Attention film spécial en approche ! Adapté du roman éponyme de Paolo Giordano, ce film d'auteur italien de presque 2 heures parle de l'évolution de deux personnages marginaux de la société contemporaine, qui préfèrent vivent et rêver dans leur tête loin des autres. Ces deux personnes dont le destin va être changé par leur rencontre sont Mattia et Alicia.
Mais ne vous attendez pas à une histoire d'amour classique, du style les petits oiseaux qui chantent et la queue qui sort à la moitié du film. Non, ce qui est intéressant dans ce film (Pardonnez la flemme de dire le nom en entier), c'est le parcours et l'évolution de ces personnages, et de la répercussion de leur acte sur 4 époques : 1984 où ils vivent tous les deux une expérience traumatisante, 1991 où ils vont en cours ensemble, 1995 où ils ont une aventure et enfin 200è où il se retrouvent -pour le meilleur et pour le pire-.
Vous l'aurez compris, le film ne respire pas la joie, et sa morbidité accablante nous transmet ses remords, portés par des jeunes et moins jeunes acteurs (En fonction des époques). Vous l'aurez aussi compris, pas d'action, peu de dialogues, beaucoup de scènes de contemplation sur des paysages et couleurs fades, le tout pour un maximum d'émotion, au risque de perdre certains spectateurs en route !
Autre point fort : des scènes crues qui ravive l'esprit parfois somnolent, comme lorsque Alicia (Attention santé mentale en approche) veut s'ôter un tatouage en se découpant un bout de peau à l'aide d'un morceau de verre brisé...Ouais bon okay, dis comme ça ça donne pas franchement envie...Mais c'est cool, je vous assure ! :) Enfin le réalisateur met un point d'honneur à tout peaufiner, jusqu'au travail du corps de ses acteurs. En effet l'anorexie d'Alicia n'est pas simulée, Alba Rohrwacher a vraiment du perdre un max de poids pour passer d'une corpulence normale à une corpulence...un peu moins normale !
Malheureusement "La Solitude des Nombres Premiers" n'a pas bon sur tous les tableaux et n'est pas un chef-d'oeuvre; sinon ça se saurait ! Effectivement, même si la musique permet souvent de souligner l'émotion ou le caractère malsain de certaines scènes, des fois c'est un peu abusé...Comme cette scène de boîte de nuit (Une scène de boîte e nuit ne dis pas forcément de la joie, hein...) où l'ambiance techno des années 90 est un peu trop palpable. Aussi, et beaucoup l'ont remarque : la ressemblance des acteurs choisis pour incarner les personnages durant les différentes époques n'est pas franchement flagrante !
Pour le reste des points faibles, ou un peu moins bon ; vous pourrez voir le film vous-même pour voir les différents moments ou "La solitude des nombres premiers" va un peu trop loin dans son idée, ce qui donne des fois une idée de too-much (Ouais moi je parle anglais, ouais ouais !)