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Ykarpathakis157
4 527 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 9 décembre 2020
L'Allemagne a produit pas mal de films de ce genre. Ils contiennent de longs silences qui se veulent artistiques et profonds. En fait le résultat est souvent l'ennui et peut-être même pire que cela un manque de développement adéquat de la situation, des personnages et de l'intrigue. C'est comme si tout réalisateur allemand digne de ce nom devait dédaigner tout ce qui pourrait avoir l'air d'une histoire conventionnelle et clichée. Malheureusement ils les échangent simplement contre d'autres clichés et deviennent ainsi léthargiques. Le film s'attarde longuement sur les processus de deuil des diverses parties dans la mesure où vous avez l'impression qu'il oublie qu'il devrait principalement traiter du sujet émotionnel du meurtre d'enfants. De plus je suis de plus en plus fatigué de ces nombreuses prises de vue aériennes et j'ai trouvé que trop de scènes étaient improbables pour ne pas dire incroyables. Je veux être frappé par le jeu des acteurs et la fin semble n'être qu'une procédure policière trop ardente, trop ambitieuse et finalement trop ennuyeuse...
Bon film, bien glauque, ou la personnalité des protagonistes sont très chiadées. On voit toutefois les limites de l'industrie Allemande ... certains passages sont ... lourds !
11/20 : IL ETAIT UNE FOIS UN MEURTRE n’arrive pas à émouvoir par son manque de vigueur et d’intensité. Les acteurs sont corrects, l’intrigue principale du film nous aide à ne pas décrocher (car nous aimerions savoir si au final, nos deux salopards paieront pour ce qu’ils ont commis).
Le film pourrait faire référence à l’excellent THE PLEDGE, réalisé par Sean Penn, portant sur une injustice similaire (le fait que le coupable ne soit pas réellement dévoilé) mais IL ETAIT UNE FOIS UN MEURTRE est d’une platitude constante, contrairement à celui-ci.
Cette fiction se laisse regarder jusqu’au bout et démontre des injustices réelles. IL ETAIT UNE FOIS MEURTRE nous laisse perplexe par son côté trop fadasse.
Second long-métrage d'un jeune cinéaste suisse-allemand, Il était une fois un meurtre est une petite révélation qui a remporté, ex-aequo avec l'excellentissime Bullhead de Mickaël R. Roskam, le Prix du Jury lors du très réputé Festival du film policier de Beaune en 2011. Ce drame fiévreux comme une chaude journée d'été aborde de façon frontale le thème de la pédophilie sans ménager personne, mais surtout sans se poser en objecteur de conscience, en prêcheur de la bonne parole, et son traitement glacial souligne le fort contraste, la puissante dualité, qui imprègnent toute la pellicule. Le scénario, riche et alambiqué, multiplie les points de vue autour du même crime abjecte qui a scellé à jamais une bien étrange amitié, sans jamais prendre parti, et la mise en scène, léchée et contemplative, révèle un véritable auteur en la personne de Baran bo Odar. Certes, ce-dernier veut peut-être trop en faire parfois et a la main lourde dans certains dosages, mais ce thriller âpre aux teintes de mélodrame existentiel ne ménage jamais le spectateur. Il traite, avec tension et style, de la culpabilité, de la perte de l'innocence, du silence que l'on s'efforce de créer autour de sa face cachée, et n'est pas sans rappeler le très bon Zodiac de David Fincher. Comme référence dans le genre, il y a pire. Retrouvez toutes mes critiques, analyses et avis, sur mon blog cinéma ainsi que sur ma page Facebook, CHRONIQUE MECANIQUE. Merci à vous !
Un film sobre et douloureux, loin des thrillers américains manichéens où tout est clair, les bons et les méchants, avec une fin sur mesure. Non, ici, les gens souffrent, doutent, vivent entre culpabilité et remord, traîne leur vécu, et c'est ce qui fait la force de cet excellent film. Glauque, mais bouleversant !!
On dirait un film d'écolier qui pour son évaluation a usé et abusé de ce qu'on lui avait appris. Outre la réalisation fumeuse tout est exagéré et va dans la surenchère. Sans grand intérêt.
En voilà un de bon scénario, multiples point de vue (presque un film choral). Angoissant de bout en bout et en plus on sent un malaise durant toute la durée spoiler: (on sent que le happy end ne viendra pas) . Une histoire de pédophilie vraiment sordide et malsaine. Petit bémol les acteurs ne sont pas tous géniaux et certains effets dramatiques sont trop appuyés. Ce film est un superbe polar.
