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    Prisoners
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    4,3
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    2 081 critiques spectateurs

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    adicte
    adicte

    61 abonnés 700 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2014
    Un thriller vraiment palpitant! Dès le début, l'ambiance du film en impose: l'hiver rigoureux et pluvieux de la Pennsylvanie, où le film commence par mettre en scène deux familles heureuses, insouciantes. Or, le malaise plane, rien ne s'est encore passé qu'on est déjà tendus, inquiets, méfiants. Denis Villeneuve a assurément beaucoup de talent et sait savamment doser le suspens. Pendant le film on n'a pas trop le temps de se poser des questions ou bien d'y apporter des réponses. J'ai dû revisionner certaines scènes tant la fin nous laisse sur le c**. Pourtant toutes les clés sont dans le film. Une histoire super bien ficelée sur le droit légitime de se faire justice soi même, une décision reprise en boucle dans le film spoiler: (d'abord la tante et le mari qui kidnappent des enfants, puis le père qui kidnappe le coupable, le prêtre qui tue le bourreau d'enfants, puis Keller qui finit dans un trou...).
    . Pas de pathos ou de bons sentiments inutiles, l'histoire mise sur l'aspect humain, brut, réaliste. Et quant aux acteurs, j'en suis restée bluffée: Hugh Jackman, au personnage accablé de douleur et de rage, est juste grandiose (c'est pour moi son meilleur rôle). Mais c'est bien Jake Gyllenhaal qui a ma préférence: sombre, profond, subtile, juste et sobre, il sait nous faire angoisser à ses côtés sans jamais surjouer. Le film lui doit beaucoup. Un 4,5/5 bien mérité car ça faisait un bail que j'étais abonnée aux navets.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 octobre 2013
    Je ne base pas ma critique sur les aspects techniques du film, et je ne vais pas chercher la petite bête pour un film qui ne mérite de critiques négatives. Voilà ce que je vous dirai : ce film m'a mis une grosse claque, c'est tout. Une bonne claque cinématographique vaut bien un 5 étoiles?
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 21 octobre 2013
    Lent, ennuyeux, surjoué, un scénario sans saveur et truffé d’invraisemblances, des personnages fantomatiques sans aucun charisme, de la violence gratuite matinée de référence biblique (le tour de passe passe habituel des américains pour légitimer la perversion de leurs films)...aucun intérêt.

    L’engouement de la presse et des spectateurs pour ce genre de production est nettement plus anxiogène que le film en lui-même.
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 497 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2022
    Deux petites filles disparaissent dans une banlieue américaine anonyme. Un policier solitaire professionnel, et le père de l'une des fillettes, se lancent alors sur la piste d'un éventuel kidnappeur, chacun avec ses méthodes. Denis Villeneuve était peu connu en 2013 à l'international (il venait d'arriver aux USA), "Prisoners" était donc une très bonne surprise, semblant sortie de nulle part. Le réalisateur mélange avec adresse drame et thriller. Il nous livre d'abord une intrigue très bien ficelée, parsemée de rebondissements vénéneux et bien amenés, et de personnages troubles, évoluant par leur rapport avec le Mal. Notamment, le père de famille désespéré, incarné par un Hugh Jackman très poignant, qui va se transformer en bourreau par amour. Ou le policier incarné par Jake Gyllenhaal, qui laisse transpirer un lourd passé (tics de clignement, tatouages) mais ne l'explique jamais, pour laisser son personnage énigmatique. En prime, la réalisation est très agile. D'un côté, une photographie hivernale de très bel effet signée Roger Deakins, et un montage posé aux ellipses intéressantes. Puis des séquences prenantes, plus rythmées, plus sombres, voire assez violentes. Le tout servi par des comédiens très bien dirigés. Au final, s'il ne retourne peut-être pas autant la tête qu'un "Incendies", "Prisoners" est un thriller de très bonne facture, qui en plus d'être efficace aborde de manière subtile le thème complexe de l'auto-justice, et du rapport au Mal en général.
    Lecter_H
    Lecter_H

