Sincèrement, je n'en menais pas large en allant au cinéma voir ce film l'été dernier. D'abord, à la base, je voulais pas y aller.
Attendez, laissez-moi continuer : je suis ultra fan de la saga "Indiana Jones". Mais ultra, vraiment ultra. Ainsi que des Spielberg en général. Mais je sentais que ce film me décevrais, voire que je le détesterais, et je ne voulais pas détester un "Indiana Jones", alors que je me suis dit que je passerai mon tour. Surtout qu'en plus, ce n'est pas Spielberg qui réalise (une première pour la série), qu'il n'est en fait crédité que comme producteur exécutif, comme George Lucas, ou uniquement parce que le film utilise des personnages que Lucas et lui ont crée. Que Spielberg se soit retiré du projet me semblait mauvais présage. Et je ne sais pas si vous vous souvenez de ce que les gens disaient, sur le Net ou ailleurs (car, oui, il n'y à pas que le Net), au moment de la sortie du quatrième opus, le dernier réalisé par Spielby, et que personnellement j'aime énormément (en fait, en y réfléchissant bien, des quatre volets de la série par Spielby, le seul qui, aujourd'hui, me déçoit un petit peu, c'est le troisième, et encore, je chipote ; mais ses effets spéciaux ont vieilli, moins bien que ceux des autres opus), mais on s'attendait à une catastrophe sur pattes, et au final, c'est quand même regardable, non ?
Hé bien j'ai finalement été le voir au cinéma à sa sortie, cet "Indy 5", et alors que je m'attendais à trouver le film nul, alors que je commençais à chercher les défauts, j'ai finalement bien aimé. La première séquence, qui montre un Indy rajeuni, souffre de quelques défauts techniques sur le visage, qui semble, parfois, flotter sur lui-même, et la poursuite fait parfois un peu trop "démo de jeu vidéo de 1998", mais le reste du film, avec son Indy vieillissant (si le personnage est né avec le siècle, il a 69 ans dans le film) en total décalage avec son époque, est souvent réjouissant (et le final, la dernière demi-heure, monumental).
Seule ombre au tableau, le personnage joué par Phoebe Waller-Cate, parfois un peu usant, et son jeune sidekick façon Demi-Lune métisse, pas totalement convaincant. Mais cette histoire est somme toutes vraiment pas mal, et on passe un très bon moment de visionnage. La réalisation, certes, c'est pas du Spielberg, mais James Mangold n'est pas un tâcheron de série B, donc c'est fort honorable. Non, au final, j'ai vraiment aimé, et si on peut dire avec raison que c'est incontestablement le moins bon des cinq films de la série, c'est quand même loin d'être un ratage. Espérons juste que ça sera le dernier, non pas que je n'ai pas envie d'en voir un autre, mais le "miracle" de ce cinquième opus, plus réussi que prévu, ne se reproduira plus. Encore que "réussi" ne soit pas le terme qui convient.