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Fêtons le cinéma
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2,5
Publiée le 22 février 2021
Bulles géantes, nuées cotonneuses, royaume d’émeraude et pavé d’or, voilà un microcosme ô combien féérique pour un film, hélas, ô combien plat ! Il semblerait que la transgression dont est porteur le cinéma de Sam Raimi se soit diluée dans une mélasse de bons et gros sentiments comme seule la souris milliardaire sait en faire, avec ses passages obligés, son manichéisme désolant – inhérent à l’œuvre originelle, certes – et sa clausule ronflante ; seules quelques scènes plus horrifiques surnagent, au cours desquelles le cinéaste rappelle qu’il est un cinéaste et non un simple faiseur d’images au gamma poussé à l’extrême, de même que l’apparition sur la place publique, sous perfusions Méliès, atteste une maîtrise de l’espace, des effets visuels et sonores aptes à raccorder le film à la somme d’artifices qu’il est et déploie. Aussi Oz the Great and Powerful constitue-t-il un bien étrange spectacle, à la fois conscient des artefacts utilisés et incapable de s’en affranchir ou de s’en saisir pour proposer autre chose. La partition de Danny Elfman ne vaut guère davantage que pour sa valse, thème décliné à toutes les sauces et entrecoupée d’un remplissage assez neutre – pour ne pas dire décevant compte tenu de l’artiste dont il est question. Une promenade de santé colorée mais dépourvue de la moindre originalité et que portent des acteurs caricaturaux, à commencer par James Franco aux grimaces insupportables. La route de pavés jaunes et la ville verte à laquelle elle mène n’ont certainement jamais été aussi resplendissantes, et pourtant jamais aussi insaisissables.
C'est étonnant de voir tous ces artistes du cinéma venir s'embourbés dans ces grosses machines à fric. Il y a Tim Burton, enfin un Tim Burton, pas celui des années 90 (on attend son retour au passage) mais aussi Peter Jackson qui, même si The Hobbit n'est pas mauvais, aurait dû depuis longtemps terminer son voyage en Terre du milieu. Maintenant il y a Sam Raimi et au vue des bandes annonces, on se dit " ouai c'est Alice quoi" sauf que Sam Raimi a réussi à garder une certaine inventivité comme le montre le début du film, Tim Burton lui était complètement soumis à la machine Disney. Alors effectivement, le film de Sam Raimi n'échappe pas à cette machine, ça se voit à chaque seconde mais la maîtrise du scénario et le talent du réalisateur font que Le Monde Fantastique d'Oz est un conte enchanteur, dans la grande tradition des contes de fées et le film n'a pas d'autres objectifs que de produire un divertissement de ce calibre. La preuve que les grosses productions hollywoodiennes peuvent encore refléter le talent de leurs faiseurs .
Un beau film d'héroic Fantasy dont le récit qui viendrait s'inscrire avant "Le magicien d'Oz" comme une sorte de Préquelle ! Gentillet et divertissant que n'aurait sans doute pas renié le Tim Burton de la période actuelle !
