Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
GyzmoCA
181 abonnés
1 752 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 21 avril 2014
Dans la lignée entre zodiac et seven, ce thriller de haute volée est prenant du début jusqu'à la fin. Tous parents peut s initier dans ce film et se mettre à la place de Hugh Jackman. On est pris dans l'histoire avec un Jake Gyllenhall comme à son habitude excellent dans son jeu sobre et efficace. Plusieurs rebondissements, plusieurs pistes nous entrainent dans les bas fonds de la nature humaine .... A voir de tout urgence
prisonners est un thriller au scénario particulièrement brillant. le casting, fort judicieux, permet à chaque personnage d'être interprété avec beaucoup de justesse par leurs acteurs respectifs. coup de chapeau à jake gyllenhaal extraordinaire dans son interprétation.
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 20 février 2016
Double satisfaction! Non seulement "Prisoners" vous captive de la première à la dernière bobine de film, mais en plus, la direction d'acteur (Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Paul Dano) est aussi solide qu'un câble de fer! Le canadien Denis Villeneuve a pris son temps pour prèsenter les personnages, pour faire en sorte que le public s'intèresse à eux, dans un thriller hors du commun! Le film est absolument impitoyable, alliant le comble du suspense au comble de l'intensitè humaine! spoiler: Difficile quand on est parent de ne pas se mettre à la place de ce pauvre père de famille dont la fillette a ètè kidnappèe et qui mettra tout en oeuvre pour extorquer la vèritè au coupable prèsumè, libèrè faute de preuves tangibles! Laisser la police faire son travail ou s’en occuper soi même ? La question se pose [...] Ajoutez à cela une ampleur toute en rèalisme au niveau du son (la pluie « finchèrienne » est un èlèment essentiel au fonctionnement de l'histoire) et une photo hyper glaciale de Deakins (9 nominations à l'Oscar de la meilleure photographie...et toujours rien pour cet immense directeur de la photo !!!) et vous obtiendrez au final une oeuvre sombre et particulièrement haletante qui nous vrille d'une sourde angoisse! 2h30 de grand cinèma avec une intrigue au cordeau et des acteurs impressionnants...
Attention, cet avis contient des spoilers tels que: spoiler: A la fin, c'est Dieu qui gagne.
Le labyrinthe était en toc. Bon, Hugh, tu joues un bon américain qui va faire le boulot lui-même parce que la justice, c'est tous des ploucs. Vas-y, pleure en tapant sur l'handicapé, ça te vaudra peut-être un oscar ! Toi Jake, tu vas incarner un flic suffisamment nul pour faire traîner le film pendant 2h40 à force de maladresse et d'incompétence. T'inquiète, ce sont d'heureux hasards qui résoudront l'enquête à ta place. On t'a prévu des tatouages, t'auras l'air rock n'roll. Tu veux cligner des yeux toutes les 10 secondes pour rendre ton personnage plus crédible ? Je vois pas trop le rapport, mais ok, fais ton truc. Les femmes, restez prostrées, je veux pas vous entendre. Les retardés mentaux, surtout, ayez l'air louche et vicieux. De toute façon, les gens comme vous ne sont jamais vraiment innocents, pas vrai ? Le plus inquiétant, c'est que tout ça se prend pour une métaphore de la société américaine.
Un thriller plutôt prenant mais assez long sur la fin, avec une fin un poil tirée par les cheveux justement. Commençons donc par les points positifs : les personnages sont crédibles, et l'analyse psychologique des personnages face à ces disparitions est intéressante. Le suspense est bien présent, l'ambiance glauque et humide pénètre le spectateur jusqu'à lui donner froid dans le dos, il y a quelques rebondissements....bon. Cependant le film pèche par ses invraisemblances : spoiler: L'inspecteur Locky réussit son enquête grâce à une succession de "coups de bols" ! Il fait le lien avec le type aux labyrinthe grâce à une feuille qu'il a envoyée valser par terre, il sauve la deuxième gamine des griffes de la vieille folle in extremis car son supérieur l'a envoyé chez elle pour lui annoncer qu'on avait retrouver son fils adoptif. Enfin il retrouve certainement (car le film s'achève sur ce point d'interrogation) le pauvre Hugh Jackman frigorifié par hasard car il se trouve sur les lieux lorsqu'il l'entend siffler. Ca fait quand même beaucoup de coups de chance, on peut s'interroger sur le flair de cet inspecteur en carton tout de même !