    202 abonnés 866 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2014
    Alors là, remarquable.
    Un excellent Thriller policier à voir absolument.
    J'ai failli enlever une demi-étoile à cause du dénouement que j'aurais aimé plus percutant.
    Mais j'ai été tenu en haleine tout au long du film !
    J'en redemande des films comme celui-là.
    framboise32
    framboise32

    155 abonnés 1 290 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2013
    Le réalisateur est méthodique. Denis Villeneuve a un vrai sens de la narration et de l’esthétisme. Il prend le temps de présenter les personnages, de poser les choses. Aucune scène spectaculaire, Chaque détail a son importance. Le film suit l’enquête vue par l’inspecteur Loki qui prend du recul et analyse les choses. Et en parallèle vue par le père d’une des petites filles, un homme meurtri, désespéré, en plein cauchemar a du mal à prendre du recul. Les deux enquêtes finissent pas "se rattraper". Le réalisateur réussit à maintenir une tension tout au long du film, même si la tournure que prennent les choses est un peu trop riche en rebondissements !

    Le casting est parfait. Jake Gyllenhaal est impeccable, sobre en inspecteur impliqué et objectif. Pour ce rôle il a des tics faciaux constants (clignement des yeux). Hugh Jackman est un des deux pères, celui qui mène son enquête. Son personnage a une idée fixe, peut être capable de grande violence. Hugh Jackman en père désespéré est au top. Paul Dano est toujours aussi bon.

    Prisoners est un film maitrisé. Le réalisateur maintient une tension jusqu’au bout. Captivant et servi un formidable duo d’acteurs et un superbe Paul Dano ! Captivant !!

    évitez de regarder la bande annonce si vous allez voir le film)
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    83 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 octobre 2013
    Très peu de thrillers policiers sont entrés dans les mémoires. Les rares, au lieu de se contenter de leurs têtes d’affiche, se permettaient d’approfondir la psychologie des protagonistes (qui semblent souvent moins cleans que ne le penser les clichés hollywoodiens), de proposer une atmosphère hors norme et ce grâce à une mise en scène unique (due au talent du réalisateur) et de nous faire réfléchir sur nos propres vies (véritable remise en question via justement les personnages travaillés proposés et des séquences choc). Parmi les titres en question, nous pouvons sans conteste citer Le Silence des Agneaux, Se7en ou encore Zodiac (eh oui, deux fois David Fincher). Désormais, il faudra compter sur Prisoners !

    La question peut pourtant être posée : comment peut-on dire qu’un film est sensationnel alors qu’il propose un sujet peu réjouissant. Soit la disparition de deux gamines qui va pousser l’un des pères à torturer l’accusé principal jusqu’à obtenir la réponse qu’il désire de tout son cœur. Tandis que le flic chargé de l’enquête va plutôt s’intéresser à lui plutôt qu’à la résolution de l’affaire elle-même. Une histoire qui, sur le papier, n’inspire guère et qui ne se montre franchement originale. Et pour cause, des trames d’enlèvement, de kidnappings et du fait de se faire justice soi-même, le cinéma nous les rabâche sans cesse ! Et pourtant, Prisoners sort aisément du lot !

    Car si le film suit une enquête, le scénario, lui, préfère se pencher sur la descente aux enfers de ce père de famille. Qui s’emprisonne dans sa quête de réponse (où est sa fille ? est-elle en vie ?) pour commettre l’impensable. Un père prêt à tout pour retrouver sa progéniture, jusqu’à mentir à sa propre famille (obligé de jouer les mecs qui s’enfoncent dans l’alcool et de recevoir cette image en pleine face alors qu’il ne fait que cacher les horreurs qu’il fait sur l’accusé de l’affaire) et devenir à son tour un monstre (le frapper quasiment à mort, prêt à utiliser un marteau, le séquestrer dans une « douche » afin de le torturer tout en le gardant en vie…) qui fait participer son pote (le second père), alors que celui-ci, également avide de réponses, voit néanmoins pointer la limite d’humanité dépassée par son ami (« torturer un être humain, c’est moche »). Et pourtant, on est toujours avec lui. Dans sa détresse, son désespoir. Dans ses monstruosités. Et on le comprend, on le plaint ! Allant nous dire de plein fouet que, si ce père réagit de la sorte, c’est à cause de la police. Ou du moins de l’inspecteur qui s’occupe de l’affaire.

