Avis : Prisoners - Page 4

Ce film est un bon thriller avec un scénario captivant mais son point fort est vraiment les acteurs épatants. 15/20

Un beau thriller, sombre, violent, intimiste et plein de désespoir.

Sans doute le meilleur rôle de Jackman.

Laisser faire la police ou s’en occuper soi même ? Cette question qu’on peut se poser lorsqu’on est face à un acte criminel. Qui ne s’est jamais demandé s’il ne ferai pas justice soi même si on touche à son enfant ? On rentre dans cette histoire directement et on s’identifie aux personnages. Tant le père qui veut retrouver sa fille et qui pour le coup est capable de tout…tant le flic qui veut lui aussi retrouver les fillettes mais en respectant la justice. Bien joué, bien filmé mais la dernière demie heure est de trop et là ça devient Amercain, avec ces 30 minutes de trop où ça part dans l’exagération. Dommage.

Très bon film avec une ambiance pesante. Une interprétation très juste et convaincante. Bon thriller

Un bon film mais sans plus. Certains acteurs jouent tres bien d autres non. L histoire est courue d avance, peu originale et peu approfondie. J'aime bien l'atmosphère cependant.

Bon film vraiment à voir avec un bon scénar et de bon acteur

J'en ai marre de ces gens qui se prennent pour des experts en disant "le meilleur film depuis le silence des agneaux". Sauf que mon grand, entre il y a eu entre autre "Seven", "Mystic River", ou même les films coréens tels que "The Chaser" ou "J'ai rencontré le diable". Prisoners fourmille d'idées, d'excellentes idées, mais malheureusement pour la plupart réellement gâchées; l'empêchant d'atteindre son statut de chef d'oeuvre tant vanté.

Les acteurs de ce film sont très bon et le scénario est super ! Cela fait juste réfléchir si l'on a des enfants ^^ Ce film est super malgré quelque incompréhension, il faut bien suivre !

Un gros potentiel gâché tristement! Il y a pourtant une bonne histoire, très captivante mais pas du tout approfondi! Un grand dommage car on s'ennuie pendant la première heure avant que cela devienne intéressant. Niveau acteur pas de grande performance ( même si on sait que la VF a tendance à baisser le niveau ) . A voir vite fait car on reste sur sa faim.

C'était surement trop long, puisque des gens se sont battus à la fin de la séance... A part ça, un montage plus nerveux aurait raccourci ce faux suspens de 45 mn sans problème, d'autant plus que, malgré les 2h30 de film, on n'a pas droit à toutes les réponses attendues. Mais l'ambiance est bien rendue et les personnages crédibles, même s'ils ne travaillent jamais et même si le voisinage des deux familles n'est pas très crédible quand on connaît la société étasunienne.

Je suis sorti de la salle avec le sentiment d'avoir assisté à un bon film très maitrisé et en même temps il y avait clairement quelque chose qui me dérangeait. Je suis assez d’accord avec l’article libération pour le coup : « Villeneuve lorgne très clairement du côté du Zodiac de David Fincher, à la fois par le tempo lent et hypnotique du film que par la patine néo-seventies de la photo (signée du grand Roger Deakins). Le film est redoutablement efficace, les acteurs sont au mieux de leur capacité - et en route pour les oscars - et, en même temps, quelque chose sonne faux, ou outré et de pure forme, dans ce dosage très technique entre les ingrédients de l’effroi et la grave méditation sur la banalité du mal.) » C’est un bon film mais pas un grand film en ce qui me concerne, le personnage de H. Jackman m’a vraiment énervé dans le genre personnage prétexte à une étude de caractère assez grossière sur le père de famille militariste, nationaliste, obsédé par ce qu'il pense être son devoir de protéger les siens des agressions extérieures. Par contre son jeu d’acteur est très bon même si il en fait beaucoup. Et puis certains rebondissements me paraissent vraiment très artificiels (le mec repéré en prenant le nounours en main lors de la veillée, la petite qui s’échappe, le coup de sifflet final est à se tordre de rire). En de hors de ça, tout est trop outré (alors que la situation est déjà suffisamment pénible comme ça) et de pure forme,c’est surtout beaucoup trop démonstratif et puis on en rajoute des couches tout le temps. Tout est très technique et très maitrisé. On est sans cesse tenu en haleine, les acteurs sont excellents (surtout Gyllenhall en ce qui me concerne mais ce sera sans doute H. Jackman qui aura l’oscar) et le style est très réussi à tous niveaux. La fin d'incendies m'avait déjà terriblement énervé, y a rien à faire ce réalisateur garde un côté beaucoup trop démonstratif dans ses films qui se veulent "intelligents" mais paradoxalement manquent par moment de nuance. Un film un brin laborieux et néanmoins très efficace.

"Prisoners" est dans l’ensemble un bon film, qui mêle habilement thriller et drame, l’histoire est prenante et tient en haleine, mais malheureusement le rythme est beaucoup trop lent et froid et les deux heures trente se font sentir. Pas mal de scènes semblent en trop et tournent un peu autour du pot, mais sont quand même sauvées par les interprétations parfaitement habitées de Jake Gyllenhaal et Hugh Jackman. Le film soulève quelques questions : est-on à l’abri sous prétexte que l’on pense être préparé au pire ? Est-on à l’abri sous prétexte que nous croyons en Dieu ? L’action se situe dans une petite banlieue Américaine, ce genre de banlieue typique où tout le monde connaît son voisin et se croit à l’abri de tout danger, mais où le mal vient frapper de temps en temps et montre que personne n’est jamais à l’abri de rien, aucune certitude ne peut résister à l’enlèvement de deux fillettes. Et jusqu’où peut-on aller pour sauver ceux que l’on aime ? Est-on prêt à commettre le pire ? Quelques scènes sont terriblement dures et violentes, mais ne tombent jamais dans le voyeurisme. "Prisoners" reste un bon film à voir, un film au scénario intelligent, même si la fin aurait peut-être mérité plus de noirceur.