Enfin, dans les détails tirés par les cheveux dans l'intention d'emmener le spectateur sur de fausses pistes, on a le type qui dessine des labyrinthes. D'abord c'est quoi cette histoire de labyrinthe ? Finalement, à part dans l'esprit tordu du mari de la vieille et sur son médaillon, on en voit nulle part ! Ce n'est pas comme s'il y avait un labyrinthe caché dans le fond de la maison. Alors, c'était quoi le but de nous pondre tout un foin avec cette histoire de labyrinthe ? Bon allez, je m'arrête là.
Donc je dirais que c'est un bon thriller qui change un peu, mais de là à le comparer à "Seven" ou à Mystic River, il ne faut pas exagérer....
Brillante mise en scène du réalisateur québécois Denis Villeneuve, ce thriller a une texture photographique aussi froide que sombre qui colle parfaitement à cette intrigue autour de la mystérieuse disparition de deux fillettes. Entre vengeance et morale, et malgré certaines invraisemblances ici et là, "Prisoners", est largement dominé par une atmosphère dramatique particulièrement oppressante tout au long de ses 150 minutes. Outre de très bons seconds rôles, dont le saisissant Paul Dano, le film a deux atouts majeurs que sont ses deux interprètes principaux. Donnant à son rôle de père une dimension et une profondeur psychologique qu’on ne lui connaissait pas, Hugh Jackman est incroyablement convaincant. Du côté de l’enquête officielle, Jake Gyllenhaal y incarne, tout aussi remarquablement, un flic qui a banni le mot "échec" de son vocabulaire. Dans le mien, "réussite" est celui qui colle le mieux à cette histoire.
J'attendais énormément de Prisoners, dernière réalisation en date de Denis Villeneuve. Une chose est sûre, la déception n'est pas là. Néanmoins, celle-ci laisse place à une légère frustration qui vient troubler quelque peu l'ensemble. Des qualités, le film n'en manque pas: la mise en scène est juste somptueuse, à l'instar de la photographie qui délivre des plans larges absolument magnifiques (j'en avais bien besoin après le visionnage de La Vie d'Adèle); l'ambiance sonore est quant à elle magistrale, instaurant une forte tension et offrant des morceaux splendides. Les acteurs sont au top (à commencer par le fabuleux Jake Gyllenhall et l'excellent Paul Dano), même si Hugh Jackman surjoue un peu trop. Bref, à priori il n'y a rien de mal à dire de Prisoners et l'on tient le chef-d'oeuvre tant espéré. Et bien non: le scénario, quoique très bon, contient quelques soucis qui me chiffonnent, au-delà de sa conventionnalité: déjà, je considère que certains points de l'écriture auraient mérité d'être plus étoffés, n'ayant finalement pas un impact profond sur l'histoire (je pense notamment spoiler: aux labyrinthes et aux serpents ). Enfin, et l'on tient là LE seul gros défaut du thriller: spoiler: la vieille femme, grande "méchante" du film, n'est pas crédible pour un sou , et cela gâche tout (le terme est un peu fort, j'en conviens). Prisoners est une oeuvre proche de l'excellence. Cependant, elle ne l'atteint malheureusement pas à cause d'un détail de poids qui a enclenché en moi une profonde frustration. Dommage, le chef-d'oeuvre n'était pas loin !
Dennis Villeneuve m'avait ébloui avec Incendies et bien Prisoners m'a mis sur le cul. Ce film est un thriller psychologique plus que réussi avec pour fond un crime atroce qui ne laisse personne indifférent : l'enlèvement d'enfants. Villeneuve joue avec vos nerfs et tient captivé du début à la fin avec de multiples rebondissements et un très bon dénouement. Et comment ne pas citer cette atmosphère unique, pleine de violence choquante (tant physique que psychologique) et de mystère morbide ? C'est stressant et on décroche pas. La mise en scène est superbe et elle est épaulée par l'excellente photographie. Les acteurs sont géniaux, notamment le duo Hugh Jackman (un acteur que je n'aimais pas beaucoup et que je ne pensais capable que de jouer dans des blockbusters, mais qui commence de plus en plus à me surprendre dans le bon sens, et à avoir une filmo qui ressemble à quelque-chose) et Jake Gillenhaal (qui pour le coup m'a toujours scotché devant son talent) qui brille à l'écran. Les personnages et leur psychologie sont parfaits, on ressent leurs émotions et on a peur pour eux. Je ne vais pas m'acharner à faire une longue critique inutile, tout ça pour dire que ce film frôle la perfection. A voir pour public averti.
