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Un visiteur
2,5
Publiée le 13 avril 2011
Un joli film, une belle reconstitution historique même s'il faut émettre quelques réserves: le jeu des acteurs est plat, surtout celui d'une Nannerl souvent statique et dont la façon de s'exprimer est un peu trop moderne pour une jeune fille du XVIIIe siècle. Le film est très long mais l'histoire se suit avec intérêt et de jolies scènes viennent ravir nos oreilles, comme celle de Nannerl qui chante d'une voix de cristal pour le dauphin. Une belle histoire sans être un grand film.
Un film ambitieux et intéressant qui traite d'un sujet très peu évoqué au cinéma et qui dévoile avec pudeur l'histoire de Nana.Beau, touchant, son portrait est mis en relief par la musique et le chant.
Ne nous méprenons pas, ce film n'est pas un biopic consacré à la vie de la sœur de Mozart, mais bien une fiction de que cette jeune fille aurait pu être. Ce postulat annoncé, on peut ainsi librement apprécier l'œuvre en tant que tel et sans chercher la petite bête historique. René Féret nous livre donc ici une jolie fresque en costumes et surtout un beau portrait de jeune femme dans cette société codifiée du XVIIIe siècle à la cour de France. Il nous en dresse pour autant un portrait tout à fait crédible, le tout vu par les yeux d'une jeune fille innocente et passionnée. Le portrait de la famille Mozart est lui aussi tout aussi intéressant et nous fait partager un peu du quotidien atypique de cette famille géniale et hors-normes. Le film est aussi léger, simple malgré le côté artificiel ou lourd que peut prendre parfois le genre de la reconstitution historique en costumes. Et puis il y a la musique qui continue de donner à ce film toute la poésie et l'émotion qu'il dégage.
En 1984, Amadeus séduit le public en mettant en scène le plus célèbre des compositeurs classiques, Mozart. Il y est présenté comme un personnage candide, d'une jovialité enfantine. 26 ans plus tard, avec "Nannerl, la soeur de mozart", celui-ci est présenté comme un génie, le préféré des deux enfants de Leopold Mozart. Il prend trop de place et éclipse le talent de sa soeur, relayée dans l'ombre. Il faut dire que Nannerl est une femme et à une époque où la misogynie est omniprésente, cela signifie bien des choses... Interdiction de jouer du violon ou de l'orgue, instruments exclusivement réservés aux hommes. Seul le clavecin leur est accepté. Pourquoi? Mystère. C'est sur ce prétexte que se base ce film, belle représentation d'une époque difficile pour la femme. Film familial,les acteurs semblent prendre plaisir dans leur jeu, mais l'interprétation manque de sentiment et me semble trop superficielle... Le film, d'une durée de 2 heures, nous offre parfois quelques longueurs et l'on aimerait un film plus aéré. La musique, assez présente, est magnifique quoique écrite bien loin du siècle de Mozart par Marie-Jeanne Serero. Un film distrayant certes, et une bonne représentation d'époque, mais qui derrière ces attraits, manque d'énergie... 10/20
Un film magnifique, une reconstitution historique excellente, le film qui s'attache à la vie de la soeur de Mozart et du renoncement à la musique qu'elle doit faire au profit de son frère. Tout est délicat comme la musique jouée. On apprend sur le siècle de Louis XV mieux qu'en cours ! La condition des femmes qui n'avaient pas accé aux arts mais à la cuisine et à la couture.... Un film à voir absolument.
Jolie reconstitution d'une époque qui interdisait aux femmes le violon et le droit de composer de la musique, si bien que le talent de Marianne (la soeur de Wolfgang Mozart) est éclipsé par le génie précoce de son jeune frère. Tous les acteurs réussissent à interpréter leur personnage dans un souci de réalsme et d'honnêteté vis-à-vis de l'histoire, ce qui n'empêche pas de relever certains anachronismes, mais qu'importe. On pourrait même préferer ce film à "Amadeus" de Milos Foran qui s'intéresse davantage à l'acte créateur et à la magie de l'opéra. Icic, les relations entre les personnages sont très approfondies, que ce soit dans la famille Mozart ou à la cour de France et même dans ce couvent qui matérialise concrètement le partage des rôles sous l'Ancien Régime. La musique classique du XVIIIème siècle (il me semble)accompagne à merveille ces différents personnages.