    Vient alors la seconde trame de l’histoire, celle de ce policier. Un personnage, quant à lui, prisonnier de sa supériorité (monsieur a réussi à boucler toutes les enquêtes qu’on lui avait donné). Une obsession de devoir boucler le dossier rapidement et bien, qui va pourtant le faire passer pour un incapable et un véritable connard (et je pèse mes mots !). Un flic, très loin des clichés du genre, qui ose disputer sans tabou son propre chef, d’insulter le père dans son dos quand celui-ci le dérange, de textoter pendant l’interrogatoire de la mère attristée, qui ne prend pas de notes (lui donnant un incroyable air de « je m’en foutiste »)… Tous ces petits détails qui le rendent abjecte ! Surtout quand, n’ayant pas de réponse, il craque, enchaînant les bavures. Jusqu’à lui-même changer, enfin (dire qui lui faut une telle affaire pour qu’il devienne quelqu’un de bien) !

    Deux trames différentes et pourtant liée, orchestrées par des scènes d’une puissance émotionnelle d’une rare efficacité. Parce que, faire réfléchir, c’est une chose. Nous faire éprouver un sentiment en est une autre ! Un exercice difficile que réussit haut la main Prisoners, prenant littéralement aux tripes. Cela, on le doit d’une part aux séquences que propose le film, aux réflexions qu’elles imposent. Un scénario qui cloue sur place par le traitement des personnages, de la cruauté des situations (l’ironie est d’une noirceur inimaginable) et de répliques fouillées à la perfection.

    Et si vous sentez une (ou plusieurs) larme(s) couler sur la joue, vous le devez également à l’interprétation des acteurs. Tous se montrant magistral, sans exception ! À commencer par Hugh Jackman, en père incontrôlable, qui trouve ici son plus beau rôle à ce jour (son regard rougie par la colère en dit bien long). Jake Gyllenhaal, tout aussi imposant, joue la carte de l’insolence pour le rendre détestable ce flic trop sûr de lui. Paul Dano, habitué aux comédies romantiques et consorts, fait un présumé pédophile aussi répugnant qu’attachant (un coup on aimerait le tuer nous-même, un autre on voudrait stopper Jackman dans sa folie). Terrence Howard attriste grandement par sa situation de second père impuissant face à la situation et à son ami qui pète les plombs. Maria Bello et Viola Davis imposent également leur présence. Bref, un casting exceptionnel, il n’y a pas d’autres mots !

    Sans oublier la mise en scène de Denis Villeneuve (à qui l’on doit Incendies), tout simplement impeccable. Et efficace, surtout pour faire tenir une telle tension, une telle atmosphère durant 2h33 ! Dès la scène d’ouverture, l’atmosphère s’annonce pesante, lourde, dangereuse. Des plans assez longs qui n’arrivent aucunement à nous désintéresser, qui expriment à merveille la descente aux enfers du père. Des séquences aux jeux de lumière maîtrisés et à un silence (très peu de musiques) qui nous plongent dans les ténèbres les plus profondes de cette histoire. Qui empirent par ces plans d’averses continues ou de neige étouffante qui font ressortir tout le côté glauque du film. Comme quoi, pas besoin de violence visuelle (du sang qui gicle, de massacre ou quoique ce soit de ce genre) pour choquer et impressionner !

