Tout comme les slashers, les films de possession ont le vent en poupe depuis quelques années. Tout comme les slashers, les films de possession accusent un déficit en productions de qualité. Evil Angel se distingue par un vrai travail artistique et une idée, le Mal personnifié par Lilith, traitée de façon originale. Cependant que dans la rue un homme est sujet à des visions ténébreuses, une équipe d'urgentistes est appelée sur diverses missions. Marcus, l'un d'eux, se retrouve face à une femme poignardée qui semble le connaître...
Richard Dutcher a fourni un bon travail : avec son introduction sensuelle et à la superbe photographie, le métrage offre un cadre visuel sympathique. Dans un scope net, le cinéaste fait don de quelques plans esthétiques. C'est plutôt pas mal dans l'ensemble, surtout que son scénario s'inspire d'un mythe ancien passionnant. Evil Angel suit donc l'histoire de plusieurs personnages tous liés les uns aux autres d'une façon ou d'une autre. Lilith sera le le catalyseur d'évènements funestes. Le film gagne en densité par sa longueur (2h) et ses personnages à la psychologie travaillée (Marcus, Carla ou Josie...) même si les dialogues, eux, ne sont pas toujours affriolants. Ainsi, bien qu'il jouisse d'un traitement lent, limite consciencieux, trop sans doute, Evil Angel se charge d'une petite ambiance surannée de bon ton. La fin clôt le filme de la meilleures des manières. Ce n'est pas toujours limpide, ça manque d'une vraie tension et la vf n'est pas super, ça reste une production au dessus de la moyenne. Les fx ont été faits avec soin. Bon casting avec Ving Rhames (L'Armée Des Morts), Ava Gaudet (Hurt) ou encore Jointille Gerard. 3/5