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    Alice's Restaurant
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    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2017
    Quittant peu à peu le système américain, Arlo, un jeune chanteur de folk, va traverser une partie des États-Unis, entre New York et le Montana, pour vivre au gré de ses idées et envies.

    Arthur Penn nous immerge dans le mouvement hippie au coeur de l'Amérique conservatrice du milieu des années 1960, et plus précisément au côté d'Arlo. Personnage très vite intéressant, on le suit dans diverses péripéties, chantant, fumant, se posant avec des amis ou encore tentant d'éviter le service militaire. Penn ne cherche pas à l'approfondir mais plutôt à capter ce mouvement et l'observer, en posant sa caméra d'une manière naturelle et nous donnant l'impression d'être à ses côtés et de vivre les mêmes tranches de vie qu'Arlo.

    C'est un véritable vent de liberté qui déferle sur Alice's Restaurant et Penn dresse le portrait des États-Unis où sont opposés ce vent de liberté et le conformisme qui était déjà en place et n'acceptait pas ce nouveau mouvement. Derrière ce portrait se cachent aussi de nombreuses questions sur les sentiments humains, les rapports entre eux, la solitude ou diverses angoisses, surtout via les personnages et celui d'Arlo puis de son entourage. Il évite tout manichéisme et, tout en proposant des réflexions sur divers thèmes, il s'attarde aussi sur les dangers de la vie en communauté hippie où les limites avec la secte sont parfois un peu floues. Penn montre aussi la séparation entre l'État américain et une partie de sa jeunesse, notamment via le refus d'acceptation de cette guerre destructrice au Vietnam. Tout cela est écrit et mis en scène avec justesse, sans tomber dans la caricature et en captant avec brio cette révolution sociale et culturelle.

    Son style est ici remarquable et l'auteur de Little Big Man ou Bonnie & Clyde (dont il n'est pas difficile d'y trouver quelques similitudes) rend son oeuvre très attachante, sachant passer d'une ambiance plutôt festive à d'autres plus tristes et à nous faire passer par toutes sortes de sensations, à l'image du final glaçant. Les jeunes comédiens l'aident bien à montrer qu'il existe plusieurs alternatives de mode de vie, et notamment Arlo Guthrie dans le rôle principal. L'ensemble est aussi merveilleusement accompagné par une bande-originale très folk, collant parfaitement aux images proposées.

    Décidément ce n'est pas aujourd'hui que je serais déçu par Arthur Penn !
    Ici il nous immerge dans la vie d'une jeune hippie tout en dressant un portrait subtil, tendre et intelligent de l'Amérique des années 1960, divisé entre plusieurs modes de vies alors que la jeunesse ne se retrouvait plus dans un état en guerre et conservateur.
    Loïck G.
    Loïck G.

    337 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2021
    Je pense que pour suivre, comprendre, voire adorer ce film (mon cas) il faut peut-être avoir connu (même de loin) le mouvement du « Flower power » et l’émergence des hippies, aux Etats-Unis dans les années soixante-soixante-dix. Avoir entendu un tout petit peu Arlo Guthrie le chanteur de folk dont on nous raconte ici l’histoire pendant ces deux années au cours desquelles il vivait plus ou moins dans l’église désaffectée qu’avait achetée ses amis Ray et Alice. Arlo Guthrie incarne le hippie non violent, cool et sans histoire, qui ne veut que la paix et vivre comme il l’entend. Le réalisateur a le sens du contact, et celui de la modération pour mettre en scène joyeusement, mais sans esbrouffe, toute cette époque joyeuse et inconsciente. Tout son film est à cette image, mise en scène presque sobre en regard de l’esprit du moment qui virevolte et papillonne jusqu’au cœur de l’église pour saluer Thanksgiving. La bande-son est bien évidemment raccord avec l’époque, des refrains à la Guthrie mais aussi une complainte de Joni Mitchell au final, éblouissant, mais glacial. Un demi-siècle plus tard, Arthur Penn me fait encore rêver. AVIS BONUS Deux points de vue passionnants sur le film (l’historique, le culturel) de la part de Jean-Baptiste Thoret, réalisateur et historien du cinéma.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    90 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2019
    Ce quasi road-movie réalisé en 1969 par Arthur Penn est très contemporain à son époque. Alice’s restaurant est une belle captation de la jeunesse américaine de la fin des années 1960. Le récit adopte une liberté à l’image de celle de son jeune protagoniste principal, Arlo Guthrie. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 804 abonnés 12 441 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2011
    Après avoir tournè plusieurs films qui devaient l'imposer comme l'un des plus douès parmi les nouveaux rèalisateurs amèricains, Arthur Penn signe en pleine période hippie le culte "Alice's Restaurant" avec Arlo Guthrie en jeune chanteur de Folksong dont l'intèrêt aujourd'hui est surtout historique et sociologique! Face à l'ordre social, Penn filme la communautè hippie apprèhendant ainsi le malaise d'une sociètè qui ne peut rèsoudre ses problèmes que par la violence comme "Bonnie & Clyde" ou le massacre des Indiens dans "Little Big Man". Penn lui-même fut passionnè par le sujet et tourna avec le fils du grand Woody Guthrie, un film musical nettement influencè par l'oeuvre de Richard Lester dont Arlo Guthrie en composa la musique! Ce tèmoignage d'une èpoque a gardè une ènergie visuelle assez incroyable avec une camèra qui saisit des images multicolores d'une Amèrique contestataire...
    landofshit0
    landofshit0