    Mais ce qui me chagrine vraiment, c’est de ne pas mettre à Prisoners la note suprême. Car le film le mérite amplement ! Malheureusement, je me dois de la descendre un chouïa, à cause des dernières minutes. Et pour cause, la puissance du film se retrouve amoindrie par la quantité de révélations que la fin nous réserve. Vraiment dommage…

    Quoiqu’il en soit, Prisoners restera un véritable film coup de poing. Le plus prenant, le plus humain (ou inhumain, cela dépend), le plus glauque (Saw et sa violence visuelle ne valent rien) qu’il m’est été donné de voir au cinéma ces dernières années. Un film qui marque. À vie ! Si vous restez insensibles, vous devriez franchement vous poser des questions !
    jeromej
    jeromej

    60 abonnés 159 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2014
    Allez, j'ose mettre 5 étoiles à ce film car cela faisait longtemps que je n'avais pas été tenu en haleine et bluffé de cette façon. Denis Villeneuve a réussi un grand coup de maître en nous proposant à la fois un drame familial et un thriller. Dans une ambiance minimaliste et froide, il nous plonge au coeur d'une enquête minutieusement écrite qui ne nous lâche plus jusqu'au bout, et nous fait ressentir en même temps la détresse de chaque personnage face au drame qui leur tombe sur la tête ainsi que leur remise en question sur leur morale ou leur foi. Le casting 4 étoiles aide beaucoup à la réussite de ce film, avec des acteurs magistralement dirigés. Une très bonne surprise que ce "Prisoners" que je recommande chaudement aux amateurs du genre.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2013
    D'emblée un film à ne pas rater....
    Le réalisateur a su créer l'intensité et l'émotion sans aucun temps mort et cela dure deux heures et demie....
    On est pris, captivé par l'intrigue d'une part, qui est remplie de détails passionnants (bravo le scénario) et qui reste intense et cohérente....
    D'autre part par la virtuosité technique qui permet de maintenir cette tension, cette angoisse même concernant les faits et gestes des protagonistes....
    La scène de champ contre champ dans la voiture, les plans furtifs ou lents sur les pièces, le vide permanent crée par l'inconnu (car tout reste inconnu dans cette histoire jusqu'à la fin)...La musique toujours en harmonie avec des atmosphères étranges, presqu'enivrantes......
    Et puis le jeu d'acteurs, (dont Hugh Jackman et Jack Gyllenhall) si excellent que même les doublures françaises dans les dialogues brillent et suscitent la totale connivence.....
    Le scénario est au fil du film un peu comme une terre vierge que l'on découvre....
    En un mot, le réalisateur a produit un travail d'orfèvre et impeccable, qui comme je l'ai lu quelque part créée la même stupeur que lors de la sortie de Seven en 1995 (?)
    N'attendez pas des effets spéciaux, il n'y a rien d'artificiel dans le scénario, pas de tape à l'œil, mais une atmosphère et une empathie avec les acteurs comme on en voit rarement....
    Ce serait bête de se priver d'un tel plaisir de film noir......(on voudrait que le film ne s'arrête pas)
    tifdel13
    tifdel13

    90 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2024
    Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy disparaissent. Le détective Loki mène l’enquête mais quand la police libère le principal suspect faute de preuves, le père d’Anna décide de faire justice lui-même.
    Deux ans après le très salué Incendies (nommé aux Oscar, César et Bafta du meilleur film étranger), Denis Villeneuve est de retour avec son premier film américain. Avec Prisoners, le réalisateur québécois signe un thriller sombre et haletant porté par un casting d’exception, bien parti pour rafler quelques oscars en mars prochain. On pense souvent à Se7en ou Zodiac de David Fincher mais encore plus à L’échange et Mystic River de Clint Eastwood. À l’image de ce dernier, Villeneuve projette nos plus grandes craintes sur grand écran et plonge le spectateur dans...

