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Redzing
1 147 abonnés
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3,0
Publiée le 28 août 2023
Considéré comme le deuxième volet de la trilogie du milieu de Fernando di Leo après "Milano Calibro 9", "La mala ordina" se passe également à Milan. On suit un maquereau minable, écrasé entre deux tueurs américains, et un parrain milanais qui lui a fait porter le chapeau d'un vol juteux. Je dois dire que je n'ai guère été convaincu par la première moitié. Les deux tueurs sont charismatiques (Woody Strode et cette bonne trogne de Henry Silva !), mais sous-employés par le scénario. Sans compter l'ex-bond girl Luciana Paluzzi, qui ne sert à rien dans l'histoire. Au moins son ex-partenaire à l'écran Adolfo Celi est sinistre à souhait, comme souvent ! L'intrigue s'avère décousue. Tandis que le protagoniste n'a rien d'attachant, malgré la bonhommie de Mario Adorf (qui incarnait un méchant dans "Milano Calibro 9"). Néanmoins, passée la première heure de la version complète (1h35), l'ensemble décolle. L'étau se resserre autour du protagoniste, qui doit sortir de sa médiocrité, le rendant plus intéressant. Alors que Mario Adorf demeure plus convaincant que d'autres acteurs assez approximatifs. La mise scène offre également les passages les plus rythmés. Dont une poursuite assez réussie et une fusillade finale sympathique. A noter que même si le film a une mise en scène plus chaude ("Milano Calibro 9" était grisâtre), le portrait de Milan n'en demeure pas plus glorieux. Et le scénario, comme souvent dans le poliziottesco, est assez pessimiste. Enfin, anecdote connue, les deux tueurs américains auraient inspiré Tarantino pour Jules et Vincent de "Pulp Fiction" !
D'emblée on adore ce duo de tueurs qui imprègne la pellicule de leur charisme, deux gueules habituées aux seconds rôles qui sont ici les deux âmes damnés de ce polar-spaghetti. Le réalisateur semble avoir accentué le style de "Milan Calibre 9", une caméra nerveuse et un rythme effréné avec une musique qui donne le ton bien qu'un peu moins inspirée. Le style pourrait presque faire penser à une histoire tournée en temps réel, en urgence ce que pourrait faire soupçonner aussi la courte durée du film avec seulement 1h20. Le jeu du chat et de la souris est parfaitement maitrisé, le double jeu et le suspense bien menés malheureusement pas jusqu'au bout à cause d'un rebondissement peu cohérent qui casse un peu la dynamique. En effet, alors que l'un des protagoniste devient fou furieux suite à un drame se calme à un moment illogique et arrive à tergiverser alors que justement sa rage devrait exploser une fois de plus. Site : Selenie.fr
Second volet de la "trilogie du Milieu" (trois polars italiens indépendants les uns des autres ; seul lien entre eux : le même réalisateur, Fernando Di Leo), voici "Passeport Pour Deux Tueurs", alias "L'Empire du Crime", alias, titre original, "La Mala Ordina" ("le clan l'ordonne"). Après un "Milan Calibre 9" purement remarquable, Di Leo nous offre ici un autre bel exemple de polizziottesco (polar urbain italien), toujours avec Mario Adorf (dans un autre rôle que celui qu'il tenait dans le précédent film), et avec aussi Woody Strode, Henry Silva, Adolfo Celi et, dans un petit rôle, Cyril Cusack. Milan. Deux tueurs américains à la solde de la mafia new-yorkaise déboulent avec pour mission de tuer un certain Luca Canelli, qui aurait volé une importante cargaison de came. Or ce dernier n'est qu'un proxénète sans envergure. Le caïd de la pègre milanaise se demande bien pourquoi on fait se déplacer deux cadors ricains pour si peu... Brutalité, violence, cool attitude (les personnages des deux tueurs joués par Silva et Strode inspireront à Tarantino ceux joués par Travolta et Jackson dans "Pulp Fiction"), action et suspense à foison, interprétation parfois un peu outrancière mais assez jubilatoire, la recette du précédent film donne à nouveau un résultat franchement excellent. Un des meilleurs polars urbains transalpins de son époque !
Il y a dans ce film Mario Adorf et les autres. Woody Strode et Henry Silva étant les deux tueurs plutôt silencieux, tant mieux d'ailleurs, car si Woody tient la route, Henry Silva plongeant dans la comédie du dragueur est aussi crédible que Clint dans le Gendarme à New-York. La petite histoire nous dit que l'ami Tarantino s'est inspiré de ces deux tueurs pour son légendaire duo Travolta / Jackson de Pulp Fiction. Un tout autre niveau côté interprétation quand même ... Deuxième opus de la trilogie, inférieur au formidable "Milan Calibre 9", ce "La Mala ordina" que je traduirais par "La mauvaise commande" est plutôt une réussite dans le genre. Bon, une fois admis que Fernando di Leo aime filmer ces dames court ou dévêtues, le film est parsemé de scènes d'anthologie dont une hallucinante et très longue poursuite en camionnette et un final fort original. Une curiosité, sans dévoiler quoi que ce soit, le film nous parle d'un maquereau raté (campé par le formidable Mario Adorf) aux prises avec une pseudo pègre. Mais de police point, nous voici au cœur d'un poliziottesco sans flics ! A voir absolument, surtout par le biais du remarquable coffret blu ray "La trilogie du milieu".