Une ambiance à couper au couteau, un voyage étouffant dans les méandres du cerveau humain, un parcours rugueux et sans compromis. Voilà ce que Denis Villeneuve nous fait subir. Avec talent.

Et avec un formidable duo d'acteurs :
Un Hugh Jackman d'une justesse absolue tant chaque muscle de son visage irradie et incarne le malheur, la colère et la haine qui s'abattent sur ses épaules.
Un Jake Gyllenhaal au jeu sobre et économe, chez lui aussi, l'émotion passe par le visage. Et on y lit toute la tristesse et la lourdeur de ce monde.

Ce n'est pas tant l'enquête que l'ambiance distillée qui fait l'intérêt de ce film et qui pose des questions : jusqu'où serait-on prêt à aller dans l'horreur pour lutter contre l'horreur ? À quel moment se dépouille-t'on de son humanité et de son vernis social et glisse-t'on dans l'innommable même armé des meilleures intentions ?
À un moment donné, ne sommes-nous pas tous capables de nous adonner aux pires des atrocités...?

Chacun devra se confronter à des choix et chacun d'entre nous pourra s'interroger sur ceux qu'il aurait pris.
Où l'on verra tout de même qu'une certaine vision pessimiste de la vie et qu'un cœur emplit de noirceur ne peut pas conduire à une résolution des problèmes en douceur. 3,5/5

Film prenant, triste, horrible, beaucoup de scènes choc, et rarement beau. Malgré tout une enquête bien ficelé, en fin de compte pas trop tordue, et c'est possible pour le spectateur de la résoudre avant le policier.

Ce film nous montre le mal absolu et ce qui en découle. Le mal est absolu par la raison que donne le meurtrier de ses crimes.
Nous voyons l'impact du mal sur une famille "modèle" et sur chacun de ses membres. Mais aussi toutes les victimes qui restent pleinent de séquelles.
Malgré cela le père de famille qui ressent une culpabilité énorme, en plus de la peine de la disparition de sa fille, essaie de maintenir une droiture d'esprit et de foi.
Un film dur qui prête à réflexion et qui fait haïr les meurtriers.

Le genre thriller qui a donné son meilleur dans les années 1980 et 90, parait ces derniers temps un peu à bout de souffle ayant du mal à se renouveler dramatiquement. Dans ce contexte un peu morose, Denis Villeneuve, dont "Incendies", son film témoin sur les ravages des guerres au Moyen Orient avec son final aussi inattendu que bouleversant, avait fait l'effet d'une claque, met ses pas dans ceux de David Fincher ("Zodiac",2007) et de Clint Eastwood ("Mystic River",2004). On pouvait trouver pire inspiration. C'est une longue traque dans l'espace restreint d'une petite communauté qui nous est proposée, faisant suite à la disparition de deux petites filles parties jouer pendant que leurs parents pensaient à tout autre chose que de les surveiller. Villeneuve et son scénariste, Aaron Guzikowski, jouent sur les réactions opposées face à l'évènement pour entrainer habilement le spectateur vers différentes pistes. Celle violente et viscérale de Keller Dover (Hugh Jackman,) le père de l'une des petites filles, qui se jette obstinément sur le premier coupable désigné, un jeune attardé mental (Paul Dano) dont le camping-car se trouvait sur les lieux de la disparition. Une réaction clairement justifiée par le préambule où Dover inculque de manière obsessionnelle et hystérique à son fils, le comportement à adopter face à une agression qui pourra aussi être contrée en cas de siège grâce aux réserves de tous genres qu'il entasse dans son garage. Celle du flic local ensuite (Jake Gyllenhaal) dont l'introspection lymphatique semble lui donner en permanence un temps de retard. Personnage sur lequel Villeneuve a choisi de rester volontairement énigmatique quant à sa psychologie et son environnement personnel. Celle de l'autre père (Torrence Howard) et de son épouse (Viola Davis) enfin, couple légaliste qui tout à la fois par lâcheté mêlée au désir de savoir, laissera Keller Dover s'enliser dans les remugles de son obsessionnelle enquête personnelle orientée sur un unique coupable devenu victime plus que bourreau avéré. Tant qu'il joue sur ces oppositions, lentement mises en place avec ce qu'il faut de rebondissements savamment distillés, Villeneuve agit en virtuose, créant une atmosphère étouffante renforcée par cette banlieue campagnarde en lisière de forêt dont à dessein, jamais on ne nous laisse entrevoir les contours. Les choses se gâtent un peu quand l'intrigue doit trouver son issue et que les ficelles tout à coup nous paraissent un peu grosses tant brutalement le scénario semble pressé de se réapproprier en catastrophe tous les codes du film de serial killer alors que pendant près de deux heures ils avaient été volontairement mis de côté pour nous livrer un formidable film d'ambiance. De ce fait, le film semble au final un peu déséquilibré pour n'avoir pas su conserver sa cohérence jusqu'au bout comme l'avaient fait Fincher et Eastwood. Ce n'est pas très grave, Villeneuve étant alors un cinéaste en construction à qui on ne peut pas demander d'être en deux films l'égal de deux maîtres expérimentés.