sam raimi a réussi a suivre la même réalisation que les 2 films précédent du magicien d'oz ça fait plaisir les effets 3d sont vraiment pas mal les acteurs sont pas mauvais film a voir
Le Magicien d'Oz est un classique de la littérature et du cinéma à la fois - le film de Fleming est à voir au moins une fois dans sa vie (rien que pour Over the Rainbow). S'attaquer à un tel film en réalisant un préquelle-remake de l'original était donc un pari très risqué - mais à la réalisation Sam Raimi, auteur entre autres de la trilogie Spiderman et de la trilogie Evil Dead. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Oz version 2013 se rapproche bien plus du deuxième, dans son approche au trente-sixième degré d'une histoire qui pourrait paraître classique à la lecture du synopsis, pour Evil Dead celle de jeunes gens enfermés dans une maison perdue dans les bois avec des activités paranormales liées à une antique je-ne-sais-plus-quoi cachée dans la cave, et pour Oz, celle d'un magicien projeté dans un monde fantastique où il va affronter méchantes sorcières et sauver le peuple narnien - non c'est le développement de Raimi qui est fascinant. Il est certain que Le Monde Fantastique d'Oz n'est pas exempt de défauts - Danny Elfman, compositeur du film, réalise pour le coup l'une de ses meilleures compositions (les musiques sont splendides et collent parfaitement aux scènes), le problème c'est qu'il en a collé partout et on tombe dans le piège de la musique non-stop dans un film... qui devient un peu épileptique à certains moments, mais passons. Ensuite y a un milieu du film (plutôt les deux tiers) qui redevient étrangement premier degré pendant quelques minutes et qui effraie un peu. Et enfin un film visuellement parfait mais parfois ayant des contrastes brusques de lumières qui font un peu mal aux pupilles. Mais ça se limite là. Car il faut dire que Sam Raimi livre une véritable réussite - son Oz est très drôle (même si on le prend au premier degré en plus - si on le perçoit au trente-sixième il l'est encore plus, délirant de cynisme jusqu'au bout), bien plus futé qu'il n'y parait et a le mérite d'être plutôt cohérent sur sa morale, dont la comparaison entre la première partie en noir et blanc 4/3 (qui est en passant monstrueuse de beauté - les vingt premières minutes sont une perfection, tout comme le générique, orgasmique) et la deuxième en BurtonDisney-like 16/9 est bien troussée et a l'intérêt d'être assez claire pour ne pas perdre le pauvre public lambda qui ne remarquera peut-être pas le petit rictus de Sam Raimi tenant sa caméra. On ne le répétera jamais assez et on est déjà près à contrer la vague de trolls qui diront "Oh mais l'histoire est merdique c'est du déjà-vu". Sauf que c'est un peu le but mes cocos, Oz ne se prend pas au sérieux, c'est du délire complet et ça se voit clairement dans les partis-pris visuels concernant la Méchante Sorcière de l'Ouest ou alors tout simplement le principe du monde de L. Frank Baum qui est un peu barré à l'origine - mélange étrange de technologie et de magie. Tout comme le personnage de James Franco - qui en passant est dans le film assez incroyable, je le voyais pas comme ça, et il prouve qu'il peut endosser à merveille n'importe quel rôle - qui est juste un énorme doigt d'honneur à tous les héros narniens qui sauvent le monde ne quête de rédemption. Ce qui intéresse Oz, c'est pas les honneurs, c'est le blé de la citadelle et la grandeur du statut de Roi. On cite rapidement une seconde fois le nom de Elfman qui signe une bande-originale mémorable mais malheureusement trop présente. Raimi, quand à lui, s'en sort très bien. De très beaux travellings, de beaux plans (certains sont en passant superbes même si c'est très virtuels - je pense à ce plan en "silhouette" lors de la scène du saut au-dessus des nuages qui est MAGNIFIQUE ou encore de la première partie du film en N&B) et un univers visuellement très impressionnant. Chapeau bas. Le Monde Fantastique d'Oz est un bon film. Presque un très bon film mais ça nécessite peut-être un peu plus de recul. Une expérience à vivre en salles, sans aucun doute, peut-être même en 3D (même si je n'en ait pas profité elle avait l'air d'être bien utilisée - quand on remarque la présence d'une 3D en 2D c'est vraisemblablement qu'il y en a). Techniquement dans le haut du panier de la production actuelle, mais aussi adapté à un public très varié - si les fans de la première heure du Magicien d'Oz feront surement appel à l'Inquisition, les adultes et les gosses kifferont leur race, tandis que les cinéphiles et phages s'amuseront à remarquer les petits blagounettes que Raimi s'est amusé à placer un peu partout dans son merveilleux film qui, il faut le dire, a beau être amusant, fait aussi rêver. Sans aucun doute bien meilleur que le Alice de Burton auquel beaucoup l'ont comparé, et encore mieux - l'une des meilleures productions Disney de ces dernières années. Le deux est déjà en préparation, et si il est aussi bon que celui-là, ma place dans la salle est déjà réservée. La meilleure surprise de ce début d'année.
