Orléans, 2009. Un fabricant de lingerie est en faillite. Il emploie une quarantaine de personnes qui vont se retrouver au chômage… à moins que… on mette sur pied une coopérative financée par les employés… Le film montre les 3 mois pendant lesquels l’idée se précise : les doutes, les craintes, les espoirs, les changements d’avis, l’évolution des mentalités et des relations… Pas facile de prendre en mains son destin, de faire une coopérative, de s’impliquer humainement et financièrement ! C’est plus facile d’être employé par un patron qui gère tout… et finalement, on préfère aller vers l’inconnu peut-être gagnant que vers le connu probablement perdu… on préfère la démarche solidaire, humaine, avec des rapports de liberté et d’égalité… mais les banques ne suivent pas, le système économique et la grande distribution non plus, ceci en partie à cause des magouilles du patron qui ne supporte pas l’idée d’une coopérative qui puisse tourner sans lui…
Donc, c’est l’histoire d’un échec que M. Otero a filmée, puisque l’édification de la coopérative n’a pu être menée à bien, mais c’est aussi l’histoire d’une grande victoire humaine : ils ont dit tellement de choses, chacun à leur manière, ils ont pris conscience des autres et d’eux-mêmes, de leur place et de leur valeur dans la collectivité, du poids de leur choix et de leur détermination, du prix de la solidarité… pour tout cela, la bataille valait la peine d’être livrée, et ils ont tenu à finir le film sur une chanson pour rester sur une note optimiste, pour dire aux autres : «Notre projet de coopérative a échoué, mais on a vécu une expérience humaine qui nous a enrichis et nous suivra toute notre vie. On a échoué, mais c’est possible ! »
Des portraits attachants, émouvants de gens pleins d’humour, d’humilité et de courage, qui laissent un grand espoir pour tous ceux qui, un jour, où que ce soit sur la planète, décident de prendre leur destin entre leurs mains…