Un tueur en série pédophile, son complice par défaut qui prend la fuite, et 20 ans plus tard tout recommence. Cette histoire aurait pu être vraie, et tout est fait comme si elle était vraie. De la reconstitution des années 80 en Allemagne, à la narration, l'enquête, le suspense... Une sorte de reconstitution documentée alors qu'il s'agit d'une fiction. La référence au film coréen "Memories of murder" est flagrante, d'autant que ce dernier racontait une histoire semblable mais vraie. S'apparenter de façon aussi visible au film génial de Bong Joon-ho n'embarrasse pas Baran bo Odar, puisque se mise en scène très maniérée s'assume totalement. Maniérée, presque prétentieuse, mais très maîtrisée. Elle donne une autre ampleur à cette histoire sombre mais éclairée comme une fin de journée d'été. Un second film qui n'est pas original, mais assez bluffant.
Vous savez ce qu'il manque dans ce film? Le budget, oui le budget pour en faire un film grandiose, qui l'est déjà, rien que par son ambiance, sa musique, ses personnages, tous différents les uns des autres, et impressionnants, de par leur caractères.
Ce film m'a mise très mal à l'aise. Les prises de vues nous montraient presque entièrement les pédophiles violer les fillettes. A la fin du film, je n'avais qu'une envie, sortir prendre l'air.
Second long-métrage pour Baran bo Odar qui s'est attelé à un thriller psychologique sombre et oppressant (basé sur le roman "Le Silence" de Jan Costin Wagner). La première partie du film se déroule durant l'été 1986 en Allemagne, lorsqu'une fillette de 13ans se fait violer et assassiner. 23 ans plus tard, au même endroit où avait été découvert la bicyclette de la jeune fille, le même drame se produit (une fois de plus, une bicyclette est retrouvée abandonnée dans un champs de blé en plein été), sauf que la police ne parvient pas à retrouver le corps de la victime et encore moins l'assassin. Est-ce le même criminel/pédophile ? Est-ce le fruit du hasard ? Les horribles souvenirs refont surface, un deuil qui n'avait jusqu'alors pu être fait par les parents de la victime, un cauchemar qui ne semble pas vouloir prendre fin. Les démons resurgissent, tant du côté des parents des victimes que du côté des policiers (et ex-policier). Baran bo Odar s'inspire grandement du mémorable Memories of Murder (2003) et nous entraîne au coeur d'une palpitante chasse au pédophile, une enquête trépidante où la psychologie des meurtriers se dévoile à nous de façon assez inattendue. Mention spéciale aux acteurs Ulrich Thomsen & Wotan Wilke-Möhring, deux interprètes de talent.
Déjà plus que deux salles sur Paris en deuxième semaine, voilà un film qui ne risque pas de trouver son public. Et cela est bien dommage. Il faut dire que le propos est fort dérangeant. Rarement un film traitant de pédophilie l'aura fait aussi radicalement. Le metteur en scène Baran bo Odar nous assène un bon coup de boutoir derrière les oreilles. Si la forme est très réussi (couleurs, montage, musique), le fond est d'une grande puissance. Après une scène d'ouverture très dure, on est pris par un suspens insoutenable qui va monter crescendo malgré la lenteur de l'action jusqu'à un dénouement qui nous laisse pantois et on ressort de là une boule au ventre. Le scénario n'excuse rien, il ne juge pas non plus. Si la descente aux enfers est évidente pour les familles et certains policiers, elle l'est aussi pour les prédateurs criminels et leurs familles. Personne n'en ressort indemne. L'interprétation est à la hauteur. On retrouve l'excellent Ulrich Thomsen (Festen, Revenge), terrible, et Wotan Wilke-Mohring (Walkyrie, Soul kitchen) aussi détestable que touchant. Une réussite sur toute la ligne. Un film éprouvant qui provoque et laisse un vrai malaise. Sombre, dur et perturbant. A ne pas mettre devant tous les yeux. Mais un de ces films qui se méritent...
Une esthétique un peu datée à la "Derrick", un rythme d'une lenteur à l'unisson, une musique pesante et surlignante - rien donc de vraiment emballant dans ce "Dernier silence" (traduction du titre original, recyclé en un "Il était une fois un meurtre" peu inspiré, pour la sortie française). Pourtant, sur un sujet sordide (deux homicides de très jeunes filles commis à 23 ans d'intervalle dans des circonstances similaires) et avec comme fil rouge une amitié monstre entre deux pédophiles, le Suisse Baran bo Odar réalise un deuxième film finalement bien moins convenu que les remarques liminaires pourraient le faire craindre, entre drame et polar et à la "morale" des plus immorales (sauf à extrapoler et à voir une fin "ouverte", avec quelque justice immanente en embuscade). Belle distribution, où l'on distinguera spécialement le Danois Ulrich Thomsen de "Festen", vu récemment dans "Revenge" (Peer) et les Allemands Wotan Wilke-Möring (Timo) et Sebastian Blomberg (le policier David Jahn). A découvrir.