    Venez découvrir la suite de ma critique sur ScreenReview !
    Unc-Scrooge
    Unc-Scrooge

    52 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    Pour un premier film international, le canadien Denis Villeneuve a frappé très fort. Prisoners appartient en effet à la liste de ces thrillers américains qui, s’ils ne jouent pas dans la cours des grands, reposent sur une histoire suffisamment solide et sur un bon casting pour créer une heureuse surprise. Le scénario, s’il a de quoi rebuter un peu le spectateur au début (ah, les kidnappings d’enfants…), surprend par ses multiples rebondissements autour du thème du prisonnier et rend très rapides les 2h30 de film. L’ambiance, ensuite, reconstituée par cette bande originale sutile, par ces jeux de photographies ou de lumière glaçants, est pesante, lourde, mais habilement dosée. Enfin, la prestation du tandem Jackman / Gyllenhaal est des plus convaincante. Et même si Prisonners n’est pas le film parfait (on lui reprochera certains détours ou mystères scénaristiques ainsi qu’un final un peu express par rapport à la globalité du film) ; le résultat globale reste néanmoins brillant et marquant...
    NiERONiMO
    NiERONiMO

    42 abonnés 353 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2013
    A la croisée des chemins entre Mystic River et Zodiac, Prisoners est indubitablement une sacrée découverte, et ce en nous offrant l’un des tous meilleurs thriller de l’année, tout en me permettant de prendre connaissance d’un nom jusque-là inconnu, à savoir celui du réalisateur canadien Denis Villeneuve. Celui-ci nous livre en effet avec son dernier film en date une référence du genre, et qui sans pour autant réinventer les codes propres à ce dernier, est fait d’une qualité rare, sans pour autant atteindre le seuil de la perfection… on pourrait en effet débuter par l’énonciation d’un des rares points négatifs arborés par Prisoners, qui tient d’abord lieu de sa durée pour le moins conséquence ; ajoutez à cela un rythme volontairement lent (posé), un bon nombre de plans allant en ce sens et vous obtenez un rythme qui pourra en dérouter plus d’un. Toutefois, ce constat est à nuancer, car la grande force de Prisoners est de parvenir à nous happer au sein de son récit tortueux avec une aisance folle, aussi n’ai-je pour ma part nullement été affecté par les longueurs parsemant le long-métrage, tant ce fameux récit est foutrement dense ; et si l’on poursuit sur le scénario, on peut ajouter que celui-ci est d’une solidité à toute épreuve, et qui malgré son aspect un poil alambiqué du fait des très nombreuses hypothèses et pistes abordées, parvient à se dérouler de bout en long de façon cohérente. Par ailleurs, il convient de souligner l’ambiance diablement intimiste et oppressante que dégage sans discontinuer le film, car outre le suspens prenant littéralement aux tripes, l’absence quasi-totale de BO renforce ce sentiment de tension ambiante ; le ton est donc ni plus ni moins réaliste, sombre mais aussi foutrement gris, comme si Prisoners s’était pour ainsi dire imprégné du climat hivernal le composant (soit dit en passant, la photographie est superbe). Pour en revenir à l’intrigue, celle-ci est donc mortellement prenante, et l’on ressort plus que satisfait des révélations finales, alors que le long-métrage continue jusqu’à la dernière seconde de nous tourmenter de façon jouissive ; de même, bien que globalement avare en action à proprement parler, les quelques pics de violence distillé avec intelligence par Prisoners remplissent avec brio leur office, tandis que celui-ci prouve qu’il sait être dantesque à sa manière… Enfin, comment ne pas revenir sur l’un des majeurs atouts du film de Denis Villeneuve, à savoir ses personnages et les interprétations y étant associées ? Évoluant au gré de la mise en scène somptueuse de Villeneuve, ces-derniers sont grandement recherchés et intéressants, car au même titre que la dualité atypique des disparus dans Prisoners, ils ne sont en rien manichéens du fait des parts d’ombre propre à chacun ; ainsi, même la galerie de protagonistes secondaire réalise un sans-faute, et l’on retiendra notamment les partitions réussies de l’ambigu Alex Jones, campé par un excellent Paul Dano, et du très contrasté Keller Dover, pour lequel Hugh Jackman se fend d’une prestation convaincante en évitant le piège du sur-jeu. Mais celui à qui revient ici, et ce sans conteste possible, la palme de l’interprétation n’est autre que Jake Gyllenhaal, celui-ci brillant d’un charisme et d’une prestance affolante, tout en donnant vie au foutrement intrigant Loki, sorte d’anti-héros mystérieux à l’allure et aux méthodes entrainantes. Bref, on accroche totalement à l’enquête menée par ce dernier, et l’on est ni plus ni moins conquis par Prisoners ; l’œuvre de Denis Villeneuve est donc une réussite à tous points de vue, et l’on regrettera au final uniquement le caractère plutôt classique du long-métrage… mais l’austérité a du bon, ça ne fait pas un pli.
    WalkthisWay
    WalkthisWay