Dimanche après-midi. Temps gris. Pourquoi ne pas aller voir un thriller psychologique auréolé de critiques positives lors de sa présentation au festival de Toronto récemment ? Sur le papier, l’idée était bonne, d’autant plus que j’ai longuement étudié les disparitions et enlèvements de mineurs dans le cadree d’un cours de criminologie l’an passé. Mais “Prisoners” de Denis Villeneuve déçoit, énerve même, tant il y avait bien mieux à faire …
Le film touche en plein cœur le sujet sensible de la disparition d’enfants, thème idéal pour tisser une ambiance pesante et anxiogène. Au bout de 10 minutes de film, nous sommes déjà en pleine enquête de police, ce qui paraît assez osé vu la durée du film (2h33). On espère alors que les pistes vont se multiplier, ce n’est clairement pas le cas. Sans s’ennuyer pour autant, le scénario s’attarde sur la volonté de vengeance du père d’une des petites filles. Cela nous interroge sur le comportement que l’on adopterait dans la même situation. C’est intéressant car on soutiendrait presque la cruauté de ce père désemparé … Mais l’enquête manque de pistes pour que l’on puisse s’étonner de la fin du film !
On relève malgré tout la bonne prestation de Paul Dano (déjà troublant en ado silencieux dans “Little miss sunshine”), dans le rôle du jeune attardé qui attire tous les regards. Le jeu de Hugh Jackman est également satisfaisant, son implication et sa hargne folle collent avec la gravité du film.
A la fin de “Prisoners”, on est révolté d’avoir autant de questions sans réponses, quand on voit la banalité de l’issue finale : A quoi bon servent les serpents ? Qui est le type qui se suicide en garde à vue ? De plus, la motivation des bourreaux mérite d’être beaucoup mieux expliquée … Il n’y a rien de pire, dans un thriller de ce genre, que de rester avec plus de pièces du puzzle qu’on en assemble.
“Prisoners” avait sans doute de quoi figurer parmi les thrillers qui comptent cette année, mais c’était sans compter de trop nombreuses absurdités dans le scénario, qui rendent le film profondément gênant et décevant. C’est dommage, les acteurs étaient au top, eux.
Pour son premier film entièrement américain, le réalisateur canadien Denis Villeneuve délivre un thriller impressionnant. Car les thrillers qui s'appuient sur les enlèvements d'enfants, on en a vu passer. Mais avec Prisoners, Villeneuve va proposer un film jouant avec les codes du genre pour mieux les manipuler et nous offrir un petit bijou immersif, glaçant et bouleversant... Dans une banlieue américaine enneigée, deux petites filles disparaissent un soir. Tous les soupçons vont vers un adolescent attardé présent sur les lieux. Mais alors que les preuves manquent, le père d'une des fillettes (Hugh Jackman, méconnaissable derrière ce masque plein de chagrin et de détermination) reste convaincu que le jeune homme est le ravisseur et va lui-même le retenir prisonnier pour le torturer jusqu'à ce qu'il avoue son crime. Parallèlement, un flic tenace qui a toujours retrouvé les personnes disparues (Jake Gyllenhaal, qui s'impose lui aussi comme un choix de marque tant sa performance est d'une crédibilité à toute épreuve) se lance à la poursuite de la vérité, jonglant entre ses doutes et ses intuitions. Ensemble, ces deux hommes vont à la manière tenter de retrouver tant bien que mal les petites filles. Le film joue constamment sur les apparences, aussi bien dans son scénario que dans sa mise en scène, les apparences étant à chaque fois trompeuses et ce sur tous les points (dialogues, suppositions, situations...). Sur ça, Villeneuve frappe un grand coup tout en se souciant à chaque fois de la cohérence de sa réalisation, proposant ainsi des cadrages exemplaires et une photographie gelée, adéquate et hypnotisante, transformant presque l'atmosphère en quelque chose de quasi-fantastique. On pourra certes serrer des dents face à la révélation finale, un poil tirée par les cheveux mais restant néanmoins dans une certaine logique, mais dans l'ensemble, Prisoners est une œuvre surprenante qui, grâce à un scénario malin et des acteurs aux limites dépassées, s'ancre avec brio parmi les meilleurs thrillers de ces dernières décennies. Chapeau bas.