Un casting intéressant mais une histoire biscornue. Les effets spéciaux sont très limites pour un film aussi récent. Je ne suis pas sûr que James Franco ajoutera "rôle principal dans Le Monde Fantastique de Oz" à son cv...
L'univers est lumineux et ingénieux.. ça s'arrête là. Un trés bon film, pour enfants! Je me suis emmerdé et attendu la fin qui n'en est pas une d'ailleurs. spoiler: Il rentre dans son monde, reste dans l'autre? . Les personnages ne sont pas crédibles, enfin vraiment un film pour les enfants (10 ans max), adultes passé votre chemin sans problèmes.
Un peu long par moments mais très bonne histoire, avec un pays d'Oz merveilleusement beau et féérique, belle expérience visuelle, malgré la 3D qui est parfois un atout mais des fois plutôt floue.
C'est le typique film Disney , l'histoire est gentillette , il y a de l'humour et les décors sont magnifiques , ça plaira surtout aux enfants ça reste un bon divertissement pour tout le monde mais ça ne vole pas plus haut.
J'avais un peu peur de ce film, peur du syndrome Alice de Burton. Et quand on voit les derniers blockbusters Disney des ces trois dernières années (Prince of Persia, Alice, L'apprenti sorcier, Tron, John Carter...), mouais, ça ne donne pas envie n'est-ce pas? J'avais aussi, peur que Sam Raimi soit embarqué dans une galère pas possible, j'aime beaucoup les films qu'il a pu faire mais derrière une entreprise comme ça, ça me faisait très peur; bref j'avais peur d'un échec. Mais quelques bonne critiques m'avais rassuré un peu. Et au final, c'est vraiment sympa, pas génial, ça ne réinvente pas la poudre, mais c'est un vrai plaisir. D'abord parce que c'est très beau, que ce soit les génériques de début et de fin, l'intro en noir et blanc ou la pays d'Oz en lui-même, je crois que ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un blockbuster si beau, qui n'a d'autre préoccupation que de nous émerveiller et franchement ça marche. Je crois que j'aurais adorer si j'avais ce film étant petit (ce qui n'est pas un défaut). Je me suis vraiment surpris à me prendre au jeu, ces effets qui me semblaient assez moches dans la b.a rendent en fait très bien, le tout est rempli de petits détails qui fait que malgré qu'on reste plutôt à l'extérieur de ce monde ces décors sont très beaux. Disney ne s'est pas foutu de nous pour une fois. J'ai vraiment apprécier ce jeu permanent sur la mise en scène qui ne fait que ressortir toutes les couleurs. Après, vous l'aurez deviné, niveau scénario c'est beaucoup moins ça, mais en même temps je crois que ce n'est pas ce qu'on attend du film. Il n'empêche que James Franco a vraiment du charme et que les sorcières attirent autant l'oeil que les décors du film. C'est archi classique, déjà-vu un million de fois, mais tout n'est que plaisir esthétique. Le film a d'ailleurs de très belles lumières et ce même dans les scènes d'intérieur. Ouais c'est très sympa. Vraiment surprenant. Une sorte de plaisir esthétique permanent heureusement pas gâché par la 3d. Enfin un film qui n'a aucun but si ce n'est de divertir mais qui lui le fait bien. Des blockbusters comme ça, j'en veux tous les jours. Je me vois bien obligé de le reconnaître, mais Disney a fait un effort. Comme quoi quand on a des gens talentueux et qu'on utilise toute la technologie numérique a bon escient on réussit. J'ai particulièrement apprécié la scène finale dans la cour de la cité, vraiment impressionnante.
Ce remake signé Sam Raimi possède un scénario superbement écrit, une magnifique transition de la noirceur de la réalité vers les teintes acidulées du fantastique, d'époustouflants effets visuels et est interprété par un casting de premier choix. Un splendide hommage au 7ème art !