    23 abonnés 670 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2014
    Un très bon thriller. A noter, la performance excellente des deux acteurs principaux.
    Charles G
    Charles G

    34 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2013
    Le dernier film de Denis Villeneuve, Incendies, avait remporté de nombreux prix, au festival Sundance, à la Mostra de Venise, aux BAFTA Awards, mais surtout le César et l'Oscar du meilleur film étranger. D'ailleurs, Noir Amer l'avait fait figurer dans son Top 10 de 2011. C'est donc avec de gros espoirs que nous avons découvert ce film qui marque le passage du réalisateur à un univers nouveau pour lui : celui des gros studios américains, avec un casting XXL. Et il y avait à boire et à manger dans ce casting, car si Paul Dano et Jake Gyllenhaal défraient la chronique, Hugh Jackman est davantage au premier plan de navets pour décérébrés qu'autre chose, et sa qualité de jeu d'acteur laissait jusqu'alors largement à désirer. Il se trouve que si Paul Dano est la hauteur de sa réputation dans ce film, Jake illumine l'écran à chacune de ses apparitions. Son personnage, bourré de tiques et donnant l'impression de sans cesse luter pour ne pas sortir de ses gonds donne une impression de puissance qui n'est pas maitrisée et qui du coup se traduit par une fragilité perceptible. La grosse surprise du long-métrage, c'est Hugh Jackman. Il est bon. Oui, ce mec est capable est capable de bien jouer ! L'escalade de la violence, la transformation physique, la paranoïa qui l'anime avant même le drame familial qui survient en font l'élément différenciant du film, qui lui permet de rentrer dans une autre dimension. Celle des films qui feront date et dont on gardera un souvenir impérissable. Non pas celui d'une scène précise, mais celui d'une impression laissée, ressentie ; celui d'un état d'esprit dans lequel le film nous aura plongés pendant un bon moment. Enfin, impossible de ne pas aborder la mise en scène superbe de Villeneuve. On est tenus à la gorge sans que rien ne nous soit caché ou presque (juste l'élément final de l'enquête). La lumière est sublime, les plans sont magistraux. L'esthétique du film et la tension qui s'en dégage m'ont beaucoup fait penser au déjà très bon Zodiac, d'un certain David Fincher. Et on sait tous ce qu'être comparé à Fincher veut dire...
    Miltiade
    Miltiade

    40 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2013
    Pour son premier film hollywoodien, le québécois Denis Villeneuve, réalisateur du remarquable « Incendies » en 2011, frappe très fort. Rares sont les films qui vous font tout oublier pendant que vous les regarder au cinéma, tant ils sont prenants. Malgré ses 2 heures et demie, « Prisoners » ne lâche jamais ses spectateurs. Ce thriller autour de la disparition de deux fillettes dans la banlieue de Boston brille sur tous les tableaux. Scénario, mise en scène, interprétation, musique, rien ne peut empêcher le spectateur de se faire absorber par l’intrigue.
    Le moins qu’on puisse dire, c’est que Denis Villeneuve ne manque pas d’idées de mise en scène bouleversantes. Si son précédent film, « Incendies », avait la force d’une tragédie grecque, « Prisoners » est lui d’ores et déjà une référence du thriller.
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