L'histoire prend place en banlieue de Boston durant la soirée de Thanksgiving. Pour l'occasion, la famille Dover se rend au domicile de leurs meilleurs amis et aussi voisins, la famille Birch. Un événement va néanmoins ternir cette jolie soirée : les 2 filles des familles, Anna et Joy, disparaissent soudainement. Sur la piste d'une caravane stationnée tout près de là en cette fameuse soirée, les policiers vont arrêter le jeune Alex Jones, un handicapé fortement retardé mentalement parlant. Faute de preuve, la garde à vue du jeune homme va prendre fin et il va être libéré au grand dam du père d'Anna, Keller Dover (Hugh Jackman), qui reste persuadé de la culpabilité de l'individu. Dans tous ses états, il va alors tout faire pour remettre la main sur sa fille. Pour cela, il peut également compter sur l'inspecteur Loki (Jake Gyllenhaal), un flic à qui aucun mystère n'a résisté jusque là. À priori, tous les éléments sont réunis pour croire en la culpabilité d'Alex Jones, néanmoins, on va vite s'apercevoir que tout n'est pas si clair dans cette histoire. [...] La photographie est froide et sombre et nous frappe par sa brutalité. L'atmosphère est hivernale, ténébreuse et pleine de mystères. Le réalisateur Denis Villeneuve nous offre des plans particulièrement filmés, avec des travelings au ralenti très réussis. La violence est souvent présente pour ce revenge movie particulièrement réussi. Une violence crue et parfois choquante, avec quelques scènes qui auraient pu, à mon goût, être évitées. [...] Voilà donc le thriller du moment à ne pas manquer : il faudra certes s'armer de patience puisque le film dure 2h30, mais ne vous inquiétez pas trop pour cela, puisqu'on ne voit absolument pas le temps passer devant les images filmées d'une main de maître par Denis Villeneuve. "Incendies" avait déjà permis au réalisateur d'entrer dans la cour des grands, mais nul doute qu'aujourd'hui il a plus que transformé l'essai. Ce film coup de poing n'est certes pas un chef-d’œuvre et loin d'être parfait, mais il restera clairement comme l'un des meilleurs thrillers de l'année 2013.
Prisoners : C’est un grosse claque ce film, un des meilleurs thrillers que j’ai vu depuis Seven. Car, il a de nombreux points ou le film est parfait. Déjà, magistralement bien filmé. Avec une photographie parfaite au service d’une mise en scène calme, posée et superbement bien cadrée. Avec une ambiance très froide, assez pesante avec le suspense. Pour ce qui connaisse, ça me fait penser au jeu vidéo : Heavy Rain (même au niveau de l’intrigue). Car le scénario, on ne décroche pas une seconde. On est captivé du début du film jusqu’au début du générique du fin. L’histoire prend aux trips : 2H30, on dirait que le film dure moins tellement c’est prenant. L’intrigue est super bien ficelé : avec ce père qui va essaye de retrouve sa fille sans pitié, et cette enquêteur très efficace, et ce suspect qui est très lent psychologiquement... Et puis, il y a une certains tension palpable ou les nerfs sont à vifs. Car, jusqu'à la fin, on se demande si… Et même après le film, on se demande (même si on pense que… : avec le sifflé : ce qui on vu le film comprendrons). Et puis, le film fait très réaliste et donc très plausible ce qui permet aux spectateurs une certes immersion. Et puis, le film est froids, dur et (très) violent par moment (torture) donc on est forcement dedans. Et puis, les personnages sont étouffés. Car, ils ont chacun un trait de personnalité bien spécifique. Genre, l’inspecteur chargé de l’enquête, il a un toc aux yeux, ce qui révèle malgré sa grand expérience et efficacité un certains malaise (dans sa vie)… Et il faut dire que les acteurs sont tous d’une justesse incroyable. Que ce soit : Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal… Ils en font jamais trop et reste terre à terre et donc parfait dans le rôle. Et les musiques sont subtilement insérés dans le film, très bon fond sonore. Donc vous l’avez compris : ce film est une grande réussit. J’espère que je vous aurais donnée envie de voir ce film qui est à ne surtout pas manquer : un thriller coup de poids qui vous met K.O. !!!
