Comme toute personne ayant vu ce que De Niro fait depuis quelques années, je ne m'attendais à rien. Et je me suis pris une claque. La mise en scène est sobre, mais efficace. Le film aborde de nombreux thèmes, principalement les addictions et les relations père-fils... Parlons du rôle joué par Robert de Niro. Il interprète ici un écrivain raté, raciste, homophobe, misogyne, alcoolique, violent et S.D.F, loin des rôles caricaturaux qui lui collaient à la peau ces dernières années. Au final, ce rôle de clochard céleste est digne des plus grands rôles de losers sublimes du cinéma. Son interprétation est impressionnante, ça faisait très longtemps que l'on n'avait pas vu de Niro faire du de Niro comme il savait si bien le faire. D'ailleurs, entre ce film et Happiness Therapy, sa carrière connaîtrait-elle un second souffle ? On l'espère, mais c'est trop tôt pour le dire. Quoi qu'il en soit, cette décennie cinématographique n'aurait pas pu mieux commencer pour lui. En ce qui concerne Paul Dano, il est très touchant, et il réussit l'exploit de ne pas paraître ridicule face à de Niro, ce qui n'est pas si simple que ça. Il est surprenant de voir le chemin parcouru par ce gamin en quelques années, il est en train de se faire un début de filmographie hors du commun. Little Miss Sunshine, There Will Be Blood, Looper, Being Flynn, on a connu pire comme début de carrière, sans parler du futur 12 Years a Slave de Steve McQueen (Hunger, Shame), où il donnera la réplique aux excellents Michael Fassbender et Brad Pitt. Bref, c'est un pur régal de voir un génie du cinéma en pleine forme face à un jeune acteur bourré de potentiel !