Fin des années 60. Arlo, musicien folk d’à peine vingt ans, se trouve une fac de musique pour éviter la mobilisation pour le Viêt-Nam. Sa tendance naturelle à jouer de la country quand on lui met du Brahms sous les yeux le fait rapidement repérer et mettre à la porte («J’ai toujours eu un don pour attirer les compliments»). Dans l’expectative concernant l’armée, il trace sa route. Il rentre à New York voir son père, Woody, légende vivante de la country, en train de crever de la Chorée de Huntington («Une sorte de blessure de guerre ? — Non, ce n’est pas cette Corée-là.»), et finit par retrouver Alice et Ray, de vieux amis qui ont acheté une église et ouvert un restaurant. Alice, dont la table est ouverte à tous, toujours heureuse de voir ses loosers de beatniks débarquer sans un rond et se poser le temps de reprendre des forces, et qui a quasiment adopté Shelly, un junkie qui tente de décrocher… Mais elle finira par admettre, épuisée : «je suis comme une chienne qui se rend compte qu’elle a eu trop de chiots».
Dans cette église où les déchets s’entassent, Arlo et un copain décident de débarrasser un peu, «parce que c’est un geste sympa pour des amis», entassant une demi-tonne de bordel irrécupérable dans son Combi rouge. La décharge fermée, ils finissent par balancer leur stock sur une décharge sauvage… d’où les flics du coin s’empresseront de les identifier et de les appeler. «Et là, il avait une ou deux solutions : la première, c’était nous remettre une médaille pour avoir été courageux et honnêtes au téléphone, mais honnêtement, on y croyait pas trop…»
Plein d’humour, de petits et de grands drames, d’anecdotes piquantes, Alice’s restaurant est l’adaptation d’une chanson autobiographique d’Arlo Guthrie — qui joue son propre rôle dans le film. Dans la lignée du protest-song, c’est un excellent film où, paradoxaleme
oh et puis j'en ai marre de saucissonner cette critique pour qu'elle passe sous les 2000 caractères, vous avez qu'à la lire sur herisson26.free.f