Nous cherchions un film intelligent et serein à voir en famille ce samedi soir. Nannerl nous a ravis : le metteur en scène ne nous prend pas pour des imbéciles, prend son temps, nous fait découvrir une époque, ne caricature personne, mais montre avec finesse combien la société et l'église empêchaientl'éclosion des talents des femmes, et les maintenaient dans une condition de subordination. Ce n'est pas de la grande polémique, bien au contraire, c'est un film délicat, dans des décors sublimes, où l'on accompagne avec une tendre amertume une jeune fille qui regarde le monde, vit de la musique et de l'amour de sa famille, et disparaît de l'histoire.
Partie d'un pitch intéressant, le film se révèle vite décevant. La faute à une réalisation "intimiste" de mauvais goût mais surtout à une Nanerl et une louise de france au jeux plus qu'approximatif. Comment ne pas s'ennuyer durant ces longues scènes de lecture de textes(faire jouer sa famille pourquoi pas, mais c'est mieux lorsqu'elle est talentueuse). C'est d'autant plus dommage que la musique est superbe, les décors magnifiques, et les parents mozart plutôt bon. Dommage, mais je déconseille.
Film agréable, avec de jolies passages musicaux. Histoire un peu longue quand même surtout avec les monologues interminable et vraiment mal joué de la petite Lisa Feret ...
J'ai rarement eu l'occasion de voir un film aussi mal interprété.. La petite fille Féret (la petite qui joue Louise) fait pitié à voir tellement elle a l'air de souffrir en récitant son texte sur un tont monocorde et monotone... Les scènes où elle apparait sont les plus laborieuses... Ca sert d'avoir de la famille dans le cinéma mais pas à n'importe quel prix, un peu de respect vis à vis des spectateurs s'il vous plait ! Je n'ose imaginer la déception de ceux qui en plus, auront payé leur place pour voir ce navet anachronique au possible.. Je ne dirai qu'une seule chose : passez votre chemin et allez voir un film qui en vaut vraiment la peine (My Name Is Khan par exemple, si vous avez la chance qu'il passe encore près de chez vous !)
Ce film est une horreur absolue en tout point : mal filmé, très mal joué , rempli d'anachronismes. Et ce qui est pire , c'est que je me suis fié aux critiques de soi disant spectateurs sur un autre site (cityvox lyon), qui notaient cette daube à 4 ou 5 étoiles ! Je pense fortement que certaines critiques sont émises par des professionnels de la profession des amis du réalisateur, ce n'est pas possible autrement !
N'importe quoi ! Ce scénario délirant invente une amitié entre une jeune Madame Louise (née en 1737 et religieuse en 1770) et une Nannerl plus âgée, alors qu'elle est née en 1751. Et il en rajoute une couche avec cette improbable intimité entre le dauphin et la soeur de Mozart qui n'était même pas née lors du veuvage du dauphin. Ne parlons pas de l'itinéraire curieux de cette famille venant d'Allemagne qui tombe opportunément en panne à proximité de Fontevrault (Anjou !) où résidaient par économie les filles de Louis XV, bel homme encore jeune qu'on nous présente vieux et décati. Au moins ces aménagements avec la vérité et la chronologie sont-ils le prétexte d'un chef d'oeuvre impérissable ? Non. Cette production familiale est ampoulée et ennuyeuse. Les parents Mozart tiennent la route mais les jeunes filles récitent laborieusement leur texte et le reste joue faux. On peut s'apitoyer sur le sort de Nannerl, claveciniste et pianiste de talent victime de la précocité de son frère et des préjugés de son père qui n'étaient jamais que ceux de son époque.