    275 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 avril 2014
    Penn tente dans ce Alice's restaurant d'insuffler l'esprit du mouvement hippie qui déferla sur états unis en ce début des années 60. Comme bien souvent Penn traite les personnages bien trop sommairement et surtout de façon bien trop simpliste,pour arriver à faire passer ce qu'il souhaite. Arlo Guthrie qui tient ici le rôle principal à certainement été choisit car il sait jouer de la guitare et chanter,mais niveau jeu d'acteur il est franchement mauvais,son jeu n'a que deux expressions. Et il hésite encore entre les deux quand il doit interpréter une émotion. Alice's restaurant reprend les grandes lignes hippies,mais Penn ne fait rien comprendre de l'esprit du mouvement.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 mars 2013
    Film sans vraiment de scénario construit, pas d'intrigue juste une suite de scène de bavardages. C'est un portrait d'une communauté hippie dans l'Amérique des années 60 qui n'avait pas encore changer. Ce n'est pas un long-métrage désagréable mais cela manque d'un but.
    haciol
    haciol

    8 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 novembre 2007
    Film très frais et très détendant.A voir pour son humour subtile,sa bonne humeur et l'exelent chanteur qu'est Arlo.
    hubertselby
    hubertselby

    68 abonnés 436 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 décembre 2008
    Un film au final triste. La période contestataire était épris de musique, d'amour facile, de paraids artificiel mais ce ne sont pas eux qui ont fondé la société. Ils représentent une minorité et on (la société conformiste de l'époque aux USA) la met délibérement à l"index.
    Ils sont contre les règles, l'autorité alors oui leur propre monde est chaotique mais en aucune façon ils ne sont plus ou moins heureux que cette société conformiste qu'il raille tant.
    On ressent les mêmes peurs dans tous les milieux. Le style de cadrage c'est les années 60 or ici on arrive en 1969, c'est la fin d'un mouvement.
    Le dernier plan en dit long, il glace le spectateur et résume la période hippie.
    On aime à repenser à ce monde comme une forme de paradis mais ce n'était pas le cas. On pense à "Hair" devant ce film sans le côté grosse production.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 mai 2008
    Fin des années 60. Arlo, musicien folk d’à peine vingt ans, se trouve une fac de musique pour éviter la mobilisation pour le Viêt-Nam. Sa tendance naturelle à jouer de la country quand on lui met du Brahms sous les yeux le fait rapidement repérer et mettre à la porte («J’ai toujours eu un don pour attirer les compliments»). Dans l’expectative concernant l’armée, il trace sa route. Il rentre à New York voir son père, Woody, légende vivante de la country, en train de crever de la Chorée de Huntington («Une sorte de blessure de guerre ? — Non, ce n’est pas cette Corée-là.»), et finit par retrouver Alice et Ray, de vieux amis qui ont acheté une église et ouvert un restaurant. Alice, dont la table est ouverte à tous, toujours heureuse de voir ses loosers de beatniks débarquer sans un rond et se poser le temps de reprendre des forces, et qui a quasiment adopté Shelly, un junkie qui tente de décrocher… Mais elle finira par admettre, épuisée : «je suis comme une chienne qui se rend compte qu’elle a eu trop de chiots».

    Dans cette église où les déchets s’entassent, Arlo et un copain décident de débarrasser un peu, «parce que c’est un geste sympa pour des amis», entassant une demi-tonne de bordel irrécupérable dans son Combi rouge. La décharge fermée, ils finissent par balancer leur stock sur une décharge sauvage… d’où les flics du coin s’empresseront de les identifier et de les appeler. «Et là, il avait une ou deux solutions : la première, c’était nous remettre une médaille pour avoir été courageux et honnêtes au téléphone, mais honnêtement, on y croyait pas trop…»

    Plein d’humour, de petits et de grands drames, d’anecdotes piquantes, Alice’s restaurant est l’adaptation d’une chanson autobiographique d’Arlo Guthrie — qui joue son propre rôle dans le film. Dans la lignée du protest-song, c’est un excellent film où, paradoxaleme
    oh et puis j'en ai marre de saucissonner cette critique pour qu'elle passe sous les 2000 caractères, vous avez qu'à la lire sur herisson26.free.f
    Jean-François S
    Jean-François S

    52 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une comédie très drole sur les beatniks qui traduit et conserve bien l'esprit hippie, au contraire de trop nombreux films comme "Quelque messieurs trop tranquille" de Lautner qui n'utilisent que l'aspect folklorique du phénomène sans s'interesser au sujet. Filmé avec un style très réaliste rappellant "Macadam cow-boy", le film traduit aussi le malaise de ses jeunes refusant la vie qu'on leur avait tracée et leur rejet des adultes ne voyant en eux que de jeunes voyous.
    kinophil
    kinophil