« Passeport pour deux tueurs » est le deuxième segment de la trilogie du milieu réalisée par Fernando di Leo en seulement deux ans. Habitué aux pré-génériques, le réalisateur récidive en présentant deux tueurs à gages dans le bureau new-yorkais d’un ponte de la mafia les chargeant d’aller à Milan pour exécuter un petit souteneur soupçonné d’avoir détourner une cargaison de drogue. Les deux tueurs impassibles sont interprétés par Henry Silva et Woody Strode dont le couple a forcément influencé Quentin Tarantino quand il a fait appel à John Travolta et Samuel L. Jackson pour former le duo complétement anachronique de porte-flingues philosophes dans « Pulp Fiction ». La filiation entre Di Leo et le petit génie de Knoxville s’éclaire donc un peu plus après la vision de chacun des segments de cette trilogie. Ici l’ambiance est totalement différente de celle plutôt sombre de « Milan Calibre 9 ». Les deux tueurs américains marmoréens à souhait y sont certainement pour quelque chose qui permettent à Di Leo de jouer à plein sur la différence culturelle. Le petit maquereau en question est joué par un Mario Adorf formidable qui confirme ici toute l’étendue de son jeu qu’il a rôdé dans tous les types de cinéma, qu’il soit d’auteur ou de séries. Dans un Milan ensoleillé, le scénario, encore une fois inspiré de l’œuvre de Giorgio Scerbanenco, entraîne le spectateur dans les milieux interlopes de la métropole. spoiler: Une métropole que le petit souteneur parcourt avec les tueurs américains et locaux à ses trousses, finissant par comprendre qu’il est le jouet d’une machination dont il cherche où elle prend sa source. Plutôt affable et bonhomme, il va se révéler une véritable bête sauvage quand il va s’agir de défendre sa peau et de venger sa femme (Sylva Koscina) et sa fille, tuées sous ses yeux . Les recettes déjà éprouvées dans « Milan Calibre 9 » se révèlent à nouveau très efficaces, notamment pour les scènes d’action parfaitement improbables mais néanmoins très convaincantes. Fernando di Leo, adepte des films américains, était particulièrement friand des poursuites en voiture, « Bullit » étant sûrement passé par là. En sus les attentats qui se multiplient à l’époque n’ont certainement pas retenu le réalisateur pour à travers une fiction, rendre compte du climat de son époque. « Un passeport pour deux tueurs » à se procurer d’urgence car hautement recommandable même si l’on peut penser qu’Henry Silva et Woody Strode auraient pu être mieux utilisés. Heureusement l’abattage de Mario Adorf emporte tout sur son passage. On notera la prestation comme toujours parfaite d’Adolfo Celi dont le visage distille alternativement bonhomie et cruauté .
"Passeport pour deux tueurs" est film de Di Leo, réalisateur oublié aujourd'hui, du moins dans l'hexagone. Il fait partie de la trilogie du milieu et a inspiré bien sûr Tarantino notamment pour son "pulp fiction". Les personnage des deux tueurs sont les modèles de ceux du film palme d'or de Tarantino ( beaucoup plus que ceux d"'A bout portant "de Siegel, voire de "les tueurs" de Siodmak ) Un peu moins bon que "milan calibre 9" autre opus de la trilogie, le film tient parfaitement la route. On y trouve les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans Milan calibre 9. Un casting masculin et féminin de premier ordre, un scénario truqueur et manipulateur à souhait qui ne laisse place à aucun temps mort, le charme des décors des années 70, une musique funky typique de ces années là ( shaft et Isaac Hayes sont passés par là) . Le moins bon : une réalisation et une photo qui ne sont pas du tout à la hauteur. On passe néanmoins un très bon moment en voyant ce film, mais n'attendez pas de voir un chef d'oeuvre mal connu. Les amateurs du genre ne le manqueront pas car c'est un film honorable et très distrayant .
Passeport pour deux tueurs (appelé aussi L'empire du crime) est un film assez culte auprès d'un public initié aux Poliziottesco (ces fameux polars du cinéma italien des années 70), un genre qui n'a pas forcément engendré des chefs-d’œuvre du 7ème Art mais qu'est-ce que j'adore ce type de cinéma (et c'est avec un vrai plaisir que j'en mate, les amoureux me comprendront). Réalisé par Fernando Di Leo, réputé et qui c'est fait un nom avec ses polars (dont Quentin Tarantino est un grand fan), il est remarqué avec Milan Calibre 9 (très bon film du genre) et récidive peut-être moins bien avec le présent film, mais avec suffisamment de savoir-faire pour notre plus grand plaisir. Cette fois l'un des méchants de son précédent film, revient dans un autre rôle et joue le personnage principal, un proxénète sans grande envergure et il sera pris pour cible par le caïd du coin (Adolfo Celi) qui fera carrément appel à des tueurs professionnels venant tout droit des States. Ils sont interprétés par Woody Strode et Henry Silva (qui joue le plus sadique des deux), un duo charismatique bien que pas assez mis en avant. Quant au proxénète il est interprété par l'acteur suisse, Mario Adorf, vu sa carrure assez imposante il a du assurer lui-même les cascades dont celle durant la course-poursuite en véhicules durant laquelle il s'accroche au pare-brise d'une camionnette. Suite à ce film, l'acteur désira abandonner ce type de productions, ne souhaitant pas devenir une sorte de Charles Bronson du cinéma italien. C'est parfois maladroit, certains passages sont quelconques (ceux de la discothèque) mais dans l'ensemble c'est un bon film dans sa catégorie, avec un coté fou-fou à l'exemple de la course-poursuite ou de la fusillade finale se déroulant dans un casse automobile. On retrouve aussi le sadisme inhérent souvent à ce cinéma spoiler: femmes violentées, et la fille du proxénète sauvagement écrasée.