J'aurais aimé dire du bien de ce film, j'aurais aimé l'apprécier davantage, surtout que je partais avec un apriori positif.
Alors pourquoi cette déception ? Je ne saurais m'expliquer pourquoi la magie n'opère pas au final, alors que le film recèle pourtant de purs moments de grâce, mais le tout retombe malheureusement trop vite comme un soufflé.
Et puis le personnage de Louise de France est mal joué comme jamais au cinéma, pire que du théâtre filmé, nous avons droit à un exercice laborieux de récitation, à oublier.
Deux étoiles quand même, pour Marie Féret et Marc Barbé.
Disons le tout de go : ce film est une MONSTRUOSITE sur le plan historique. La scène est en 1746/1747 puisque le dauphin (Louis-Ferdinand de France, fils aîné de Louis XV) vient de perdre en couches sa jeune épouse l'infante Marie-Thérèse de Bourbon - laquelle laisse une petite Marie-Thérèse, rebaptisée Marie-Zéphyrine (c'est la fille aînée du Dauphin avec sa deuxième épouse, Marie-Josèphe de Saxe !!!). Or Nannerl est née en .... 1751, et son jeune frère Wolfgang en 1756. Pas grave, ils ont dans le film 15 et 11 ans - alors qu'ils ne sont nés ni l'un, ni l'autre !!!!! La tournée des enfants Mozart avec père et mère a lieu en réalité entre 1762 et 1766 (Mme Mozart mourra à Paris en 1778, lors d'une énième nouvelle tournée européenne où elle accompagnait seule son fils, Leopold Mozart étant retenu par son service auprès de l'archevêque de Salzburg - Louis XVI règne depuis 4 ans). En 1746, Louis XV a 36 ans (marié très jeune, à 15 ans, il a été père très jeune également, comme Louis-Ferdinand), on nous le présente comme proche de la soixantaine ! Il est l'amant de Mme de Pompadour, mais le Parc- aux- Cerfs, ce n'est pas avant 1750, et la liaison avec la "belle Morphyse" (Louise O'Murphy) pas avant 1752 : c'est donc anachronique de toutes les façons que de l'évoquer par la bouche du Dauphin Louis-Ferdinand en 1747, dans les termes d'une rencontre avec Nannerl qui n'est pas encore née, ou qui fait une tournée en 1766, alors que la Marquise est morte depuis 2 ans. Etc, etc.... Seul l'âge de Madame Louise n'est pas trop éloigné du veuvage de Louis-Ferdinand, mais sans rapport avec la tournée Mozart à Paris (là, elle a 29 ans - et elle entrera au Carmel en 1771 seulement). Il y a pareillement des fautes de goût et des erreurs dans le mobilier - ainsi, la caméra a du mal à éviter les sièges Louis XVI à l'abbaye de Fontevraud. Alors que penser de ce film qui tricote une amourette impossible entre Nannerl (qui n'est pas encore née d'ailleurs) et Louis-Ferdinand en veuf récent (et qui sera décédé depuis déjà quelques mois quand la famille Mozart vient en France en 1766) ????? Féret n'hésite pas à violer l'Histoire, car son propos n'est évidemment pas de faire une reconstitution fidèle. Nannerl a bien existé, elle était effectivement très douée, et son père n'a jamais envisagé de la pousser, puisque les femmes pouvaient au mieux être de bonnes interprètes selon les critères de l'époque. Elle est donc emblématique de la condition féminine : la femme ne pouvait avoir qu'une place subalterne, spécialement dans le domaine de la création - la sujétion s'étendant bien sûr au domaine de la vie privée, et des sentiments (d'où la romance contrariée .....). Le portrait et la chronique de moeurs sont alors assez bien venus, et les prises de vue maîtrisées et séduisantes, plutôt "Barrylyndonniennes". Mais il faut encore parler, au chapitre des réserves, de l'interprétation : si le couple parental est réussi (Barbé/Chuillot), la famille Féret convainc moins, surtout Lisa en Louise de France, qui a une forte tendance à ânonner ses répliques.