne dépassait pas 15 jours...
La distribution est trois étoiles, entre Malcom Mac Dowell, Peter Firth futur acteur de " Tess" (il paraît tellement juvénile qu'on dirait un gamin ! ), l'excellent Christopher Plummer, Simon Ward et les vieilles badernes de l'état-major, peu soucieuses de la vie de leurs hommes. Les combats aériens montrent toute la cruauté de la guerre aérienne et la conclusion du film, tragique et amère, en renforce l'impression d'absurdité..
La réalisation n'est pas toujours excellente techniquement sans doute par manque de moyens mais propose quelques bonnes scènes d'aviation. On aurait aimé aussi que le scénario aille plus loin cependant j'ai trouvé l'ambiance du film assez réussi avec des personnages intéressants. Un bon film sur la première guerre mondiale qui évite le coté chevalier du ciel trop souvent mis en avant.
Bon film de guerre sachant être parfois spectaculaire sans pour autant passer sous silence le traumatisme de certains soldats, « Le Tigre du ciel » fait preuve d'un grand professionnalisme pour nous offrir des personnages relativement nuancés et une description convaincante du quotidien des pilotes durant la Première Guerre mondiale. Cela manque un peu d'émotion (dénouement excepté) et de souffle épique, mais fort d'un casting convaincant (Malcolm McDowell, Peter Firth, Christopher Plummer) et d'un cadre plutôt bien exploité, l'œuvre s'avère un témoignage intéressant sur une période qui l'est tout autant : plutôt réussi.
Les films sur l'aviation durant la 1ère GM sont rares (d'ailleurs avec tous les as que comptaient la France il est étrange que ce sujet ne passionne pas davantage nos réalisateurs hexagonaux mais bon faut croire que les histoires de bobos dépressifs les intéressent plus) et lorsqu'il y en a un bon faut pas rater l'occasion de le voir. Le Tigre du ciel est vraiment passionnant et se veut assez réaliste il n'y a pas ici des héros mais des hommes las et usés par la guerre. Le casting est vraiment de qualité entre un McDowell en as arrogant et un sympathique aviateur interprété par Plummer, le jeune pilote est très attachant aussi. Au niveau des scènes de combats ils ne sont pas si nombreux que cela mais très réussis comme le final dont la dernière image est frappante et nous laisse une triste impression quelques minutes encore après la fin du film.
Trois ans après "O lucky man!", Malcolm McDowell décide de changer de registre et de se lancer dans un film de guerre, en l'occurence un film d'aviateurs militaires pendant la première guerre mondiale. Le réalisateur Jack Gold s'entoure d'un casting de choix: Malcolm McDowell, Peter Firth, John Gielguld, Christopher Plummer, Trevor Howard et beaucoup d'acteurs anglais totalement inconnus. Le long-métrage ne se résume pas simplement à des scènes de batailles aériennes quoique très nombreuses, le réalisateur s'intéresse davantage à la psychologie de ses personnages. Ainsi, on apprend qu'un aviateur même d'élite comme eux ne pouvait pas décoller sans se saouler car paralysé par la peur de mourir, l'effet de l'alcool à outrance leur permettait de se libérer de cette hantise et d'aller affronter l'ennemi. Les Allemands ne sont pas caricaturés dans ce film, ils sont simplement montrés comme des personnes qui tuent le camp d'en face parce qu'on leur en a donné l'ordre ce qui valait également pour les Anglais. Le film nous informe aussi que les aviateurs étaient privés de parachutes afin d'éviter que ces derniers ne refusent pas l'affrontement quelle que soit la formation des pilotes, débutant ou expérimenté. Ainsi, par cette décision, des centaines d'aviateurs mouraient toutes les deux semaines, c'était l'espérance de vie pour ces pilotes, à l'époque la vie d'un homme ne valait rien et s'il en mourait cinq d'un coup, ils étaient remplacés par cinq débutants qui n'allaient pas tarder à subir le même sort. Le film traite des problèmes psychiques comme les névralgies et les traumatismes qui restent dans la tête des pilotes trop fragiles pour le combat. Le réalisateur affiche quand même des belles valeurs comme l'amitié, la solidarité et même l'amour entre soldats. Il montre également comment ces soldats de l'air arrivaient à se consoler après la perte d'un coéquipier ou d'un ami en se rendant dans les bordels du coin effectuer le repos du guerrier. Un film émouvant, frappant, au scénario riche et bien ficelé porté par la prestation impeccable du charismatique Malcolm McDowell.
Ce film de guerre vaut surtout le coup d'oeil pour deux raisons : la première est l'indéniable qualité des séquences de batailles aériennes franchement spectaculaires, la seconde est l'excellente interprétation de Malcolm McDowell en officier alcoolique et rude. On a plaisir à voir dans des rôles secondaires une partie de la fine fleur du cinéma britannique comme John Gielgud, Trevor Howard et Ray Milland (bien que ce dernier fasse plutôt partie du cinéma américain) même si c'est anecdotique. Malgré quelques longueurs, ce film se laisse voir sans déplaisir.