Force est de constater, que malgré son jeu d'acteur irréprochable, sa superbe photographie et sa remarquable mise en scène, Prisoners ne répond pas exactement à nos questions, en ce qui concerne le dénouement et ses multiples révélations. Certaines explications données ne sont pas assez creusées, même si la mère Jones n'allait tout de même pas devoir se lancer dans monologue avec son flingue à la main. Avec son malaise profond et angoissant, l'anxiété ne fait qu'accroitre dans Prisoners. En mêlant doute, conviction et religion, Villeneuve dépeint d'une société pécheresse, embourbée de sadisme et peuplée d'esprits tourmentés. Le thème de la religion est oppressant dans ce thriller-ci : en effet, je ne pense pas que ce soi un hasard si il y a trois arbres dans le jardin des Dover. Pas un hasard si l'éblouissante photographie de Roger Deakins ( Skyfall ) ne fait que mettre en avant les nombreuses croix présentes dans le film : Que ce soi le pendentif de Keller, ou celu qui pend dans son véhicule, ou encore la croix tatouée sur la main de Loki. Plus frappant encore, un détail qui m'a grandement intrigué, j'ai pu constater que quand la foi de Loki est au plus bas, sa croix tatouée disparait lentement de sa main, mais ressurgit quand l'espoir renait. Egalement le nombre de cerf présent dans le film sont bien évidemment significatif ici : le cerf, dans a religion chrétienne, chasse le serpent ( symbole du diable ). Voilà ce qui expliquerait doublement la présence de serpents dans le film. Le cerf peut aussi représenter le messager du Christ, mais bon après ce ne sont que des conjectures que je fais. Mais je me dit que ce n'est surement pas un hasard si des cerfs sont représentés sur un tableau, sur une peluche ou un poster. Bref, les deux tètes d'affiche rayonnent, combinant brutalité et assiduité, un grand moment de performance pour un superbe thriller.
Rien ne prédestinait Denis Villeneuve, réalisateur d' « Incendies », à diriger « Prisoners », polar sombre et angoissant avec vedettes américaines (et australiennes) en tête d'affiche. Qu'on se rassure : l'ami Denis ne la joue jamais auteur prétentieux, nous offrant au contraire un modèle du genre incroyablement tendu et d'une maîtrise implacable. Sur un scénario magistralement construit que l'on jurerait adapté d'un roman (ce qu'il n'est donc pas), l'œuvre propose rapidement de très nombreuses possibilités, pouvant être autant de fausses pistes que d'infimes pièces d'un puzzle complexe nous faisant passer par tous les sentiments, à commencer par une passionnante réflexion sur le Mal. Car il est peu dire que notre conception de la justice sera mise à mal dans ce film subtilement ambigu, interrogeant habilement notre nature profonde, et jusqu'où nos actes peuvent nous emmener dans la violence et la cruauté, porté par un instinct nous poussant parfois à des actes totalement irréfléchis. Mais en plus d'être un réquisitoire sans faille contre l'autodéfense, « Prisoners » reste donc avant tout un passionnant thriller, glaçant, nerveux et superbement photographié, notamment concernant les nombreuses scènes nocturnes, fascinantes. Seuls (petits) regrets : quelques détails nous échappant parfois ainsi qu'une interprétation peut-être pas aussi exceptionnelle qu'espéré, même si j'ai fortement tendance à la revoir à la hausse après un troisième visionnage, celles de Hugh Jackman et Maria Bello en premier lieu. Pour le reste, ces 150 minutes passant à la vitesse de l'éclair sont brillantes.
Auréolé du succès d'"Incendies", Denis Villeneuve revient en force avec un thriller sombre et minimaliste qui se déroule dans une ville comme il y en a tant d'autres en Pennsylvanie. L'apparente tranquillité qui y règne finit par se briser quand deux fillettes sont enlevées, menant le père de l'une d'elles et un inspecteur de police sur des terrains glissants où se cachent déjà des cadavres d'enfants et où la colère peut vous faire déraper à n'importe quel moment. La trame du scénario est admirablement construite, ne laissant pas de place au hasard (aucune séquence n'est de trop malgré une durée de deux heures et demie) et nous tenant en haleine de bout en bout, tant l'intrigue se complexifie au fur et à mesure pour mieux se résoudre par la suite. La mise en scène de Villeneuve, simple mais très immersive, nous met dans l'ambiance dès le début en utilisant à merveille le climat hivernal de la Pennsylvanie (entre la pluie et le gel, tout correspond à merveille à la noirceur de l'histoire) et sachant filmer les choses sans esbroufe sans pour autant perdre son souci de la qualité. Car s'il y a beaucoup de choses à dire sur "Prisoners", on ne peut pas dire qu'il n'est pas de qualité tant le soin apporté à l'ensemble du film est visible, jusque dans les qualités du scénario d'arrêter certaines scènes alors qu'on n'en a pas encore vu le dénouement. Et puis on ne va pas reprocher à Hugh Jackman de trouver son meilleur rôle dramatique depuis "Le Prestige", l'acteur étant troublant et un peu inquiétant en père prêt à tout pour retrouver sa fille tandis que face à lui, Jake Gyllenhaal impose son visage placide et son look un peu bad boy en policier impliqué et efficace.