    20 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2012
    Film sur les Utopies Hippies, de la fin des années 60’, sur fond de refus d’incorporation pour le Vietnam, décrites avec justesse, sans caricature et plein de tendresse (Arlo au chevet de Woody), d’émotion, de passion/tension (les relations entre Alice et son mari), d’humour (la scène du conseil de révision). Mais la fin de la fête est triste, sans illusion, la mort est au bout des paradis artificiels et le long plan final d’Alice figée face caméra est glaçant. Très bon film de facture classique dans le style remarquable habituel d’Arthur Penn.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    270 abonnés 1 643 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2013
    Alice's Restaurant vaut pour ses éléments autobiographiques (les souvenirs d'Arlo Guthrie, l'une des figures de proue du mouvement hippie dans les années 1960), mais surtout pour le tableau de l'Amérique de l'époque, entre conformisme et souffle libertaire. Arthur Penn signe un film inégal mais très attachant, en observant des individus en marge de l'ordre social, un type de personnages récurrent dans son cinéma. Il capte un esprit de fête qui anime toute une génération, mais aussi des angoisses existentielles, des cas de conscience. Le ton oscille entre drôlerie et gravité, sur un rythme nonchalant. La dernière séquence est à l'image du film : festive et triste à la fois, chaleureuse et amère. Avec quelques illusions perdues et un sentiment de solitude indépassable.
    Thomas Roavina
    Thomas Roavina

    24 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2007
    Alice's restaurant fait partie de ces films générationels qui tentent de décrire un certain mode de vie, une culture, une époque. Le mouvement contestataire des années 70(s) est représenté du point de vue des hippies part Arthur Penn le réalisateur du "Gaucher". Une communauté atypique trop souvent ignoré ou bien baclé lorsqu'il sagit d'en faire la description. A.Penn trouve le ton juste pour nous montrer la contestation hippie, il évite à notre plaisir la glorification et l'exposition ridicule du joyeux hippie. Le cinéaste filme de trés prés ses protagonistes, souvent en gros plan comme si l'envie de ne rien rater domine. Il trouve aussi la parfaite alliance entre la comédie et le drame, le culte d'Alice's restaurant est en partie dù à cette non prise au sèrieux constante qui traduit l'euphorie de cette génération et le parti pris pour le drame dépréssif qui traduit encore une fois l'essouflement d'un mouvement. Le style brut et le souci du détail dans tout ce qui se rapporte aux décors donne au film une touche d'authenticité, la part de pure création cinématographique ne figure que dans la représentation de la comédie qui empreinte dans ces moments là les codes du genre et fait de même pour le drame passionnel, mais pour ce qui est de la description de la communauté, le metteur en scène pose sa caméra dans l'intimté des gens au plus proche d'eux si possible, là où il n'a pas besoins de mettre en scène, là où l'observation toute en sobriété suffit amplement. Culte, et a juste titre !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 juillet 2007
    Faites l'amour aux Viets, pas la guerre !
    Voulant éviter le bourbier vietnamien, Arlo invente n'importe quoi pour être exempté du service militaire. Il préfère sa guitare, instrument de paix au son mélodieux, à la mitrailleuse, tueuse d'innocents au bruit strident... Il va se lier d'amitié, avec Ray et Alice, pour former un des nombreux mouvements hippies, révoltes "peace and love" contre l'ineptie de la politique de Nixon à envoyer "ses hommes" au casse-pipe. Paradoxalement, il va être définitivement évincé de la possibilité de partir au front, grâce à sa condamnation pour avoir jeté des encombrants en pleine nature ( la décharge était fermée en ce jour de Thanksgiving). Mis en scène par un défenseur des causes perdues, Arthur Penn, qui a toujours porté un regard sombre sur son pays ( "La poursuite impitoyable" et le lynchage de la foule en furie, "Bonnie and Clyde" et le banditisme lors de la Grande Dépression, "Little big man" et l'"holocauste" du peuple amérindien), dénonce cette fois-ci l'inconcevable folie meurtrière à l'autre bout de la planète. Son "Alice's restaurant" a la saveur du Festival de Woodstock, véritable emblème de la contre-culture, d'ailleurs Arlo Guthrie a foulé, en 69, la même scène mythique que Jimi Hendrix ou The Who. Un parfum de nostalgie nous envahit, quand à la fin, on assiste à la "mort" de ce merveilleux "rassemblement idéologique" pour un monde de paix.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 10 mai 2008
    Tout comme More, témoignage d'une époque bercée par la musique : les seventies. Malheureusement et comme le soulignait Keith Richards, les majors ont repris le pouvoir et dictent leur loi aux artistes, ce qui explique la médiocrité musicale actuelle. Il faut recommencer, non pas pour la country mais pour la musique elle-même; et pour tout le reste putain..
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